La décision de ne pas indexer l’impôt sur le revenu sur l’inflation jouera un rôle vital dans la stratégie fiscale du gouvernement au moins jusqu’en 2031. Cette stratégie devrait générer en moyenne environ 1,8 milliard d’euros supplémentaires par an.
La non-indexation de l’impôt sur le revenu est considérée comme une mesure discrétionnaire de revenus, permettant de renforcer la trajectoire de consolidation budgétaire convenue avec Bruxelles. Sans cette acceptation par la Commission Européenne, l’Espagne aurait dû proposer des mesures additionnelles ou réduire ses prévisions de dépenses publiques.
En ne mettant pas à jour les tranches d’imposition en fonction de l’indice des prix à la consommation, les augmentations salariales dues à l’inflation augmentent automatiquement les recettes fiscales sans pour autant accroître le pouvoir d’achat réel des contribuables. Selon les prévisions, cette mesure a rapporté 1,9 milliard d’euros en 2024. Les estimations pour les années suivantes sont de 1,8 milliard d’euros en 2025 (environ 0,11% du PIB) et de 1,7 milliard d’euros en 2026.De 2027 à 2031, les recettes devraient à nouveau atteindre 1,8 milliard d’euros par an, représentant un total de plus de 14 milliards d’euros sur cette période. Ces chiffres s’ajoutent aux près de 10 milliards d’euros supplémentaires perçus entre 2021 et 2024, selon des calculs récents.
Ce manque d’indexation, un phénomène connu sous le nom de “progrès à froid”, est mentionné de manière implicite dans le rapport annuel transmis à Bruxelles le 30 avril, qui reconnaît des « revenus résultant d’une structure inchangée de l’IRPF ». Il s’agit d’une mesure discrétionnaire de revenus qui « module le profil de la croissance des dépenses nettes ».
La non-indexation de l’impôt sur le revenu a suscité des désaccords entre le gouvernement et l’opposition, ainsi qu’avec certaines régions. Des experts et des organisations spécialisées ont également participé au débat, plaidant généralement pour une indexation de l’impôt sur l’IPC.
Le gouvernement a justifié son refus d’indexer l’impôt en expliquant que cela profiterait de manière disproportionnée aux revenus les plus élevés, situés dans les tranches supérieures de l’impôt. Il a privilégié d’autres mesures ciblées sur les revenus modestes, comme l’augmentation de la réduction pour les revenus du travail. Selon ses estimations, cette mesure permet à un contribuable ayant un salaire brut de 20 000 euros de payer actuellement 24% de moins d’impôt sur le revenu par rapport à 2018.
D’autres mesures discrétionnaires de revenus contribuent à l’ajustement fiscal convenu avec Bruxelles. En 2025, les mesures liées à l’impôt sur les sociétés devraient avoir un impact significatif, estimé à 0,11 point de PIB, suite à des réformes adoptées fin 2024. La TVA devrait également connaître une croissance notable, contribuant à hauteur de 0,14 point de PIB, tandis que les impôts spéciaux auront un impact plus limité, voire négatif. Par exemple,en 2026,une mesure prévoit le transfert aux régions des recettes de la taxe sur les marges bancaires,pour un montant d’environ 1,6 milliard d’euros.
L’augmentation des cotisations sociales, avec une contribution de 0,17 point de PIB en 2025, est également incluse. Cette augmentation est liée à l’évolution positive du marché du travail et aux effets de la réforme du système de retraite, tels que le Mécanisme d’Équité Intergénérationnelle et la Cotisation Additionnelle de Solidarité.
Le plan vise à maîtriser la croissance des dépenses primaires nettes, fixée à 3,4% par an sur la période, afin d’assainir progressivement les finances publiques. Les mesures de revenus sont un complément nécessaire pour soutenir cette trajectoire sans recourir à des coupes budgétaires supplémentaires. Selon les estimations, l’ensemble de ces mesures devrait avoir un impact total de 0,6 point de PIB en 2025, avec l’objectif de clôturer l’exercice avec un déficit de 2,5% si la croissance des dépenses prévue est respectée et qu’il n’y a pas de dérapages imprévus. Une attention particulière devra être accordée à l’augmentation significative des investissements dans la défense prévue par le gouvernement à court terme, qui aura un « impact clair » sur le déficit, les dépenses et la dette.
La Non-Indexation de l’Impôt sur le Revenu : Stratégie Fiscale et Implications
Introduction
Cet article analyse la stratégie fiscale du gouvernement concernant la non-indexation de l’impôt sur le revenu et ses répercussions.
Analyse de la Stratégie Fiscale
La décision de ne pas indexer l’impôt sur le revenu sur l’inflation est un élément essentiel de la stratégie fiscale du gouvernement au moins jusqu’en 2031. Cette mesure, qualifiée de “progrès à froid”, permet d’augmenter les recettes fiscales de manière significative sans ajuster les tranches d’imposition en fonction de l’inflation.
Impact Financier : Cette stratégie devrait générer en moyenne environ 1,8 milliard d’euros supplémentaires par an. En 2024, elle a rapporté 1,9 milliard d’euros. Les estimations pour 2025 et 2026 sont respectivement de 1,8 et 1,7 milliard d’euros.De 2027 à 2031, les recettes devraient s’élever à nouveau à 1,8 milliard d’euros par an, pour un total de plus de 14 milliards d’euros sur cette période.
Objectifs : Cette mesure sert principalement à soutenir la consolidation budgétaire convenue avec l’Union Européenne, en évitant de devoir réduire les dépenses publiques ou d’introduire d’autres mesures fiscales.
Justification du Gouvernement : Le gouvernement justifie cette décision en expliquant qu’une indexation profiterait de manière disproportionnée aux revenus les plus élevés. Il préfère concentrer ses efforts sur des mesures ciblées en faveur des revenus modestes.
Mesures Discrétionnaires et Ajustement Fiscal
La non-indexation de l’impôt sur le revenu est une mesure parmi d’autres pour ajuster les finances publiques, incluant :
Impôt sur les Sociétés (2025) : Un impact significatif prévu de 0,11 point de PIB.
TVA (2025) : Une contribution de 0,14 point de PIB.
impôts Spéciaux : Impact plus limité ou négatif.
Taxe sur les Marges Bancaires (2026) : Transfert des recettes de la taxe aux régions, soit environ 1,6 milliard d’euros.
Cotisations Sociales (2025) : Hausse contribuant à 0,17 point de PIB. Cette hausse est liée à l’évolution positive du marché du travail et aux effets de la réforme du système de retraite.
Controverses et Opposition
Cette politique suscite des désaccords entre le gouvernement et l’opposition, ainsi que certaines régions. Des experts plaident généralement en faveur d’une indexation sur l’IPC.
Gestion des Dépenses et Déficit
Le plan vise à maîtriser la croissance des dépenses primaires nettes (3,4% par an) pour assainir les finances publiques. L’ensemble de ces mesures devrait avoir un impact de 0,6 point de PIB en 2025,avec l’objectif de clôturer l’exercice avec un déficit de 2,5%.
FAQ
Qu’est-ce que la non-indexation de l’impôt sur le revenu ?
C’est le fait de ne pas ajuster les tranches d’imposition en fonction de l’inflation.
Quels sont les avantages de cette mesure pour le gouvernement ?
Elle augmente les recettes fiscales sans augmenter le pouvoir d’achat des contribuables.
Quel est l’impact financier de cette mesure ?
Environ 1,8 milliard d’euros supplémentaires par an en moyenne.
Pourquoi le gouvernement refuse-t-il d’indexer l’impôt ?
Pour ne pas bénéficier de manière disproportionnée aux revenus les plus élevés et pour utiliser d’autres mesures ciblées.
Quelles sont les autres mesures fiscales prises ?
Des mesures sur l’impôt sur les sociétés,la TVA,les cotisations sociales et la taxe bancaire.
Quel est l’objectif final de ces mesures ?
La maîtrise des dépenses publiques et la réduction du déficit.
Tableau Récapitulatif : Impact financier de la Non-Indexation
| Année | Recettes Supplémentaires (en milliards d’euros) |
| ———– | ——————————————— |
| 2024 | 1,9 |
| 2025 | 1,8 |
| 2026 | 1,7 |
| 2027-2031 | 1,8 (par an) |
| Total (2027-2031) | 14 |