ARCOmadrid, un rendez-vous incontournable pour le monde de l’art contemporain, a ouvert ses portes pour sa 44e édition. Jusqu’à dimanche, les pavillons 7 et 9 d’Ifema accueillent une faune éclectique : galeristes, collectionneurs, experts, journalistes, célébrités et un public avide de découvertes artistiques.L’édition a été inaugurée par les Rois, accompagnés du ministre de la Culture.
Un sujet brûlant persiste : la TVA sur les œuvres d’art. Malgré les promesses d’Ernest Urtasun,ministre de la Culture,il y a un an,concernant une baisse de la TVA,la situation reste inchangée.Le Consorcio de Galerías de Arte Contemporáneo réclame un taux réduit, aligné sur les pratiques européennes (5,5% en France, 7% en Allemagne).
« Queridas galerías son las doce y media »
En Espagne,la TVA s’élève à 21%,un handicap majeur pour les galeries espagnoles. En signe de protestation, un “apagón” (extinction des feux) de cinq minutes a été organisé, mais son impact fut limité.
Íñigo Navarro,directeur de la galerie Leandro Navarro,déplore cette situation :
« Llevamos cuarenta años de lucha. En Europa se favorece la cultura bajando impuestos. Nosotros no podemos competir con ellos ». Íñigo Navarro
Il souligne l’importance de cette action pour ne pas être laissé pour compte, espérant une révision de la TVA par la Commission Européenne. Il critique également les pratiques agressives des maisons de ventes aux enchères qui, selon lui, dévalorisent le travail des artistes.Alberto de Juan, directeur de la galerie Max Estrella, insiste sur la nécessité de :
« poder competir en las mismas condiciones que el resto de Europa, estamos en una flagrante desventaja. Es un drama. Esto no es un problema de ricos. Urtasun lo sabe y lo tiene que saber la sociedad. Por eso hacemos este apagón. La Unión Europea ya ha liberalizado el IVA ¿Por qué se compran los Picassos fuera de España? porque aquí no interesa ». Alberto de Juan
Il s’interroge sur l’avenir de la TVA et critique les priorités du ministre Urtasun, qu’il juge déconnectées des réalités du marché de l’art.
ARCOmadrid est confrontée à un renouvellement générationnel, marqué par la fermeture de galeries historiques. L’édition 2025 compte 214 galeries, mais l’absence de noms importants comme Hauser & Wirth ou David Zwirner est notable. Dans un contexte de baisse du marché des enchères, l’évolution des foires d’art est à suivre de près.
Un hommage émouvant a été rendu à Helga de Alvear, galeriste influente récemment décédée.Son stand, orné d’un panier de mandarines, était un lieu de rencontre incontournable.
Alberto Gallardo, directeur de la galerie Helga de Alvear, a déclaré :
« muy duro, un bofetón ». Alberto Gallardo
Maribel López,directrice d’ARCOmadrid,a reconnu que :
« no es fácil sin Helga. Apoyó a muchos de sus colegas ». Maribel López
Sa fille, Patricia, a souligné l’attachement de sa mère à ARCOmadrid :
« luchó hasta el último momento por estar en ARCO, era muy especial para ella ». Patricia
De nombreuses personnalités ont visité la foire,témoignant de son importance dans le paysage culturel.Juan Ignacio Vidarte, directeur du Guggenheim Bilbao, a passé le relais à sa successeur, Miren Arzalluz.ARCOmadrid, un aperçu de l’édition actuelle.
ARCOmadrid, la foire internationale d’art contemporain, a ouvert ses portes, présentant un panorama diversifié de créations artistiques. Des installations provocantes aux œuvres de maîtres établis, l’événement offre un aperçu du marché de l’art actuel.
L’édition actuelle se distingue par plusieurs tendances notables.Provocation et engagement social
Certains artistes continuent d’utiliser l’art comme un moyen de commentaire social incisif.
Eugenio Merino,connu pour ses œuvres satiriques,présente une installation où des figures de l’ultradroite sont enfermées dans un lave-vaisselle. Intitulée “White Washing”, cette pièce est proposée à 22 000 euros plus TVA.
Santiago Sierra, autre figure contestataire, expose une image d’une de ses actions controversées. Un documentaire sur son travail,”El dedo en la llaga”,sera présenté au Festival de Málaga.
Ramón Mateos aborde un sujet douloureux avec son œuvre “Tapiz 7291”, une installation qui représente le nombre de décès dans les maisons de retraite madrilènes pendant la pandémie de Covid-19. Cette pièce est proposée à 15 000 euros.
Les valeurs sûres et les œuvres les plus chères
ARCOmadrid est également un lieu où l’on peut admirer des œuvres d’artistes de renom et découvrir les pièces les plus convoitées.
“Garden Stretch” de Rauschenberg, avec un prix de 1 700 000 dollars, figure parmi les œuvres les plus chères de la foire.
Miró est également très présent, avec notamment “Nocturne”, une gouache de 1953 mise en vente pour 1,2 million d’euros plus TVA. D’autres œuvres de Miró sont proposées à des prix allant jusqu’à 600 000 euros.
Un juan Gris de 1922, un Torres-García et un Picasso, une étude préparatoire pour “Les deux frères”, sont également exposés, ce dernier étant proposé à 250 000 euros. Un autoportrait de Dalí de 1922 est disponible pour 110 000 euros, tandis qu’une “Vanitas” ayant appartenu à Sofia Loren est affichée à 275 000 euros.
Jaume Plensa présente “Flora”, une tête de femme en porphyre, au prix de 500 000 euros plus TVA.
D’autres grands noms tels que Chillida, Canogar, Millares, Barceló, Saura, Alighiero Boeti, sean Scully, Ai Weiwei et leon Ferrari sont également présents.
Nouveaux formats et interactivité
Certains artistes explorent des formats innovants et des approches interactives.
Antoni Muntadas présente une œuvre qui recrée une photographie des héritiers de picasso lors du règlement de la succession de l’artiste.L’œuvre est vendue dans une boîte contenant un disque, permettant au client d’adapter le format à sa convenance. Le prix est de 24 000 euros.
Rafael Lozano-Hemmer propose “Binocular tension”, une installation interactive où des yeux sur un écran suivent le mouvement des spectateurs grâce à un capteur. Cette œuvre, qui fait référence à George Orwell et au concept de Big Brother, est proposée à 12 000 dollars.
Place aux femmes artistes
la présence des femmes artistes est de plus en plus marquée dans les musées,les galeries et les expositions,et ARCOmadrid ne fait pas exception.
Marina Vargas expose “Romper el canon”, une œuvre qui aborde son expérience du cancer du sein.
Buhlebezwe Siwani présente une sculpture de quatre générations d’une famille, réalisée en savon, au prix de 50 000 euros.
Diana Larrea continue de mettre en lumière des femmes oubliées de l’histoire de l’art, avec une exposition consacrée à Maroussia Valero.
Des œuvres de Marina Abramovic, Ana Mendieta, Sophie Calle, María Blanchard et Maruja Mallo sont également présentées.
L’art textile est également bien représenté, avec des œuvres de Teresa Lanceta, Kiki Smith, Leonor Serrano et Aurelia Muñoz.ARCOmadrid offre un aperçu riche et varié de la scène artistique contemporaine, avec des œuvres engagées, des valeurs sûres et des explorations de nouveaux formats.Suite à une rencontre impliquant Trump et Vance, une discussion a eu lieu avec Julia Voloshyn, de la galerie ukrainienne Voloshyn, présente à ARCO, avec des bureaux à Kiev et Miami. Inquiétudes suite aux événements récents ?
« C’est très triste. Les Ukrainiens se battent et meurent depuis trois ans. Après cette réunion, tout cela me semble tout à fait insensé
. Les États-Unis étaient le principal soutien de l’Ukraine, mais ils se sont retirés. »
Elle et son mari, également galeriste, vivent à Miami. « Nous avons une petite fille et nous n’envisageons pas de retourner en Ukraine car ce n’est pas sûr
. De plus, nous n’avons plus d’endroit où vivre là-bas car nous sommes partis avant le début de la guerre.Certains pays ne nous ont pas accordé l’asile car nous ne sommes pas des réfugiés », explique Julia. Sa galerie à Kiev a servi de refuge pendant la guerre. Une de ses artistes a organisé une exposition dans l’entrepôt avec les œuvres disponibles.L’obsession d’ARCO pour les fleuves dans ses dernières éditions ne peut être ignorée : la Méditerranée, les Caraïbes et, cette année, l’Amazone avec le projet « Wamatisé. Idées pour un amazofuturisme ». Un projet qui peine à prendre forme. Et quand viendra le tour du Guadalquivir ?
ARCOmadrid 2024 : Bilan et Tendances de la Foire d’Art contemporain
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Titre optimisé pour le référencement : ARCOmadrid 2024 : Bilan, Tendances et Enjeux du Marché de l’Art
ARCOmadrid,événement majeur du monde de l’art contemporain, a ouvert ses portes pour sa 44e édition. Cette année, la foire présente un panorama diversifié. Découvrez les tendances marquantes, les enjeux et les artistes à ne pas manquer.
Les enjeux Clés d’ARCOmadrid 2024
1. La TVA,un Obstacle Persistant
La question de la TVA sur les œuvres d’art reste brûlante. Le taux actuel de 21% en Espagne est jugé désavantageux par rapport aux pratiques européennes (5,5% en France, 7% en Allemagne). Les galeries espagnoles, réunies au sein du Consorcio de Galerías de Arte Contemporáneo, réclament une baisse de la TVA pour favoriser la compétitivité et le marché de l’art local.
2. Le Renouvellement Générationnel et les Défis du Marché
ARCOmadrid est confrontée au renouvellement générationnel et à la fermeture de galeries historiques. La foire doit également s’adapter à un contexte marqué par la baisse du marché des enchères.
3.Hommage et Souvenirs
L’édition rend hommage à Helga de Alvear,galeriste influente récemment décédée.
Les Tendances d’ARCOmadrid 2024
1. L’Art Engagé et la Critique Sociale
De nombreux artistes utilisent l’art comme un moyen de commentaire social incisif.
Eugenio Merino : Installation satirique sur l’ultradroite (“White Washing”, 22 000 € + TVA)
santiago Sierra : Représentation d’une de ses actions controversées.
Ramón Mateos : Installation sur les décès dans les maisons de retraite pendant la pandémie (“Tapiz 7291”, 15 000 €)
2. Les Valeurs Sûres et les Œuvres de Prestige
ARCOmadrid offre une vitrine pour les artistes de renom et les œuvres les plus convoitées.
Rauschenberg : “Garden Stretch” (1 700 000 $)
Miró : “Nocturne” (1,2 million d’euros + TVA), autres œuvres jusqu’à 600 000 €
Juan Gris, Torres-García, Picasso, Dalí : Différentes œuvres disponibles
Jaume Plensa : “Flora” (500 000 € + TVA)
Autres artistes : Chillida, Canogar, Millares, Barceló, Saura, Alighiero Boeti, Sean Scully, Ai Weiwei, Leon Ferrari
3. Nouveaux Formats et Interactivité
Les artistes explorent des formats innovants et des approches interactives.
Antoni muntadas : Œuvre recréant une photographie des héritiers de picasso (24 000 €)
Rafael Lozano-Hemmer : Installation interactive “Binocular tension” (12 000 $)
4. Place aux Femmes Artistes
La présence des femmes artistes est de plus en plus marquée.
Marina Vargas : “Romper el canon”
Buhlebezwe Siwani : Sculpture familiale en savon (50 000 €)
Diana Larrea : Exposition sur Maroussia Valero
Autres artistes : Marina Abramovic, Ana Mendieta, Sophie Calle, María Blanchard, Maruja Mallo
5. L’Art Textile
L’art textile est également bien représenté.
Tableau Récapitulatif des Œuvres et Prix
| Artiste | Œuvre | Prix (EUR/USD) |
| ——————— | ————————————— | ——————- |
| Eugenio Merino | White Washing | 22 000 + TVA |
| Ramón Mateos | tapiz 7291 | 15 000 |
| Rauschenberg | Garden Stretch | 1 700 000 USD |
| Miró | Nocturne | 1 200 000 + TVA |
| Jaume Plensa | Flora | 500 000 + TVA |
| Antoni Muntadas | Œuvre sur les héritiers de Picasso | 24 000 |
| Rafael Lozano-Hemmer | Binocular tension | 12 000 USD |
| Buhlebezwe Siwani | Sculpture familiale | 50 000 |
FAQ
1. Quel est le principal sujet de controverse à ARCOmadrid 2024 ?
La TVA sur les œuvres d’art.
2. Quel est le taux de TVA en Espagne sur les œuvres d’art ?
21%.
3. Comment les galeries espagnoles réagissent-elles face à la TVA ?
Elles réclament une baisse de TVA et organisent des actions de protestation.
4. Quelles sont les galeries absentes d’ARCOmadrid 2024 ?
Hauser & Wirth et David Zwirner.
5. Quels types d’œuvres sont exposées à ARCOmadrid ?
Œuvres engagées, valeurs sûres, nouveaux formats interactifs et art textile.
6. Quelle est l’installation notable d’Eugenio Merino ?
“White Washing”.
7. Qui est l’artiste dont l’œuvre “Garden Stretch” est exposée ?
Rauschenberg.
8. Qui est l’artiste qui a mis en vedette l’art textile ?
Teresa Lanceta, Kiki Smith, Leonor Serrano et Aurelia Muñoz.
9.Quel est le nom du projet de l’Amazone présenté à ARCOmadrid ?
“Wamatisé. Idées pour un amazofuturisme”
