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Double vie d’un baron de la drogue

by Omar Benali

Le « sultan » de la drogue : un trafiquant britannique condamné à New York

NEW YORK – 22 mai 2024-

À New York, Muhammed Asif Hafeez a été condamné à 16 ans de prison pour trafic de drogue, mettant fin à une saga complexe. Cet homme d’affaires pakistanais,qui fréquentait l’élite britannique,a dissimulé un empire criminel mondial. Il orchestrait un vaste réseau d’importation et de distribution de stupéfiants, tout en menant une vie sociale prestigieuse. Cette affaire révèle comment Hafeez a manipulé les institutions et réussi à prospérer pendant des années. Pour en savoir plus sur les détails de cette opération et de son dénouement, poursuivez votre lecture.

Le “Sultan” de la drogue : Comment un mondain britannique a orchestré un empire criminel mondial

New York, États-Unis – Muhammed Asif Hafeez, un homme d’affaires pakistanais qui fréquentait l’élite britannique et se présentait comme un informateur bien intentionné, a été condamné à 16 ans de prison à New York pour trafic de drogue à grande échelle. Cette sentence met fin à une saga complexe qui a vu un homme jongler avec une double vie : celle d’un ambassadeur de polo fréquentant la famille royale et celle d’un baron de la drogue surnommé “Le Sultan”.

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Un homme aux multiples facettes

Hafeez, 66 ans, menait une vie apparemment respectable. Il était lié au prestigieux Ham Polo Club de londres, où il a été photographié avec le Prince Harry et le Prince William en 2009. Il prétendait même fournir des informations cruciales aux autorités britanniques et du Moyen-Orient, conduisant à la saisie d’importantes quantités de drogues. il justifiait ses actions par un “devoir moral” de dénoncer les activités criminelles.

Cependant, derrière cette façade se cachait une réalité bien plus sombre. Les autorités américaines le décrivent comme “l’un des trafiquants de drogue les plus actifs au monde”. Depuis sa résidence au Royaume-Uni, Hafeez a orchestré un vaste réseau de distribution d’héroïne, de méthamphétamine et de haschisch, principalement en provenance du Pakistan et de l’Inde, à destination du monde entier.

La chute du “Sultan”

L’astuce d’Hafeez consistait à dénoncer ses concurrents aux autorités, éliminant ainsi la concurrence et consolidant son propre pouvoir. Cette stratégie lui a valu le surnom de “Le Sultan”. Mais son règne n’a pas duré. Une opération conjointe entre les autorités britanniques et américaines a conduit à son extradition du Royaume-Uni en 2023.Il a plaidé coupable en novembre dernier.

La BBC a suivi de près l’affaire, analysant des documents judiciaires, des dossiers commerciaux et interviewant des personnes ayant connu Hafeez. L’objectif était de comprendre comment il avait réussi à maintenir son double jeu pendant si longtemps et comment il avait finalement été démasqué.

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Un empire bâti sur le mensonge

Né dans une famille de classe moyenne à Lahore, au Pakistan, Hafeez a créé une société de portefeuille, Sarwani International Corporation, avec des filiales au Royaume-Uni, au Pakistan et aux Émirats arabes unis. Officiellement, l’entreprise vendait du matériel technique aux armées, aux gouvernements et aux forces de police, y compris des dispositifs de détection de drogue. Elle possédait également une société de tissus, un restaurant italien et une entreprise de services équestres.

Ces entreprises lui ont permis de mener un train de vie luxueux et de se faire une place dans les cercles britanniques les plus exclusifs. Cependant, un ancien employé de Sarwani aux Émirats arabes unis a confié à la BBC qu’il soupçonnait des activités illégales, car même les projets importants étaient payés en espèces, sans aucune trace bancaire.

La manipulation des autorités

Hafeez envoyait régulièrement des lettres aux autorités des Émirats arabes unis et du Royaume-Uni, dénonçant des cartels rivaux sous le prétexte d’être un citoyen concerné. La BBC a eu accès à ces lettres, ainsi qu’aux réponses de l’ambassade britannique à Dubaï et du ministère britannique de l’Intérieur, exprimant leur gratitude pour son aide.

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Le ministère britannique de l’Intérieur n’a pas souhaité commenter la correspondance individuelle. Le ministère britannique des Affaires étrangères et le gouvernement de Dubaï n’ont pas répondu aux demandes de commentaires de la BBC.

Une peine qui sonne comme un avertissement

La condamnation d’Hafeez à 16 ans de prison marque la fin d’une ère pour ce baron de la drogue qui a su manipuler son image et les institutions pour prospérer. Étant en détention depuis 2017, sa peine prendra fin en 2033. Cette affaire complexe met en lumière la capacité de certains criminels à se fondre dans la haute société et à exploiter les failles du système pour mener à bien leurs activités illégales. Elle sert également d’avertissement quant à la nécessité d’une vigilance accrue et d’une coopération internationale renforcée pour lutter contre le trafic de drogue à l’échelle mondiale.

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