Le Mexique, pays où la tauromachie est une véritable passion, traverse une période délicate. les politiciens prohibitionnistes cherchent à imposer une « lidia sans sang », une mesure qui pourrait sonner le glas de cette tradition. Pourtant,de plus en plus de jeunes toreros mexicains se rendent en Espagne,où leurs succès galvanisent leurs compatriotes.

Isaac Fonseca a récemment coupé une oreille importante. Maintenant, c’est au tour de Diego San Román de confirmer son option et de tenter de conjurer la malchance qui frappe les toreros mexicains à la Monumental de Madrid. Depuis le triomphe d’Eloy Cavazos en 1972, aucun de ses compatriotes n’a réussi à sortir a hombros de cette arène mythique.

La Pandémie : Une Épreuve et une Révélation

La pandémie a freiné de nombreuses carrières, y compris celle de Diego San Román. Ce fut quelque chose qui nous a tous affectés… reconnaît-il. Cependant, il tire une leçon positive de cette période difficile : Parfois, on ne sait pas. Je crois que cela m’a peut-être bénéficié pour approfondir ma personne, surtout parce qu’au final, quand on est bien comme personne, quand on est complet, quand on a Dieu dans sa vie, on le reflète aussi dans le ruedo.

Avant la pandémie, San román connaissait une ascension fulgurante, avec des prestations remarquées à valence, Madrid et Pampelune.Le virus a brisé cet élan, et il doit désormais repartir de zéro en Espagne. Le temps passe, ces choses s’oublient et il faut confirmer ces triomphes, explique-t-il. Je reviens avec beaucoup d’enthousiasme à l’idée de retrouver l’ambiance que j’avais en tant que novillero, mais maintenant en tant que matador. Et avec plus de maturité, je suppose.

Foi et Tauromachie : Une Connexion Spirituelle

L’isolement forcé semble avoir révélé le meilleur de la personnalité du torero mexicain, lui apportant une plus grande sagesse. totalement,confirme-t-il. Comme je vous le dis, ce temps depuis la pandémie m’a beaucoup aidé à intérioriser, m’a beaucoup aidé à me rapprocher de Dieu, à avoir un point de foi très fort, très important et c’est ce qui m’a aidé aussi à améliorer mon toreo, à améliorer ma façon d’interpréter la vie, ma façon d’interpréter chaque muletazo. Dieu m’a illuminé dans de nombreux aspects et je le reflète dans mon toreo.

Madrid : Le Défi Ultime

San Román aborde son retour à la Monumental avec enthousiasme,mais surtout avec beaucoup de responsabilité,parce que nous savons que c’est la plaza la plus importante du monde,la plaza qui donne et qui enlève. torear à Madrid n’est jamais facile, mais encore moins à San Isidro, souligne-t-il. C’est là où tu veux être annoncé, ce pour quoi tu te prépares comme torero et comme personne, pour arriver le plus complet possible et pouvoir montrer ce que tu veux exprimer. Il considère également que l’affiche est particulièrement attrayante pour les aficionados. Moi aussi, je la trouve très réussie.

curro Díaz sera son parrain. Le torero de Linares, absent du cycle isidril ces dernières années, est très apprécié par le public de Venta, ils l’aiment beaucoup, et pour moi, c’est une référence comme torero, parce qu’il a énormément de classe et c’est un maître. Román sera le témoin, après avoir fait forte impression lors de la dernière corrida de Pedraza : Un grand torero aussi, qui laisse chaque après-midi son âme dans chaque muletazo qu’il donne.

Fuente Ymbro : Un Défi Connu

Bien que la première corrida de fuente ymbro n’ait pas été à la hauteur des attentes,Ricardo Gallardo aura l’occasion de se racheter à Madrid. Diego San Román connaît déjà cette ganadería,car il l’a affrontée en tant que novillero dans cette même arène. Après plusieurs saisons passées au Mexique,il est conscient des différences entre le taureau mexicain et le taureau de Cadix : C’est complètement différent,parce que le taureau mexicain,il faut le toréer très lentement,il faut beaucoup le pousser,et faire les choses avec beaucoup de tact. Ce taureau est presque le contraire, parce qu’il pousse trop, il a beaucoup de mobilité, il faut être très vif avec lui. San Román s’adapte à cette mobilité,ayant eu l’opportunité de beaucoup se préparer dans des ganaderías en Espagne et de bien connaître les charges de là-bas. Je m’adapte à ce type de charge avec autant de fougue, et je suis en train de trouver la clé.

L’Avenir de la Tauromachie au mexique

Comment perçoit-il la situation de son pays depuis l’Espagne ? C’est compliqué, mais nous espérons que le gouvernement ne se laissera pas influencer par des intérêts économiques et laissera la loi agir, répond-il. Nous allons déposer des recours et faire beaucoup de bruit pour que la loi ne passe pas et ne soit pas officialisée. Je crois beaucoup au travail que nous faisons ici les toreros, la fondation que nous avons ici de Tauromaquia Mexicana fait un travail important. Il faut avoir confiance, avoir la foi que cela va se résoudre, et ce n’est qu’une mauvaise passe. Espérons que ce soit le cas et que de nouveaux toreros continuent d’apporter de la joie à leurs compatriotes mexicains.