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Diagnostic BPCO : Scanner et symptômes pour une meilleure détection

by Nouvelles

L’intégration de l’imagerie tomodensitométrique thoracique et des symptômes respiratoires dans le schéma diagnostique de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) améliore l’identification des personnes présentant de mauvais résultats respiratoires.

Une étude longitudinale a révélé que ce nouveau schéma permettait de reclasser 15,4 % des personnes sans obstruction des voies aériennes comme atteintes de BPCO, dans une catégorie diagnostique mineure.

Les patients correspondant à cette nouvelle classification de BPCO non obstructive étaient plus susceptibles de décéder de causes respiratoires (HR ajusté 3,58, *P*=0,003) et de toutes causes confondues (HR ajusté 1,98, *P*=0,006) que ceux qui n’étaient pas atteints de BPCO.

Le schéma a également reclassé 6,8 % des personnes présentant une obstruction des voies aériennes, qui ne sont plus considérées comme atteintes de BPCO. Leurs résultats étaient similaires à ceux des personnes sans obstruction des voies aériennes.

Il est de plus en plus reconnu que la spirométrie ne saisit pas tous les aspects de cette maladie hétérogène complexe. Un consensus se dégage au sein de la communauté respiratoire selon lequel un diagnostic de BPCO ne devrait pas reposer uniquement sur la spirométrie.

Plusieurs études ont démontré que la spirométrie n’est pas sensible aux changements structurels associés à la BPCO, qui surviennent souvent avant que la fonction pulmonaire ne diminue en dessous des seuils recommandés pour définir l’obstruction des voies aériennes.

Le schéma diagnostique de la BPCO développé repose sur un ensemble de critères « majeurs » et « mineurs ».

Les patients présentant une obstruction des voies aériennes (le critère majeur étant un rapport du volume expiratoire maximal en une seconde sur la capacité vitale forcée (VEMS1/CVF) inférieur à 0,70 ou inférieur à la limite inférieure de la normale) répondaient aux critères diagnostiques s’ils présentaient également au moins un critère mineur.Ces critères comprenaient :

* Au moins un emphysème léger plus un épaississement défini de la paroi bronchique visible sur la tomodensitométrie.
* Un épaississement isolé de la paroi bronchique sur la tomodensitométrie.
* Une dyspnée avec un score modifié du medical Research Council ≥ 2.
* Une mauvaise qualité de vie respiratoire, avec un score au questionnaire respiratoire de St.George ≥ 25 ou un score au test d’évaluation de la BPCO ≥ 10.
* une bronchite chronique.

Les patients pouvaient également recevoir un diagnostic de BPCO s’ils répondaient à au moins trois critères diagnostiques mineurs, sauf si les symptômes pouvaient être expliqués par d’autres maladies. Dans ce cas, les deux critères d’imagerie devaient être remplis.

L’espoir est que ce schéma sera bientôt intégré aux lignes directrices afin de diagnostiquer la BPCO plus précisément en intégrant de multiples dimensions de cette maladie hétérogène complexe. Les seuils pour les changements significatifs sur l’imagerie pulmonaire et dans les symptômes respiratoires devraient aider à opérationnaliser ce changement.

D’autres schémas diagnostiques ont été proposés pour intégrer l’imagerie et les symptômes, mais ce qui distingue véritablement cette reclassification est son affirmation révolutionnaire selon laquelle l’obstruction des voies aériennes n’est plus une exigence pour un diagnostic de BPCO. De même,sa présence seule ne confirme pas automatiquement le diagnostic.

« À mesure que les outils d’évaluation multidimensionnelle évoluent, il est clair qu’un cadre diagnostique plus personnalisé et plus complet est attendu depuis longtemps. L’ère des soins de la BPCO uniformes pour tous doit céder la place à une approche plus nuancée et centrée sur le patient. »

Le schéma diagnostique a des conséquences d’une importance capitale, en particulier pour les personnes d’origine africaine qui ont toujours présenté une prévalence plus élevée d’emphysème, même en l’absence de limitation mesurable du débit aérien à la spirométrie, ce qui les a laissées non diagnostiquées ou mal diagnostiquées. Cet écart n’est pas qu’une simple technicité ; il représente un oubli majeur de santé publique qui a été renforcé pendant des décennies. En effet, dans l’étude, plus de personnes noires que de personnes blanches ont été nouvellement classées comme atteintes de BPCO.

Plusieurs de ces patients nouvellement diagnostiqués sont déjà sous traitement avec des inhalateurs de contrôle. Les personnes présentant une obstruction des voies aériennes exclues d’un diagnostic de BPCO devraient être suivies de près dans la pratique clinique.

Des études sont nécessaires pour évaluer les deux approches.

de plus, bien que le groupe ait utilisé des critères tomodensitométriques visuels, rendant le processus diagnostique plus réalisable et immédiatement utilisable dans les soins de routine, le domaine devrait évoluer vers l’augmentation de l’accès aux analyses quantitatives tomodensitométriques actuellement disponibles dans seulement une poignée de laboratoires spécialisés et de services de radiologie.

Dans CanCOLD, 7,0 % des personnes sans obstruction des voies aériennes ont été nouvellement classées comme atteintes de BPCO et 16,0 % des personnes avec obstruction des voies aériennes ont été reclassées comme n’étant plus atteintes de BPCO.

Dans le contexte d’un faible taux de mortalité et d’une modification du VEMS1 dans cette cohorte, les associations étaient limitées. Seule la catégorie diagnostique majeure était significativement associée au déclin du VEMS1.

Comparativement aux personnes sans BPCO, les personnes classées comme atteintes de BPCO par le nouveau schéma et les personnes classées en utilisant uniquement la catégorie diagnostique mineure présentaient un risque d’exacerbation plus élevé (ratio de taux d’incidence ajusté de 2,50, IC à 95 % 2,02-3,11, et 2,09, IC à 95 % 1,25-3,51, respectivement).

Une limite était la forte pondération de l’étude sur les personnes ayant des antécédents importants de tabagisme, laissant une population importante à risque de non-fumeurs dans une zone grise diagnostique.

Nouveau Schéma Diagnostique de la BPCO : Un Changement de Paradigme

Ce texte présente un nouveau schéma diagnostique pour la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), intégrant l’imagerie tomodensitométrique (TDM) et les symptômes respiratoires. L’objectif est d’améliorer l’identification des patients atteints de BPCO, notamment ceux non détectés par les méthodes traditionnelles.

FAQ sur le Nouveau Schéma Diagnostique de la BPCO

Qu’est-ce que la BPCO ?

La BPCO est une maladie pulmonaire chronique qui obstrue les voies aériennes, rendant la respiration difficile.

Qu’est-ce que la spirométrie ?

La spirométrie est un test de la fonction pulmonaire qui mesure le volume et le débit d’air pendant la respiration.

Pourquoi le nouveau schéma est-il nécessaire ?

La spirométrie seule ne détecte pas tous les aspects de la BPCO. Le nouveau schéma intègre la TDM et les symptômes pour une approche plus complète.

quels sont les critères majeurs et mineurs du nouveau schéma ?

Le critère majeur est l’obstruction des voies aériennes.Les critères mineurs incluent, entre autres, l’emphysème à la TDM, l’épaississement de la paroi bronchique, la dyspnée et une mauvaise qualité de vie respiratoire.

Qu’est-ce que l’imagerie tomodensitométrique (TDM) ?

la TDM est une technique d’imagerie médicale qui utilise les rayons X pour créer des images détaillées des poumons.

Ce nouveau schéma affecte-t-il tout le monde de la même manière ?

Non, le schéma a des implications importantes, notamment pour les personnes d’origine africaine, souvent mal diagnostiquées avec les méthodes traditionnelles.

Quels sont les risques pour les patients reclassés ?

Les patients nouvellement diagnostiqués comme atteints de BPCO sont plus susceptibles de décéder de causes respiratoires et de toutes causes confondues.

Quels sont les avantages du nouveau schéma ?

Il pourrait améliorer le diagnostic précoce, en particulier chez les personnes présentant des variations structurelles des poumons avant la baisse visible de la fonction pulmonaire.

Ce schéma est-il déjà en vigueur ?

Non, l’espoir est qu’il soit intégré aux lignes directrices officielles.

Quelles sont les prochaines étapes ?

Des études supplémentaires sont nécessaires. L’objectif est d’augmenter l’accès aux analyses quantitatives par TDM.

comparaison des Classifications diagnostiques

| Caractéristique | Schéma Traditionnel (Spirométrie seule) | Nouveau Schéma (TDM + Symptômes) |

|——————-|—————————————-|—————————————|

| Critère Principal | Obstruction des voies aériennes | Obstruction des voies aériennes OU critères mineurs |

| Diagnostic | Basé uniquement sur la spirométrie | basé sur une combinaison de critères |

| Avantages | Simplicité | Diagnostic plus précis, prise en compte des variations structurales |

| Inconvénients | Manque de sensibilité à certains cas | Complexité, nécessité de TDM |

| Impact | Risque de sous-diagnostic | Identification accrue des patients atteints de BPCO, personnalisation accrue de l’approche. |

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