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DeepFake : Nouvelle méthode de détection par les scientifiques

by Louis Girard

Révolution dans la lutte contre les Deepfakes : une nouvelle méthode détecte les battements de cœur artificiels

Actualité urgente : Une équipe de scientifiques néerlandais vient de franchir une étape cruciale dans la lutte contre la prolifération des deepfakes. Ils ont développé une technique innovante capable de démasquer ces vidéos manipulées en analysant les infimes variations de couleur du visage, liées au rythme cardiaque humain – un élément que les intelligences artificielles actuelles peinent à reproduire fidèlement.

Comment fonctionne la détection du flux sanguin ?

L’équipe de l’Institut médico-légal des Pays-Bas, dirigée par le professeur Zeno Geradts de l’Université d’Amsterdam, s’est concentrée sur un détail subtil mais révélateur : la circulation sanguine. “Dans une vidéo d’une personne réelle, on peut détecter la circulation sanguine autour des yeux, du front et de la mâchoire – et c’est exactement ce qui manque dans les deepfakes”, explique le professeur Geradts. La nouvelle méthode, baptisée “détection du flux sanguin”, utilise une analyse d’image avancée pour identifier ces minuscules variations de teint, créées par les pulsations cardiaques, qui sont absentes dans les images artificiellement créées ou manipulées.

Un défi relevé grâce à l’évolution technologique

Ce n’est pas la première fois que les chercheurs tentent d’exploiter cette piste. Il y a treize ans, la qualité des vidéos était trop faible pour permettre une analyse aussi précise. Cependant, l’amélioration constante de la résolution des caméras et la puissance croissante de l’intelligence artificielle (IA) ont rendu cette approche viable. Initialement, l’équipe s’était penchée sur des vidéos diffusées sur le dark web, montrant des actes de violence extrême, afin de déterminer si les victimes étaient réelles ou des créations numériques.

Deepfakes : une menace croissante

Les deepfakes, ces contenus générés par l’IA qui font dire ou faire à des personnes des choses qu’elles n’ont jamais faites, représentent un danger croissant pour la société. Ils peuvent être utilisés pour diffuser de fausses nouvelles, nuire à la réputation de quelqu’un, ou même créer de la pornographie non consentie. Selon Helpwanted.nl, une ligne d’assistance néerlandaise pour les victimes d’abus en ligne, les signalements de pornographie profonde et de pornographie manipulée ont augmenté de 31% aux Pays-Bas en 2024, soulignant l’urgence de trouver des solutions efficaces.

De la recherche fondamentale à l’application pratique

Les tests récents ont confirmé une forte corrélation entre les changements de couleur visibles et les mesures de fréquence cardiaque, dans diverses conditions d’éclairage et de mouvement. Bien que les résultats soient “très prometteurs”, la technique n’est pas encore utilisée de manière systématique dans les enquêtes médico-légales. Elle doit d’abord être validée pour une utilisation devant les tribunaux. Cependant, l’équipe néerlandaise est optimiste quant à son potentiel futur.

L’avenir de la vérité à l’ère numérique

Le professeur Geradts souligne l’importance cruciale de la recherche dans ce domaine : “Dans le monde dans lequel nous vivons, la recherche médico-légale sur les deepfakes est plus urgente que jamais. Je m’inquiète parfois que bientôt tout soit considéré comme potentiellement faux. Alors, comment saurons-nous ce qui est réel?”. Cette question, plus que jamais pertinente, souligne la nécessité de développer des outils et des méthodes pour garantir l’intégrité de l’information et préserver la confiance dans l’ère numérique. Restez connectés à nouvelles-du-monde.com pour suivre les dernières avancées dans la lutte contre la désinformation et les technologies de manipulation de l’image.

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