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Déclin cognitif : l’étude sur les mariés

Un nouvelle étude suggère que les personnes mariées et veuves présentent un risque significativement plus élevé de développer une démence que leurs homologues célibataires et divorcés. Ces résultats contredisent des convictions de longue date selon lesquelles le mariage favorise une meilleure santé.

Plus de 24 000 personnes âgées de 50 à 104 ans ont participé à cette étude, qui a duré jusqu’à 18 ans selon les participants.

Bien que l’étude n’ait pas permis de déterminer les raisons précises pour lesquelles les personnes célibataires présentent un risque plus faible de développer une démence, les raisons potentielles incluent une vie sociale plus riche, une plus grande autonomie ou une vie psychologiquement plus épanouissante.**

La sagesse populaire a longtemps soutenu que les personnes mariées bénéficient d’une meilleure santé tout au long de leur vie. Cependant, une nouvelle étude publiée dans la revue Alzheimer’s & Dementia suggère que les personnes mariées sont significativement plus susceptibles de développer une démence que leurs homologues célibataires et divorcés.

Des chercheurs de la florida State University College of Medicine et de l’Université de Montpellier ont suivi plus de 24 000 participants âgés de 50 à 104 ans pendant une période allant jusqu’à 18 ans. Chaque participant – qui s’identifiait comme marié, veuf, divorcé ou jamais marié – a commencé l’étude sans démence, bien que certains présentaient une légère déficience cognitive.

Les participants se sont inscrits à l’étude dans 42 centres de recherche sur la maladie d’alzheimer différents à l’échelle nationale, ce qui a permis de recueillir un total de 122 000 « années-personnes de données », selon Medical Xpress. ils ont subi des évaluations neuropsychologiques et des examens cliniques annuels.

Analyze des données

Un élément clé des conclusions de l’équipe est que 21,9 % des participants mariés et veufs ont développé une démence, la maladie d’Alzheimer ou la démence à corps de Lewy au cours de l’étude, contre seulement 12,8 % et 12,4 % des participants divorcés et jamais mariés, respectivement. Les chercheurs ont également noté que leurs conclusions restaient largement valables, quels que soient l’âge, le sexe, la race, le niveau d’éducation, les choix de mode de vie et d’autres variables liés à la santé physique et mentale d’une personne.

Parmi les participants devenus veufs pendant la période de l’étude, les chercheurs ont constaté qu’ils étaient moins susceptibles de développer une démence que ceux qui étaient mariés tout au long de l’étude.

De même, bien que certains participants aient commencé l’étude avec une légère déficience cognitive, le groupe des célibataires était à nouveau moins susceptible de progresser vers une démence clinique au cours de leur participation à l’étude.

De plus, les hommes célibataires ont montré le moins de risque de développer une démence.

La vie (pas si) secrète des célibataires

Bien que l’étude n’ait pas permis de déterminer les raisons précises pour lesquelles les personnes célibataires et divorcées sont moins susceptibles de développer une démence, ses auteurs avancent plusieurs théories, notamment que les personnes célibataires entretiennent des liens sociaux plus solides avec leurs amis et leur communauté, et qu’elles sont tenues d’être plus autonomes.

Les auteurs de l’étude écrivent :

Les personnes qui ne se sont jamais mariées sont également plus susceptibles de socialiser avec leurs amis et voisins et sont plus susceptibles d’adopter des comportements plus sains que leurs homologues mariés. Les personnes mariées ont tendance à avoir moins d’intégration sociale et sont engagées dans des interactions moins fréquentes et de moindre qualité dans leurs réseaux par rapport à leurs homologues non mariés. Ces aspects positifs du bien-être et des liens sociaux peuvent potentiellement servir de facteurs de protection contre la démence au fil du temps.

De même, dans un article de Psychology Today*, le Dr Bella DePaulo, experte en personnes célibataires et auteure de « Single at Heart », note que les personnes non mariées :

peuvent avoir des vies psychologiquement plus riches, caractérisées par une variété d’expériences intéressantes et uniques.

DePaulo ajoute :

Mener ce genre de vie peut très bien maintenir les gens cognitivement vifs.

Le célibat : un rempart contre la démence ? Une étude remet en question les idées reçues

Introduction

Une nouvelle étude remet en question les croyances de longue date sur les bénéfices du mariage pour la santé. Des chercheurs ont découvert que les personnes mariées et veuves présentent un risque plus élevé de développer une démence par rapport aux célibataires et divorcés.

Principales conclusions de l’étude

Participants : Plus de 24 000 personnes âgées de 50 à 104 ans.

Durée : Jusqu’à 18 ans de suivi.

Résultats : 21,9 % des participants mariés et veufs ont développé une démence, contre 12,8 % des divorcés et 12,4 % des jamais mariés.

Pourquoi les célibataires semblent-ils mieux lotis ?

L’étude ne permet pas de conclure les raisons précises, mais plusieurs théories sont avancées :

Liens sociaux plus forts : Les célibataires pourraient entretenir des liens sociaux plus dynamiques avec leurs amis et leur communauté.

Autonomie accrue : La nécessité de se débrouiller seul pourrait favoriser une meilleure santé mentale et cognitive.

Vie psychologique plus riche : Les célibataires peuvent mener des vies riches en expériences, stimulant ainsi leur activité cognitive.

Tableau comparatif : risque de démence selon l’état civil

| État civil | Pourcentage de participants ayant développé une démence |

| ————— | —————————————————- |

| Marié(e) / Veuf(ve) | 21,9 % |

| Divorcé(e) | 12,8 % |

| Jamais marié(e) | 12,4 % |

FAQ sur l’étude et la démence

Q : Qu’est-ce que la démence ?

R : Un terme générique pour désigner un déclin des fonctions cognitives, comme la mémoire et le raisonnement.

Q : Qui a participé à l’étude ?

R : Plus de 24 000 personnes âgées de 50 à 104 ans.

Q : Quelle est la principale conclusion de l’étude ?

R : Les personnes mariées et veuves ont un risque plus élevé de démence.

Q : Pourquoi les célibataires seraient-ils moins à risque ?

R : L’étude suggère des liens sociaux plus forts, une plus grande autonomie et une vie psychologique plus riche.

Q : L’étude prouve-t-elle que le mariage est mauvais pour la santé ?

R : Non,l’étude met en lumière des corrélations,et non des causalités directes. D’autres facteurs entrent en jeu.

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