Silence numérique : Nostalgie ravivée par une époque sans écrans

MADRID – 1 Mai 2024 –

Le 28 avril, une panne en Espagne a replongé le pays dans un silence numérique inattendu.Ce rare événement a rappelé, à ceux qui l’ont vécu, une époque où la vie était plus simple et moins dépendante des écrans ; une période marquée par l’entraide, les jeux traditionnels et la contemplation. Des témoignages poignants de personnes âgées révèlent la valeur des liens humains d’antan et l’importance de préserver ce précieux héritage. Découvrez les souvenirs qui ont refait surface.

D’accord, voici une réécriture de l’article, en mettant l’accent sur la nostalgie d’une vie sans technologie omniprésente :

Titre : Quand le silence numérique réveille la nostalgie : Retour sur une époque sans écrans

Le 28 avril dernier, un événement inattendu a plongé l’Espagne dans un calme inhabituel : une panne généralisée a rendu les téléphones muets et les connexions internet indisponibles pendant plusieurs heures. Si pour beaucoup, cette interruption a été source d’anxiété, pour d’autres, elle a ravivé le souvenir d’une époque révolue, d’une vie plus simple et authentique.il fut un temps où le quotidien se déroulait sans la présence constante des téléphones portables et des réseaux sociaux.Les foyers étaient des lieux de partage et d’échanges réels, où les conversations animées remplaçaient les échanges virtuels.

Dolores Morales, 75 ans, se souvient : “Après le dîner en famille, on allait directement au lit, car même jeunes, nous travaillions le matin.” Les soirées n’étaient pas rythmées par les séries Netflix, mais par la routine et la compagnie des proches. Antonia et José Carmelo Farray, frère et sœur, évoquent également l’importance de l’entraide à la maison : “Avant toute chose, il fallait aider aux tâches ménagères pour pouvoir ensuite sortir se promener.” Le quotidien se partageait, sans besoin de planification.

La maison était aussi un refuge où l’on pouvait apprécier le silence et la beauté de la nature. Calixta Barreto, 72 ans, confie : “Les ciels étoilés de mon village me manquent énormément. J’adorais contempler le paysage.” Elle se remémore également les moments de calme passés en famille : “Nous déjeunions ensemble, récitions le chapelet tout en fabriquant des lunettes avec du fil de fer et en observant les ampoules de la maison. C’était comme une méditation, cela m’amusait de philosopher.”

Des jeux d’un autre temps

“Insta quoi ? Tik comment ?”, s’amusent certains, tant les divertissements d’aujourd’hui sont éloignés de ceux d’autrefois. Calixta se souvient avec tendresse des jeux de son enfance : “Nous jouions aux cartes, faisions partie d’une chorale, sautions à la corde et je m’amusais avec une pierre, car je n’avais pas de poupée.” Elle évoque également le jeu du “Milano Catalano”, un jeu à la fois amusant et effrayant qui pouvait provoquer des cauchemars chez les plus jeunes.

La présence réconfortante des grands-mères

Miguel Rodríguez,91 ans,se souvient quant à lui de ses passe-temps favoris : “Je jouais aux petits chevaux,aux cartes et surtout,je lisais beaucoup.J’étais passionné par la revue 7 flechas et je lisais des livres comme Don Quichotte et L’Odyssée.” Miguel a vécu dans de petites maisons, avec sa mère et sa grand-mère, ou avec ses oncles et tantes pour pouvoir étudier. “Ma grand-mère et ma mère dormaient dans un lit et moi dans celui d’à côté”, se souvient-il, évoquant sa grand-mère comme une femme “formidable” avec laquelle il aimait jouer aux cartes ou aller chercher des chardons dans le ravin pour préparer des potages.

Cette panne de réseau a donc été l’occasion de se rappeler une époque où la vie était moins connectée, mais peut-être plus riche en échanges humains et en moments de contemplation. Un temps où l’on prenait le temps de vivre, tout simplement.