Le chef conservateur promet de fermer Radio-Canada et de transformer son siège de Toronto en logements. Selon la présidente de la fédération culturelle canadienne-française, Nancy Juneau, il est impossible de définir CBC sans toucher au cœur de Radio-Canada dans les communautés en situation minoritaire.
Dans plusieurs pays, des gouvernements s’attaquent aux médias publics. des gouvernements ont imposé des mesures qui affaiblissent les médias publics en israël, en Hongrie et ailleurs. Ces mesures se veulent souvent une réponse à ce qui est présenté comme des dérives « wokistes » ou du gaspillage dont se seraient rendus coupables les médias publics.
La promesse conservatrice repose sur la conviction que le « marché libre » pourrait offrir des émissions canadiennes originales sans qu’il soit nécessaire de dépenser des fonds publics. Cette variante postule que l’on peut remplacer sans conséquences les médias publics et privés qui investissent dans le journalisme d’enquête par des influenceurs qui racontent leurs humeurs sur YouTube.
Dès le début de la radio au siècle dernier, les autorités canadiennes ont constaté que s’en remettre au prétendu marché libre en ces matières revient à laisser les médias américains prendre le contrôle des ondes canadiennes. Pour assurer l’efficacité de la souveraineté canadienne, le choix a été de doter le pays d’un radiodiffuseur public national inspiré de celui du Royaume-Uni. Graham Spry,l’un des principaux pionniers et penseurs du système radiophonique canadien,résumait ainsi les alternatives : « L’État ou les États-Unis. »
Cette logique imprègne la loi sur la radiodiffusion. cette loi affirme que le système de radiodiffusion avec des composantes privées, publiques et communautaires « utilise des fréquences qui sont du domaine public et offre, par sa programmation essentiellement en français et en anglais, un service public essentiel pour le maintien et la promotion de l’identité nationale et de la souveraineté culturelle ».Quand le marché est laissé à lui-même, les entreprises américaines aspirent l’oxygène essentiel à la viabilité de la programmation canadienne.Cela est particulièrement vrai du côté anglophone, où la barrière linguistique n’offre pas la protection par défaut (mais toujours fragile) dont bénéficie le Québec.
La suppression de Radio-Canada placerait une majorité de Canadiens à la merci des plateformes et des médias américains. Alors que les États-Unis sont aux mains d’un régime imprévisible, le moment est très mal choisi pour miner la souveraineté canadienne.
Le prétendu « marché libre »
Table of Contents
- La fermeture de Radio-Canada : Analyze des enjeux et des conséquences
- Introduction
- Le contexte global : Menaces pesant sur les médias publics
- Les motivations de la promesse conservatrice
- L’argument historique et la défense de la souveraineté canadienne
- Conséquences de la suppression de Radio-Canada
- Le prétendu “marché libre” et ses limites
- Tableau récapitulatif : Radio-Canada vs. “Marché libre”
- FAQ
Voyons concrètement ce qui se passe quand on laisse le prétendu marché libre déterminer ce que nous aurons la possibilité de produire et de regarder sur nos écrans. Le retard à moderniser la législation sur les médias électroniques afin de refléter les changements induits par Internet a permis d’observer en temps réel ce qui se passe quand on s’en remet aux « forces du marché ». Depuis 20 ans, face à la
La fermeture de Radio-Canada : Analyze des enjeux et des conséquences
Introduction
le chef conservateur promet la fermeture de Radio-Canada, une décision qui suscite de vives réactions. Cette proposition s’inscrit dans un contexte global où l’avenir des médias publics est remis en question. L’analyse de cette situation met en lumière des enjeux cruciaux pour la souveraineté culturelle et la préservation de l’identité canadienne.
Le contexte global : Menaces pesant sur les médias publics
Les médias publics sont confrontés à des menaces croissantes à travers le monde. Plusieurs gouvernements, comme en Israël et en Hongrie, ont adopté des mesures visant à affaiblir ces institutions, souvent en réponse à des critiques sur leur orientation ou leur gestion. La promesse de fermer Radio-Canada s’inscrit dans cette tendance générale.
Les motivations de la promesse conservatrice
La promesse de fermer Radio-Canada repose sur la conviction que le “marché libre” peut remplacer les médias publics. Cette approche suggère que les émissions canadiennes originales pourraient être produites sans financement public, misant sur le rôle des plateformes privées et des influenceurs.
L’argument historique et la défense de la souveraineté canadienne
L’histoire du Canada en matière de radiodiffusion montre que le “marché libre” seul favoriserait la domination des médias américains. La création de Radio-Canada, inspirée du modèle britannique, visait à préserver la souveraineté canadienne. Selon Graham Spry, le choix se résume à “L’État ou les États-Unis”. La Loi sur la radiodiffusion soutient ce point,soulignant son rôle essentiel dans le maintien de l’identité nationale.
Conséquences de la suppression de Radio-Canada
La suppression de Radio-Canada exposerait les Canadiens aux médias américains,compromettant ainsi la souveraineté culturelle. La présidente de la fédération culturelle canadienne-française, Nancy Juneau, souligne l’importance de Radio-Canada pour les communautés minoritaires.
Le prétendu “marché libre” et ses limites
L’exemple de la législation sur les médias électroniques montre que confier le marché libre le pouvoir, signifie favoriser la domination des plateformes américaines. La moderniser la législation sur les médias électroniques n’est pas suffisant.
Tableau récapitulatif : Radio-Canada vs. “Marché libre”
| Caractéristique | Radio-Canada (Public) | “Marché libre” (Privé) |
|—|—|—|
| Objectif principal | Souveraineté culturelle, identité nationale | Profit, audiences |
| Pays d’origine de la programmation | Canadienne (française et anglaise) | Principalement américaine |
| Financement | Fonds publics | Publicité, abonnements |
| Protection de la culture canadienne | Forte (grâce à la législation) | Faible |
| Impact sur les communautés minoritaires | Essentiel | Marginal |
FAQ
Pourquoi le chef conservateur veut-il fermer Radio-Canada ?
Il estime que le “marché libre” pourrait produire des émissions canadiennes originales sans financement public.
qu’est-ce que Nancy Juneau pense de cette proposition ?
Elle souligne l’importance de Radio-Canada pour les communautés en situation minoritaire.
Quel est le rôle de la loi sur la radiodiffusion ?
elle vise à maintenir l’identité nationale et la souveraineté culturelle par le biais d’un système de radiodiffusion public et privé.
Quelles seraient les conséquences de la suppression de Radio-Canada ?
Les Canadiens seraient exposés aux médias américains, menaçant la souveraineté culturelle.
Qui a dit “L’État ou les États-Unis” ?
graham spry, pionnier du système radiophonique canadien.