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Chiots du pergélisol : Anciens, mais pas les premiers chiens ?

by Louis Girard

Chiots de l’âge glaciaire : une nouvelle analyse remet en question leur identité canine

Actualité urgente : Une étude scientifique récente bouleverse notre compréhension de l’histoire de la domestication canine. Les restes de deux jeunes canidés, surnommés les « chiots tumat », découverts dans le pergélisol sibérien et initialement considérés comme parmi les plus anciens chiens domestiqués, ne seraient en réalité pas des chiens au sens strict du terme. Cette découverte, publiée dans plusieurs revues scientifiques, ouvre de nouvelles perspectives sur l’évolution des liens entre l’homme et le chien.

Des chiots de 14 000 ans, mais pas des chiens ?

Les « chiots tumat », retrouvés en 2018 dans la région de Yakoutie en Sibérie, avaient initialement suscité un grand enthousiasme. Leur âge, estimé à environ 14 000 ans, suggérait qu’ils pourraient représenter une étape cruciale dans le processus de domestication du chien, remontant à l’époque du Paléolithique supérieur. Cependant, une analyse génétique approfondie, utilisant des techniques de pointe, a révélé des résultats surprenants. Les analyses ont montré que ces canidés présentent des caractéristiques génétiques distinctes de celles des chiens modernes et des loups. Ils semblent appartenir à une population de canidés préexistante, distincte de la lignée qui a donné naissance aux chiens domestiques.

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Ce que nous apprend cette découverte sur l’histoire canine

Cette nouvelle étude ne signifie pas pour autant que les chiens n’existaient pas il y a 14 000 ans. Elle suggère plutôt que la domestication canine a été un processus plus complexe et graduel que ce que l’on pensait auparavant. Il est possible que plusieurs populations de canidés aient été domestiquées indépendamment à différentes périodes et dans différentes régions du monde. Les « chiots tumat » pourraient représenter une branche évolutive distincte, qui n’a pas contribué à la lignée des chiens modernes. L’analyse des isotopes stables dans leurs os indique également un régime alimentaire différent de celui des chiens domestiques, suggérant un mode de vie moins étroitement lié à l’homme.

Le rôle du pergélisol sibérien dans la paléontologie

Le pergélisol sibérien, cette terre gelée en permanence, est devenu une véritable mine d’or pour les paléontologues et les archéologues. La conservation exceptionnelle des restes organiques dans le pergélisol permet de retrouver des spécimens incroyablement bien préservés, offrant des informations précieuses sur la vie au temps de la préhistoire. La découverte des « chiots tumat » en est un exemple frappant. Cependant, le dégel du pergélisol, accéléré par le réchauffement climatique, pose également des défis importants. Il libère non seulement des vestiges du passé, mais aussi de grandes quantités de gaz à effet de serre, contribuant ainsi au changement climatique. La préservation de ce patrimoine paléontologique est donc une course contre la montre.

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L’évolution continue de la recherche sur la domestication

La recherche sur l’histoire de la domestication canine est en constante évolution. De nouvelles découvertes et de nouvelles techniques d’analyse permettent de raffiner notre compréhension de ce processus complexe. Les « chiots tumat » nous rappellent que l’histoire de nos compagnons à quatre pattes est loin d’être figée et qu’il reste encore beaucoup à apprendre. Restez connectés à Nouvelles du Monde pour suivre les dernières avancées scientifiques et les découvertes qui façonnent notre vision du passé.

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