Ann Goldstein : les livres qui inspirent la traductrice d’Elena Ferrante
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PARIS – 8 mai 2024 – Ann Goldstein, traductrice renommée ayant travaillé sur des auteurs majeurs, partage ses lectures inspirantes. Cet article explore les influences littéraires d’Ann Goldstein, traductrice de renom, révélant comment des œuvres telles que celles d’Elena ferrante et d’autres auteurs anglophones façonnent sa pratique et sa quête de l’excellence linguistique. L’expertise de Goldstein met en lumière l’importance de la langue dans la traduction, un aspect crucial pour les professionnels du domaine. Continuez la lecture pour en savoir plus sur les choix littéraires qui nourrissent son talent.
Plongée dans la bibliothèque d’une traductrice de renom : Ann Goldstein et ses inspirations littéraires
Découvrez les œuvres qui nourrissent l’esprit d’une traductrice d’exception, d’Elena Ferrante à Primo Levi.
Pour Ann Goldstein, traductrice émérite ayant notamment œuvré sur les œuvres d’Elena Ferrante, Primo levi et Jean-Paul II, la maîtrise de la langue d’arrivée est aussi cruciale que celle de la langue source. We all forget that when you’re translating,you have to be fluent not only in the language you’re translating from but in the language you’re translating into,
a-t-elle déclaré. Afin de maintenir une musicalité anglaise constante dans son esprit, elle se plonge régulièrement dans des ouvrages anglophones. Elle partage ici une sélection d’œuvres qui, selon elle, incarnent solid English rhythms, English idioms, English locutions, English sounds-the things that I like to have somewhere in my mind, though not necessarily consciously, when I’m working.
The Golden Bowl d’Henry James
ce roman complexe explore les relations entre deux couples : un prince italien épousant une Américaine fortunée, Maggie, et l’amie d’enfance de Maggie, Charlotte, qui avait autrefois une liaison avec le prince, épousant le père de Maggie.
Le saviez-vous ? Henry James est réputé pour son style d’écriture complexe et ses longues phrases, reflétant la complexité des émotions humaines.
L’intrigue est minimale, l’accent étant mis sur les dialogues, les pensées et les tentatives de manipulation. Goldstein souligne l’habileté de James à dépeindre la psychologie de ses personnages et à les faire évoluer. There’s almost no plot-the book is all about people talking, people thinking, people trying to control the actions of other people. It’s astonishing what James does with the psychology of his characters, how he moves them around.
Elle reconnaît que l’écriture de James peut être opaque, mais que cette opacité reflète la nature humaine. People are not always clear about their own emotions, and he’s very good at describing how people are thinking or feeling or speaking when they don’t know themselves.
La relecture permet d’apprécier pleinement le langage une fois l’intrigue connue.One of the pleasures of rereading books is that, once you know what’s going to happen, you can concentrate on the language.
The Small house at Allington d’Anthony Trollope
Trollope, selon Goldstein, est un écrivain plus familier. Bien que ses dialogues ne soient pas contemporains, ils restent reconnaissables comme un discours humain normal. Elle raconte avoir récemment découvert l’expression Tell it to the marines
dans un roman de Trollope, s’étonnant de son ancienneté.
Conseil pratique : La lecture d’auteurs classiques comme Trollope peut enrichir votre vocabulaire et votre compréhension des expressions idiomatiques.
L’histoire tourne autour d’un triangle amoureux impliquant Lily, une jeune femme vivant à la campagne, et Crosbie, un fonctionnaire londonien ambitieux. crosbie rompt ses fiançailles avec Lily pour épouser la fille d’une comtesse, attiré par la noblesse. Bien que l’intrigue principale soit simple, Trollope y intègre de nombreuses sous-intrigues.
Goldstein décrit le style de Trollope comme captivant et rythmé. Trollope’s style is very page-turning.There’s a lot of conversation. It’s rhythmic.
Elle compare son écriture à une mélodie, la qualifiant de singsongy quality
par rapport à l’opéra de James. Elle ajoute : It’s not simple, but it’s soothing, both emotionally and literarily. His writing is so human-his people are foolish in such human ways.
Mrs. Dalloway de Virginia Woolf
goldstein a récemment relu ce roman, soulignant son importance persistante. L’histoire suit une journée dans la vie de Mrs. Dalloway, tout en introduisant de nombreux autres personnages et en passant d’un esprit à l’autre avec une fluidité remarquable.
Question pour les lecteurs : Quels romans vous reviennent sans cesse à l’esprit, et pourquoi ?
Elle établit un parallèle avec un livre qu’elle a récemment traduit, There’s No Turning Back
, en raison de la manière dont le point de vue passe d’une femme à l’autre. Elle admire la beauté du langage de Woolf, citant l’exemple suivant : Volubly, troublously, the late clock sounded, coming in on the wake of Big Ben, with its lap full of trifles.
Elle conclut : Rhythm is all. Words are all.
The Spare Room d’Helen Garner
Ce roman poignant raconte l’histoire d’Helen, qui accueille son amie Nicola, atteinte d’un cancer, chez elle à Melbourne pendant que Nicola consulte un médecin charlatan.L’œuvre explore les thèmes de l’amitié, de la maladie et de l’acceptation.
Racontée à la première personne, l’histoire explore les sentiments complexes d’helen : frustration, colère et amour pour son amie. Goldstein souligne la beauté avec laquelle le roman examine toutes les émotions liées à cette situation. Elle est frappée par le style unique de Garner, citant un passage où Helen, entourée de bruits, pense : We had adapted our nerves to its tedious racket and no longer thought of complaining, but maybe the wind that morning was blowing from a new direction, for the high-pitched cries floated over the fence and right into our yard, filling the sunny air with lamentation.
Elle apprécie la clarté, les images saisissantes et les juxtapositions intéressantes.