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Amnesty : CAF, stop au train léger illégal en Palestine

by Omar Benali

Amnesty International Exige que CAF Abandonne son Projet de Train Léger à Jérusalem-Est

JÉRUSALEM – 15 Mai 2024 – Amnesty International s’élève contre le projet de train léger à Jérusalem-Est, appelant CAF à y renoncer. L’organisation de défense des droits humains dénonce, depuis des années, la contribution du projet à la consolidation des colonies israéliennes illégales. Cette prise de position intervient alors que la situation humanitaire reste très préoccupante. Pour en savoir plus, poursuivez votre lecture.

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Amnesty International Exige que CAF Abandonne son Projet de Train Léger Controversé à Jérusalem-Est

Amnesty International lance un appel pressant à CAF Business Group (Constructions and Auxiliary of Railways SA) concernant son implication dans le projet de train léger de Jérusalem (JLR).L’organisation de défense des droits humains dénonce la contribution de ce projet à l’entretien et à la consolidation des colonies israéliennes illégales à Jérusalem-Est, un territoire occupé.

Le Projet de Train Léger de Jérusalem au Cœur de la Polémique

Le projet, qui prévoit une ligne de tramway reliant Jérusalem-Ouest à des établissements israéliens illégaux, suscite une vive controverse. CAF est responsable de la maintenance de cette ligne pour une période allant de 15 à 25 ans. Amnesty International souligne que ce projet viole le droit international et les résolutions de l’ONU, contribuant à l’occupation et à l’annexion de Jérusalem-Est par Israël.

Le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a déclaré ce projet illégal en 2016 et 2017. La Cour Internationale de Justice a également souligné l’illégalité de la présence d’Israël dans le territoire palestinien occupé, appelant les États à s’abstenir de toute relation économique ou commerciale avec Israël concernant ce territoire.

Les Questions d’Amnesty International au Conseil d’Administration de CAF

Lors d’une réunion du conseil d’administration de CAF, Sofía García Arana, activiste d’Amnesty International, a interrogé la direction sur le non-respect des obligations légales internationales concernant les relations économiques dans le territoire palestinien occupé. Cecilia Denis, également activiste d’Amnesty International, a demandé pourquoi CAF évite systématiquement de mentionner l’illégalité du contexte dans lequel elle opère.

Amnesty International critique également les rapports de durabilité de CAF, qui reconnaissent que le projet de train léger se situe dans des “territoires soumis à une controverse politique”, mais affirment que l’entreprise respecte les restrictions de l’UE et garantit l’absence de violations des droits humains. L’organisation considère que CAF ignore ainsi les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies et la position de l’Union Européenne sur l’illégalité des colonies.

Le Contexte Humanitaire Alarmant à Gaza et en Cisjordanie

Amnesty International rappelle le bilan tragique à Gaza, avec plus de 55 000 Palestiniens tués par l’armée israélienne, dont plus de 17 000 enfants, et 1,9 million de personnes confrontées à la famine. L’organisation a rassemblé des preuves suggérant qu’Israël commet un génocide contre la population palestinienne de Gaza, tandis que la situation en Cisjordanie continue de se détériorer.

L’organisation exhorte les actionnaires de CAF, notamment le gouvernement basque, Kutxabank et la mairie, à faire respecter les responsabilités de l’entreprise en matière de droits humains et à se retirer du projet, ainsi qu’à cesser toute promotion de l’entreprise par le gouvernement israélien dans le territoire palestinien occupé.

Détails Financiers du Projet Controversé

Le projet de ligne rouge et verte est estimé à 1,8 milliard d’euros.La part de CAF s’élève à plus de 500 millions d’euros pour la construction et l’équipement, auxquels s’ajoutent les revenus provenant de sa participation à 50% dans l’entreprise chargée de l’exploitation et de la maintenance des deux lignes, dont le volume commercial est estimé à environ 1 milliard d’euros. CAF a remporté ce projet en 2019 avec la société israélienne Shapir.

Les 28 kilomètres de la ligne prévue relient le territoire israélien aux colonies illégales de Jérusalem-Est, un territoire occupé en 1980 et dont l’annexion n’est reconnue ni par les Nations Unies, ni par l’Union Européenne. La société israélienne Shapir,partenaire de CAF dans le consortium,figure sur la liste des Nations Unies des entreprises opérant dans les colonies israéliennes illégales,en raison de leurs activités contribuant aux violations des droits humains de la population palestinienne.

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