Un décret d’urgence économique a été promulgué, visant à « protéger la population » des répercussions financières des récentes décisions tarifaires et du renforcement des sanctions internationales. Le dirigeant a déclaré : « Cette guerre tarifaire vient rompre toutes les règles établies depuis quatre-vingts ans, quatre-vingts ans de mondialisation ». Il a ajouté : « Aujourd’hui, grâce à Dieu, un modèle économique propre existe pour affronter cette nouvelle étape et aller de l’avant ».
L’économie sera soumise à une période spéciale de deux mois, prolongeable de deux mois supplémentaires. Ce régime spécial accorde des pouvoirs étendus pour adopter des mesures exceptionnelles. Il a été précisé que ce décret permettra d’approuver des réglementations transitoires, de suspendre la perception de taxes et de procédures administratives, d’établir des pourcentages d’achat de production nationale obligatoire, d’accroître l’endettement et d’allouer des dépenses non prévues au budget national. « Il faut prendre des mesures d’envergure, en faisant tous les efforts possibles pour réduire l’impact de la guerre économique », a-t-il affirmé.
Les mesures concrètes découlant de cet élargissement des pouvoirs seront connues prochainement. Auparavant, le pays a déjà connu un état d’exception économique. Durant cette période, des sanctions ont été appliquées, une récession mondiale a débuté et une hyperinflation a sévi.Les décrets précédents ont été présentés comme une « expérience merveilleuse ». « Ce fut un chemin difficile pour l’établissement d’un nouveau modèle et le rétablissement économique par effort propre », a-t-il été assuré. Il a été souligné qu’il a été possible de « garantir le CLAP, qui a été vital pour la stabilité du pays », en référence au program de distribution de denrées alimentaires subventionnées.
Une attitude d’assurance et d’optimisme face aux sanctions a été affichée, malgré les conditions sociales alarmantes. Les partis alliés ont exprimé leur « soutien » à cette décision.
L’annonce de la fin de la license d’exploitation pétrolière a provoqué un soubresaut sur le marché des changes, avec un impact sur les prix, et un climat de nervosité parmi les acteurs économiques et la population.
Le spectre de l’hyperinflation
La devise officielle a connu une dévaluation. La différence entre les taux de change complique les transactions. Comme par le passé,aucune details sur l’évolution économique n’a été publiée depuis plusieurs mois. Une inflation de 13% a été calculée pour le mois de mars. Des experts estiment que le taux pourrait dépasser les 100% pour l’année à venir.
Dans le contexte de crise mondiale, une pénalité de 15% a été imposée sur les importations, notamment les fruits de mer, le poisson frais, le rhum et le café. La mesure la plus significative est l’imposition de 25% de droits de douane sur les importations de tout pays commerçant avec le pétrole ou le gaz, ce qui complique la production et la vente de pétrole, qui se feront avec des rabais et dans des conditions opaques.
Cette situation a durement affecté les finances d’un pays dépendant des revenus pétroliers,avec une économie fragilisée et un effondrement socio-économique ayant réduit le PIB d’un tiers en une décennie.
Une modeste reprise économique et une lente augmentation de la production pétrolière ont été observées.Il a été déclaré que la totalité des opérations seraient assumées, assurant qu’il n’y aurait pas de perturbations dans la production ni dans les revenus. « Nous faisons le suivi respectif pour nous blinder. Heureusement, nous avons un plan, les 13 moteurs productifs sont en marche, en plus d’une union entrepreneuriale solide et avec de grands consensus », a été déclaré.