2023-10-19 21:41:32
Introduit à partir de 2014, le Cadre réglementaire Cmdi – Gestion de crise et assurance des dépôts – qui régule, au niveau européen, le gestion des crises bancaires et lel’assurance-dépôts, se prépare à une sorte de « service ». En avril dernier, le Commission européenne a adopté une proposition d’amendement, qui sera débattue au Parlement européen et au Conseil, qui concerne les différents règlements qui composent le CMDI, à savoir la directive sur le redressement et la résolution des banques (BRRD), la directive sur les systèmes de garantie des dépôts (DGSD) et le règlement sur le mécanisme de résolution unique (SRMR) qui doit garantir une résolution ordonnée des banques défaillantes.
Une meilleure protection pour les déposants
La BRRD propose notamment une série d’outils qui peuvent être appliqués aux banques en difficulté et parmi ceux-ci figurent plans de résolutionla restructuration d’une banque dans le but de restaurer les conditions de durabilité économique. Pour financer les plans de résolution, on peut utiliser le Fonds de résolution unique et, sous certaines conditions, aussi je systèmes nationaux de garantie des dépôts. L’une des principales conditions d’accès au Fonds de résolution est que les actionnaires et créanciers contribuent au «renflouement“, le sauvetage “interne”, la réduction de la valeur des actions et de certains types de crédits ou leur conversion en actions pour absorber les pertes et recapitaliser la banque, pour un montant égal au moins à 8% du total du passif et des fonds propres de la banque en faillite ; la procédure de renflouement interne implique, par ordre de priorité, les actionnaires et détenteurs d’autres titres de capital, les autres créanciers subordonnés, les créanciers chirographaires (catégorie qui comprend les obligations senior) et enfin les dépôts.
Cependant, l’expérience de ces dernières années a montré que pour certaines banques de taille moyenne et petite, caractérisées par une forte prévalence des dépôts parmi les passifs, le respect de la condition de 8 % peut entraîner des pertes pour les déposants, avec des répercussions négatives sur la société, la confiance des déposants et les finances. la stabilité. L’amendement proposé par la Commission vise à faciliter l’utilisation des fonds des systèmes nationaux de garantie des dépôts et du fonds de résolution uniqueafin de protéger les déposants des pertes.
Tous les dépôts sont les mêmes
La hiérarchie des dépôts en cas de bail-in change également. Dans le Brrd actuellement en vigueur il y a une hiérarchie à trois niveaux, les dépôts jusqu’à 100 mille euros bénéficient d’une “double préférence”, sont protégés (c’est le système de garantie des dépôts qui paie à leur place) et privilégiés, ils sont appelés à participer dans la couverture des pertes en dernier lieu, précédés par les dépôts privilégiés non protégés (la partie des dépôts des personnes physiques et des PME qui dépasse le niveau de couverture de 100 mille euros) et par les dépôts non privilégiés et non protégés (les dépôts des entreprises autres que les PME qui dépassent le niveau de couverture de 100 mille euros) et par tous les dépôts explicitement exclus des systèmes de garantie, tels que les dépôts des organismes publics et des institutions financières.
Dans la nouvelle version la hiérarchie disparaîttous les dépôts sont au même niveau, mais la protection assurée par les systèmes de garantie des dépôts est étendue aux dépôts des organismes publics tels que les écoles, les universités, les hôpitaux et les communes, pour sauvegarder l’argent public et, sous certaines conditions, aux fonds que les établissements de monnaie électronique , les établissements de paiement et les entreprises d’investissement reçoivent de leurs clients.
Règles uniformes pour les « soldes temporairement élevés »
Un autre changement contenu dans le paquet de propositions de la Commission concerne l’harmonisation au niveau européen des protection des soldes élevés temporaires, c’est-à-dire les dépôts de sommes supérieures à 100 mille euros qui dérivent de certains événements spécifiques énumérés par la législation, par exemple vente de propriétés, divorce, retraite, fin de relation de travail, invalidité, décès. Les règles actuellement en vigueur prévoient que ces montants sont protégés pendant une période d’au moins trois mois et jusqu’à un maximum de 12 mois après que le montant a été crédité, laissant aux États membres le soin de définir des limites de montant et de durée ; dans notre pays, il n’y a pas de valeur maximale et le délai est fixé à neuf mois.
Dans la proposition de modification de la directive, il est établi qu’au moins 500 000 euros sont protégés pendant une durée de six mois ; en ce qui concerne les dépôts résultant de transactions immobilières, la condition est introduite qu’ils soient conclus à court terme par une personne physique et que cette personne physique puisse fournir des documents prouvant cette transaction.
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