La coloscopie est une méthode cruciale pour la détection précoce du cancer du côlon. Elle consiste à insérer un endoscope par l’anus pour examiner la surface interne de l’intestin.
grâce à la coloscopie, les médecins peuvent prélever des échantillons ou des biopsies de masses suspectes. Ces échantillons sont ensuite analysés en laboratoire pour déterminer le type de cancer et ses mutations génétiques.
Un spécialiste explique : « Le cancer du côlon est un cancer qui se développe dans le gros intestin. Il ne survient pas soudainement,mais progressivement. La plupart proviennent de petits polypes qui croissent et subissent des mutations génétiques, jusqu’à ce que la croissance tumorale devienne incontrôlable et maligne. »
Les symptômes courants du cancer du côlon incluent des changements dans les habitudes intestinales et la consistance des selles, des saignements rectaux, une sensation d’évacuation incomplète, une anémie, une perte de poids inexpliquée, des masses abdominales ou rectales, une obstruction intestinale et un gonflement abdominal.
Diagnostic et coloscopie
Il est essentiel de distinguer les symptômes du cancer du côlon d’autres affections, comme les hémorroïdes.Les saignements dus au cancer du côlon se caractérisent généralement par du sang rouge vif mélangé aux selles,accompagnés d’une perte de poids inexpliquée et de modifications des habitudes intestinales.
En revanche, les saignements dus aux hémorroïdes sont généralement indolores, le sang ne se mélange pas aux selles, mais s’écoule après la défécation, et surviennent souvent en cas de selles dures.
« En principe, tout saignement dans les selles est un signal d’alarme indiquant qu’un patient doit être examiné par un médecin. Souvent, les patients pensent qu’il s’agit d’hémorroïdes.Après un examen plus approfondi, il s’avère qu’il s’agit d’un cancer du côlon à un stade avancé », précise le spécialiste.
Le diagnostic du cancer du côlon repose principalement sur la coloscopie. Cette procédure consiste à insérer un endoscope par l’anus pour examiner la surface interne de l’intestin.
Les médecins peuvent également utiliser la tomodensitométrie (CT scan), l’imagerie par résonance magnétique (IRM) ou la tomographie par émission de positrons (TEP) pour évaluer l’étendue du cancer.
« L’American college of Gastroenterology recommande un dépistage par coloscopie pour toutes les personnes, symptomatiques ou non, à partir de 45 ans », explique le spécialiste, ajoutant que cela permet de « détecter d’éventuels polypes intestinaux et ainsi prévenir le cancer du côlon ».
« Une autre méthode consiste à effectuer une recherche de sang occulte dans les selles. Si du sang est détecté, une coloscopie reste nécessaire », précise-t-il.
Les traitements du cancer du côlon ont considérablement progressé. Les médecins peuvent désormais adapter les thérapies grâce à l’analyse des mutations génétiques et des biomarqueurs.Au stade initial du cancer du côlon, la chirurgie est généralement privilégiée pour retirer la totalité de la tumeur. La chimiothérapie adjuvante dépend du stade du cancer.