Trouvé dans le sud de l’Italie les vestiges de ce qui semble être un complexe portuaire de l’époque romaine

L’étude de ces ruines sous-marines découvertes dans le Réserve Naturelle Le Césine en 2020, à 15 mètres du rivage et à une faible profondeur – reconnaissable à l’œil nu -, a déterminé qu’ils appartenaient à une structure de l’époque romaine, avec de gros blocs de pierre qui feraient partie d’une jetée de huit mètres de large et environ 90 mètres de long. Le poste d’amarrage serait l’une des pièces d’un complexe plus vaste, avec une jetée, un bâtiment dont les fondations sont sous l’eau, et des blocs cylindriques qui pourraient être des bollards.

La partie la plus proche du rivage, appelée zone A, est celle qui formerait le port en tant que tel, avec les blocs précités dispersés par l’effet des vagues et érodés par le temps. A plusieurs mètres au large et alignés sur cette construction se trouvent d’autres blocs travaillés en forme de chenal et de cylindre, déjà documentés dans les années 1990 et appartenant à la zone B.

La zone C, aussi appelée la zone du «église engloutie», fait référence à la fondation d’un bâtiment, appartenant éventuellement à une tour de phare, avec une base creusée dans la roche et des murs en béton, dont une maquette numérique en trois dimensions sera créée au cours de la campagne.

Dans cette zone de grande valeur archéologique, des ruines avaient déjà été retrouvées au sol d’une série de gisements creusés dans la roche, appartenant sûrement à une usine de production de sel, et à quelques ranchs plus au nord.

L’ensemble des témoignages, tant en mer qu’à terre, suggère l’existence d’un complexe portuaire important. Reconstituer son aménagement général est l’objectif principal de cette campagne de fouilles, qui se poursuivra en septembre, avec des animations archéologiques publiques et la participation des collectivités locales.