Les augmentations continues des primes d’assurance auto, habitation et entreprise ne sont pas justifiées. C’est l’avertissement lancé par des acteurs de la réforme de l’assurance.
Le nombre de demandes soumises à l’organisme chargé des indemnisations pour préjudices corporels s’élevait à 20 318 l’année dernière. Environ 8 000 indemnisations ont été traitées par cet organisme. Ces demandes concernaient des accidents de la route, du travail et dans des lieux publics.
Ce chiffre représente une augmentation de seulement 1 % par rapport à 2023, mais il est surtout inférieur de 35 % à celui de 2019.
Le dernier rapport sur les montants des indemnisations révèle une forte baisse du volume des demandes depuis la pandémie,malgré des niveaux d’emploi élevés et un retour aux volumes de trafic d’avant la pandémie.
Les demandes d’indemnisation pour accidents du travail, dans les commerces et les espaces publics ont chuté de 40 %. Les demandes liées aux accidents de la route ont diminué de 30 %.
les chiffres du bureau central des statistiques montrent que les primes d’assurance automobile ont augmenté de près de 11 % en février. Il s’agit du 18e mois consécutif de hausse des coûts de couverture automobile. Les primes d’assurance habitation continuent également d’augmenter, avec une hausse de 7,5 % en février.
Les assureurs justifient ces hausses par une augmentation du coût et du nombre de demandes d’indemnisation automobile, ainsi que par une augmentation des coûts de construction pour les taux d’assurance habitation plus élevés.
L’année dernière, les demandes d’indemnisation pour accidents du travail ont diminué de 5 % par rapport à 2023, selon l’organisme chargé des indemnisations. Les demandes d’indemnisation pour accidents dans les commerces et les espaces publics sont restées inchangées par rapport à 2023.
L’organisme a déclaré que les valeurs moyennes et médianes des indemnisations ont diminué par rapport aux niveaux de 2020, suite à l’introduction des directives relatives aux préjudices corporels en 2021.
Le niveau médian,ou typique,des indemnisations a baissé de 5 400 € en 2020 pour atteindre 13 000 € l’année dernière. Il s’agit d’une baisse de 29 %.Les niveaux moyens d’indemnisation ont baissé de 21 %, passant de 23 877 € en 2020 à 18 967 € l’année dernière.
Le ministre des Entreprises a déclaré qu’il s’attendait à ce que les niveaux de primes baissent en raison de la diminution de la valeur et du nombre de demandes d’indemnisation.
Un membre d’un groupe de pression soulignant les primes élevées, a déclaré que les réductions soutenues du volume des demandes d’indemnisation ces dernières années « rendent unfeasible la justification de l’augmentation continue des primes d’assurance ».
Il a averti que les progrès réalisés dans la réduction des demandes d’indemnisation seraient compromis si le gouvernement accédait à une recommandation du Conseil de la magistrature visant à augmenter de 16,7 % les niveaux indicatifs d’indemnisation des préjudices corporels.
Le ministre de la Justice devrait bientôt soumettre à l’Oireachtas les recommandations du Conseil de la magistrature visant à augmenter les niveaux d’indemnisation.
Selon ce même membre du groupe de pression :
Bien que le rapport constate une augmentation du nombre d’affaires résolues par l’organisme chargé des indemnisations (passant de 48 % à 50 %), nous devons veiller à ce que ce nombre continue d’augmenter, car il y a encore trop d’affaires qui sont réglées par voie de contentieux.
Membre d’un groupe de pression
Il a ajouté :
Les litiges augmentent considérablement, et souvent inutilement, le coût des demandes d’indemnisation et, en fin de compte, les primes que les gens doivent payer.
Membre d’un groupe de pression