Home » International » Wenze ya Bitula : Invendus et survie à Kinshasa

Wenze ya Bitula : Invendus et survie à Kinshasa

by Nouvelles

À Kinshasa, les marchés ne connaissent pas tous le même succès chaque jour. La diversité des produits proposés, des vêtements aux kits solaires, implique des invendus. Certaines commerçantes, vendant des denrées périssables comme les légumes, les tomates, ou encore du poisson décongelé, se retrouvent à solder leurs marchandises en fin de journée. L’objectif principal est de récupérer quelques centimes et de permettre aux acheteurs de se nourrir.La question de la qualité des produits, exposés toute la journée au soleil, se pose.

Kinshasa compte plus de 15 millions d’habitants. beaucoup de Kinois sont des “coopérants”,des entrepreneurs qui se débrouillent pour subvenir à leurs besoins,sans compter sur l’aide de l’État.

Wenze ya bitula, le marché des invendus

Chaque matin, les Kinois se réveillent avec l’espoir de trouver de quoi vivre. La vie est difficile, et un aspect particulier de cette réalité est le “marché des invendus”. Il se tient en bordure du marché principal, une fois celui-ci fermé.

On y trouve des fruits, des produits décongelés, des légumes dont la qualité s’est détériorée à cause du soleil ou d’une mauvaise conservation.Des femmes tentent d’attirer les clients, qui achètent malgré tout.

Plusieurs acheteuses ont partagé leurs motivations.

Nicole Ntumba, femme au foyer, explique :

« Je suis femme au foyer, mon mari est coopérant. S’il perçoit quelque chose dans la journée, il m’envoie de l’argent par mobile money, et je fais le marché vers 16h. Aujourd’hui, il est revenu avec l’argent en main propre, il est 18h et c’est maintenant que je dois faire à manger. C’est difficile, je commence à songer à débuter un commerce, pour équilibrer les choses. »

Cynthia Okako témoigne :

« On n’a pas le choix, l’argent que j’ai en main ne me permet pas d’acheter les aliments le matin ou à midi, parce que à ces heures-là, les produits sont encore frais, donc chers. J’ai 4 enfants et si je suis le prestige,je ne pourrai pas les nourrir,c’est pour ça que j’attends souvent le soir,comme ça,je ferai mon marché calmement. »

Keren Bopima ajoute :

« C’est une vie qu’aucun Kinois ne souhaite mener, mais les circonstances font à ce que les choses se passent de cette manière et c’est pénible. Je voudrais aussi de tout mon cœur faire le marché le matin, comme le font d’autres femmes, mais nos maris n’ont pas tous les mêmes moyens financiers.»

Un mécanicien rencontré près d’une vendeuse de pain résume la situation :

« Ici, si tu veux dormir affamé c’est ton problème. Il y a des gens qui achètent les pains de plus de 2 jours durcis par le vent et en font de la bouillie avec de l’eau chaude et du sucre… L’heure est grave. »

Ces marchés de soirée existent un peu partout. Des vendeuses liquident des pains durs de plusieurs jours à des prix très bas.

Pour les vendeuses, vendre tard le soir est difficile. Elles sont obligées de liquider leur stock, mais elles courent aussi des risques.Bibiche Yala, vendeuse de poissons, confie :

« Je suis ici depuis tôt le matin pour vendre ma marchandise, mais les ventes se ralentissent. Je devais finir mon stock depuis l’après-midi, mais là j’y suis encore, je veux juste tout liquider récupérer quelque chose, je sais que c’est déjà une perte. »

sandrine Tembo explique :

« Vendre jusqu’au soir comme ça n’est pas facile, c’est juste pour nos familles, sinon nous courons des risques énormes. J’ai déjà été une fois escroquée par une dame qui avait un faux billet de 10 dollars, j’ai toujours eu du mal à les différencier, le temps que je me rende compte, elle avait déjà pris ma marchandise et était partie. »

Pas de retraite pour les seniors, aucun recrutement pour les juniors

Les kinois sont divisés en classes : ceux qui travaillent et vivent bien, ceux qui entreprennent, et ceux qui, malgré leurs diplômes, font tous les métiers possibles. la politique de retraite et de recrutement des jeunes est quasi inexistante.Beaucoup se méfient de ces marchés de soirée, à cause de la qualité des aliments et des risques pour la santé. Pour d’autres, dormir affamé n’est pas une option.

Le Marché des Invendus à Kinshasa : Une Nécessité Face à la Pauvreté

À Kinshasa, la vie est un combat quotidien pour joindre les deux bouts. Le “marché des invendus”, connu sous le nom de “Wenze ya bitula”, est une réalité poignante pour de nombreux habitants. cet article explore les raisons d’être de ces marchés de fin de journée, les défis auxquels sont confrontés les vendeurs et les acheteurs, et les conséquences de cette situation sur la santé et le bien-être des Kinois.

Comprendre le Marché des Invendus

Ces marchés se tiennent en bordure des marchés principaux, après leur fermeture. Les vendeurs, souvent des femmes, bradent des produits invendus de la journée – fruits, légumes, poissons décongelés, et autres denrées périssables. L’objectif est double : récupérer quelques centimes pour les commerçants et permettre aux acheteurs, souvent les plus démunis, de se nourrir.

Des Raisons Économiques Cruelles

La pauvreté est la principale raison de l’existence de ces marchés. La plupart des acheteurs sont contraints d’attendre le soir, lorsque les prix baissent, pour pouvoir s’alimenter. Les témoignages de nicole ntumba,Cynthia Okako et Keren Bopima illustrent clairement cette réalité.

Témoignages Poignants

Nicole Ntumba : “Je suis femme au foyer… Je fais le marché vers 16h.”

Cynthia Okako : “L’argent que j’ai en main ne me permet pas d’acheter les aliments le matin… Je dois attendre le soir.”

* Keren Bopima : “C’est une vie [que] aucun Kinois ne souhaite mener, mais les circonstances font que les choses se passent de cette manière.”

Les Défis des Vendeurs

Les vendeuses, comme Bibiche Yala et Sandrine Tembo, sont confrontées à de nombreux défis. Elles doivent liquider leurs stocks, même à perte, pour récupérer quelque chose. Elles font face à des risques importants, notamment l’insécurité et les escroqueries.

Conséquences et Perspectives

La qualité des aliments vendus sur ces marchés pose problème. L’exposition au soleil et les mauvaises conditions de conservation dégradent les produits, ce qui impacte la santé des consommateurs. La situation est aggravée par l’absence de politiques sociales, notamment en matière de retraite et d’emploi pour les jeunes.

FAQ sur le Marché des Invendus

1. Qu’est-ce que le “Wenze ya bitula” ?

C’est le marché des invendus à Kinshasa, où les produits sont vendus à bas prix en fin de journée.

2.Pourquoi ces marchés existent-ils ?

Principalement en raison de la pauvreté et du manque de moyens financiers des habitants.

3. Qui sont les principaux acheteurs ?

Les personnes aux revenus les plus faibles qui ne peuvent pas se permettre d’acheter des produits frais en journée.

4. quels sont les principaux produits vendus ?

Fruits,légumes,poissons décongelés,pain et autres denrées périssables invendues.

5. Quels sont les risques pour les vendeurs ?

Risques liés à l’insécurité, aux escroqueries et à la perte de revenus.

6. La qualité des aliments est-elle un problème ?

Oui, la qualité peut être altérée en raison de l’exposition au soleil et des mauvaises conditions de conservation.

Les Difficultés du Marché des Invendus Résumées

| Aspect | Description | Impact |

| —————— | ————————————————————————————- | —————————————————————– |

| Prix | Produits invendus bradés en fin de journée.| Accessible aux plus pauvres, mais impactant la qualité. |

| Acheteurs | Principalement familles à faibles revenus. | Attendent souvent le soir pour acheter. |

| Vendeurs | Essentiellement des commerçantes. | Risques d’escroqueries, pertes financières. |

| Qualité des produits | Produits exposés au soleil et mal conservés. | Risques pour la santé. |

| Contexte | Pauvreté, absence de politiques sociales (retraite, chômage). | Crée une situation de nécessité et de précarité. |

You may also like

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.