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Violences conjugales : les joueuses de rugby de Bobigny s’engagent pour SOS Femmes 93

Violences conjugales : les joueuses de rugby de Bobigny s’engagent pour SOS Femmes 93

Deux grandes équipes de l’ovalie seront ce dimanche sur la pelouse à Bobigny pour un spectacle de haut niveau et gratuit. L’affiche se déroule à 15 heures, au stade Henri-Wallon, dans le cadre du championnat de rugby féminin Elite 1. C’est aussi le cœur qui parlera sur le terrain pour les Louves – le surnom des joueuses de l’AC Bobigny 93 Rugby -. Leur club et elles ont placé cette rencontre contre le Stade toulousain sous le signe de la solidarité.

L’association SOS Femmes 93, qui vient en aide aux victimes de violences conjugales, bénéficiera de la campagne de sensibilisation et de collecte de fonds : une cagnotte vient d’être mise en ligne pour réunir des dons au profit de la structure, basée à Bondy et bien implantée en Seine-Saint-Denis. « Il est toujours nécessaire de faire connaître notre travail », apprécie Marie-Christine Mourgue, présidente de l’association. Dimanche, SOS Femmes 93 ne tiendra pas de stand mais sera présente et des flyers seront mis à disposition des spectateurs.

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« Notre club, c’est comme une famille. Il est historiquement très investi sur la Seine-Saint-Denis, y compris dans le milieu scolaire. Cela nous paraissait naturel de nous impliquer contre les violences faites aux femmes », résume Clémence Gueucier, une des joueuses qui a aussi été membre de l’équipe de France de rugby à 7 pendant quatre ans.

« On s’associe à la ville qui lance son mois de l’égalité », complète Sylviane Louiscius, une des dirigeantes de l’AC Bobigny réputé pour la qualité de son rugby féminin, avec près de 70 licenciées seniors (plus de 18 ans). « On profitera de l’après-match pour également échanger, ajoute-t-elle. Que cela soit après une victoire ou une défaite, les joueuses viennent toujours discuter, décompresser et parler de tout. »

« Toutes ces femmes ont besoin de soins, de se reconstruire »

Manager de l’Académie pôle espoirs de rugby à Aulnay, une structure de formation de la fédération française, Clémence Gueucier essaie elle-même d’être vigilante sur la question, même s’il n’est pas toujours aisé de détecter les traumatismes. « Par exemple, en club, nous sommes proches les unes des autres, nous vivons ensemble des moments forts mais nous ne connaissons pas toujours la vie privée des unes et des autres. »

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SOS Femmes 93, qui tourne avec une quarantaine de salariés, dispose d’un budget annuel de 2,2 millions d’euros pour accompagner les victimes. L’association offre 136 places d’hébergement et accueille chaque année 500 femmes (ce qui représente 3 500 passages). L’an passé, elle a également mis en sécurité une centaine de mamans ainsi que 120 enfants.

« Toutes ces femmes ont besoin de soins, de se reconstruire et il faut du temps, note Marie-Christine Mourgue. Tout dépend de l’importance du traumatisme subi. » Alors que les Louves comptent parmi elles quatre joueuses en équipe de France à 7, Clémence Gueucier aimerait de son côté aller au-delà de la collecte et réfléchir à des initiations au rugby, pour les victimes de violences conjugales.

Lien vers la collecte : https://www.leetchi.com/c/ac-bobigny-93-rugby-sos-femmes-93

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