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Villejuif : la préfecture s’attaque à la dépollution du Fort de la Redoute

Villejuif : la préfecture s’attaque à la dépollution du Fort de la Redoute

Voilà déjà quinze mois que le bidonville du Fort de la Redoute a été évacué et que le site, coincé entre l’Institut Gustave-Roussy, l’autoroute A6 et le parc départemental, a été sécurisé. La question de sa dépollution restait toutefois entière et, en mai, le maire de Villejuif, avait menacé l’Etat d’une action en Justice pour lui ordonner de nettoyer le site, faisant appel au cabinet de l’avocate Corinne Lepage.

L’annonce par la préfecture, ce lundi, de l’ouverture, “dans les prochains jours”, d’une procédure de marché public pour le déblaiement des déchets, était donc très attendue. “S’agissant des opérations de déblaiement, l’État a fait appel à un cabinet d’expertise pour dresser un état des lieux précis (volume des déchets à évacuer, typologie, conditions d’accès) et esquisser les scénarios d’évacuation possibles“, indique la préfecture. Ce terrain, aujourd’hui propriété de l’Etat, s’inscrit dans le cadre de l’aménagement de Campus Grand Parc, un projet urbain tourné vers la recherche et l’innovation en santé.

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Pour éviter toute nouvelle intrusion et assainir cet ancien site militaire, la préfecture et la direction départementale des finances ont dépensé près de 1 million d’euros depuis juin 2021, avec notamment le remplacement des grilles et des barrières autour de l’emprise foncière, un gardiennage 24 heures sur 24 par des vigiles ainsi qu’une fermeture de voie d’accès (chemin des sables) et des actions mensuelles de dératisation.

La mairie “attend des actes”

Quelques heures après l’annonce de la préfecture, Pierre Garzon, maire PCF de Villejuif, a salué la nouvelle tout en restant sur ses gardes. “Si nous pouvons nous réjouir de voir enfin ce dossier avancer, nous n’ignorons pas que cela ne se fait que sous la pression de la procédure menée par le cabinet Lepage, missionné par la ville de Villejuif. L’Etat s’est engagé depuis plus d’un an à procéder à la dépollution de cette décharge sauvage située à proximité immédiate du centre européen du cancer, l’Institut Gustave-Roussy et d’un espace naturel sensible, le parc des Hautes-Bruyères. Pourquoi attendre si longtemps alors que la pollution en profondeur est reconnue par la présence de métaux lourds et de déchets toxiques ?”, questionne l’élu qui attend “des actes”.

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L’élu souhaite par ailleurs avancer sur la maîtrise de ce foncier. “Nous attendons toujours que soit suivi d’actes concrets la promesse du Président de la République, qui, lors de sa visite à l’ l’Institut Gustave-Roussy, s’était engagé à ce que l’Etat cède à l’euro symbolique ce terrain dans le cadre du projet Campus santé.”

Un marché européen à plusieurs millions d’euros

Le cabinet de la préfecture du Val-de-Marne signale que le marché est en cours de validation et qu’au vu des seuils financiers, il s’agira d’une commande publique à l’échelle européenne. “Nous devons laisser le temps aux entreprises de répondre. Nous allons ensuite prendre notre temps pour analyser les propositions qui nous sont faites. Eu égard au volume important des déchets, nous parlons d’environ 45 000 mètre cubes, il faut être humble sur la durée des travaux. L’intérêt de la procédure est de pouvoir choisir parmi les propositions des candidats qui s’engagent notamment sur des délais. Ce marché à plusieurs millions d’euros dépasse les seuils européens de la commande publique, ce sera donc un marché public européen. Après le déblaiement, une seconde étape pourra être lancée en fonction de la pollution des sols”.

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