Les usagers qui empruntent l’A10 en direction de Bordeaux ce mardi matin et qui ont l’habitude de se réapprovisionner en carburant sur l’aire de l’Estalotà Saint-André-de-Cubzacont eu la désagréable surprise de se voir bloquer l’accès à la pompe. “Aucune distribution de carburant, ni vente en boutique n’aura lieu sur ces relais” déclarait une déléguée syndicat CGT d’Argédisfiliale à 100% de TotalEnergies.
En France ce mardi matin, onze autres stations-service comme celle de l’Estalot étaient à l’arrêt ce matin sur les 185 que compte cette filiale. Un mouvement de grève est survenu au sein de la société Argédis après des négociations infructueuses entre les syndicats et la direction. Les représentants du personnel réclament des augmentations de salaire qui tiennent compte de l’inflation. Selon les syndicats, les 3.200 salariés d’Argédis sont les plus mal payés de la compagnie TotalEnergies80% d’entre eux percevraient moins de 1.500 euros par mois.
La direction, contactée par l’AFPn’a pas encore réagit dans l’immédiat. D’autres grèves pourraient avoir lieu et se propager au sein du groupe si les discussions n’aboutissent à aucun compromis. “Pas un euro ne doit être encaissé” peut-on lire sur le communiqué de la CGT. Un mouvement de grogne également alimenté par les belles marges qu’a pu réaliser le groupe TotalEnergies durant cette période de crise, où le cours du pétrole a bondi, tout comme le prix à la pompe pour le consommateur, qui dépasse allègrement les 2 euros le litre.