SYDNEY, 30 septembre (Xinhua) — Une nouvelle recherche menée par l’Université australienne du Queensland (UQ) a découvert comment le COVID-19 endommage le cœur, ouvrant la porte à de futurs traitements.
L’étude, publiée dans Immunology, a révélé que bien que le COVID-19 et la grippe soient des virus respiratoires graves, ils semblaient affecter les tissus cardiaques de manière très différente.
La recherche a utilisé des tissus cardiaques réels prélevés lors d’autopsies de sept patients COVID-19 du Brésil, de deux personnes décédées de la grippe et de six patients témoins.
Une étude initiale a révélé que le COVID-19 endommageait l’ADN du tissu cardiaque, ce qui n’a pas été détecté dans les échantillons de grippe.
“Lorsque nous avons examiné les échantillons de tissus cardiaques de la grippe, nous avons identifié qu’ils provoquaient une inflammation excessive”, a déclaré le professeur John Fraser de l’UQ dans un communiqué publié vendredi par l’université.
“Alors que nous avons découvert que le COVID-19 attaquait l’ADN du cœur, probablement directement et pas seulement en raison d’une inflammation”, a-t-il déclaré.
“Notre étude a mis en évidence que les deux virus semblent affecter le tissu cardiaque très différemment, ce que nous voulons mieux comprendre dans des études de cohorte plus importantes.”
Arutha Kulasinghe, chercheur à l’Institut UQ Diamantina, a déclaré qu’au cours de l’étude, les chercheurs n’ont pas pu détecter de particules virales dans les tissus cardiaques des patients atteints de COVID-19, mais ils ont trouvé des modifications tissulaires associées aux dommages et à la réparation de l’ADN.
« Les dommages à l’ADN et les mécanismes de réparation favorisent l’instabilité génomique et sont liés à des maladies chroniques telles que le diabète, le cancer, l’athérosclérose et les troubles neurodégénératifs, il est donc important de comprendre pourquoi cela se produit chez les patients COVID-19 », a déclaré Kulasinghe.
Il a déclaré que par rapport à la pandémie de grippe de 2009, le COVID-19 a entraîné des maladies cardiovasculaires plus graves et à long terme, mais ce qui en était la cause au niveau moléculaire n’était pas connu.
“Ce que nous avons catégoriquement montré, c’est que le COVID n’est pas” exactement comme la grippe “”, a déclaré Fraser.
“Cette étude nous aide à comprendre comment le COVID-19 affecte ce cœur, et c’est la première étape pour déterminer quels traitements pourraient être les meilleurs pour réparer ce cœur.” ■
