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une colo pas comme les autres à l’Ecomusée

une colo pas comme les autres à l’Ecomusée

Rund Um. Quinze enfants ont pu se glisser l’espace de quelques jours dans la peau de villageois au début du XXe siècle, en Alsace. Une immersion à l’Ecomusée (Ungersheim), vêtements de l’époque sur les épaules et en alsacien.

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C’est une colonie un peu spéciale à laquelle ont participé des enfants du secteur de Sierentz, dans le Haut-Rhin. Un séjour franco-alsacien à l’Ecomusée. Au programme : découverte de la vie et des coutumes d’un village entre 1900 et 1930, et petites “leçons” d’alsacien.

Quelques jours à une trentaine de kilomètres de chez eux et un joyeux dépaysement. “C’est impressionnant de voir en chair et en os des objets des anciennes années”assure Kenzo. “Ce qui m’intéresse, c’est de voir comment ils travaillaient, comment ils fabriquaient et comment ils vivaient. Je veux savoir à quoi ça ressemblait parce que ce n’était pas comme aujourd’hui”complète Elise.

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Entre activité poterie, préparation de tartes flambées et nourrissage des animaux, les enfants ont déambulé dans les différentes maisons alsaciennes (elsasser Hisser) de l’Ecomusée. Ils ont appris que le salon (d’Bout) était la seule pièce chauffée, grâce à un poêle en faïence (d’r Kachelofa). Ou encore que dans leur lit, les habitants se réchauffaient grâce à une bouillote (d’Bettfläsch) et des chaussons (d’Chaussette mordante). Tandis qu’en cuisine, les femmes avaient toutes leur moule à Baeckaoffa.

“On travaille toute l’année avec des enfants et en alsacien, mais ici, nous avons toute la matière, directement sur place. Nous citons souvent l’Ecomusée, par exemple lorsque nous leur parlons des maisons à colombages. C’est logique d’être venus ici”explique Fabienne Richard, l’une des animatrices du séjour.

Avec sa collègue Véronique Ueberschlag, elles sont chargées de promotion de l’alsacienemployées par Saint-Louis Agglomération. Un service qui n’existe nulle part ailleurs et dont la mission est claire : amener de l’alsacien un peu partout, pour qu’il continue d’être entendu et pratiqué. Elles interviennent dans des écoles, des crèches, des périscolaires et pour la première fois, lors de cette colonie inédite, organisée par la collectivité.

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Dans l’atelier du forgeron (d’r Hufschmed), les deux animatrices ont ainsi commenté et traduit les faits et gestes de l’artisan. Il tape avec un marteau (ar kloppft met’em a Hämmer), travaille avec de l’eau (s’Wàsser) et le feu (s’fier)…

“Les enfants ne se posent pas mille questions. Ils veulent s’amuser et l’alsacien, notre culture, nos traditions leurs plaisent. On espère, via toutes nos actions, sensibiliser les parents et les faire réfléchir. Qu’ils aient envie de transmettre l’alsacien. Les enfants aiment ça. On veut vraiment laisser une trace”confie Véronique Ueberschlag.

Le voyage dans la culture de l’époque et le dialecte se prolonge jusqu’au bout de la journée pour les enfants. La mise en place de la table lors des repas est un prétexte pour apprendre le vocabulaire de circonstance : le pignon à gauche (la fourchette à gauche), la masse à droite (le couteau à droite), s’Kàfeläffala (la cuillère à café), d’r Suppaläffel (la cuillère à soupe), s’Glààs (le verre), à Güeta (bon appétit).

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Et lors des veillées, les chansons résonnent souvent en alsacien, comme d’ailleurs le cri de guerre de la troupe : “Alsacien c’est con”“l’alsacien c’est de la bombe”. Tout est dit.

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