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Un vaccin expérimental contre le VIH produit des anticorps largement neutralisants

Un vaccin expérimental contre le VIH produit des anticorps largement neutralisants

Avec 1,5 million de nouvelles infections par an, la lutte mondiale contre VIH demeure un défi mortel et pressant. Alors que les stratégies préventives comme prophylaxie pré-exposition (PrEP) sont très efficaces, le recours à la PrEP reste faible parmi les populations où l’incidence du VIH est la plus élevée.

Un vaccin sûr et efficace contre le VIH a longtemps été un objectif insaisissable mais constant. Les vaccins qui déclenchent des anticorps avec des caractéristiques génétiques prédéfinies et des spécificités de liaison ont le potentiel d’être actifs contre un virus, comme le VIH, avec une grande diversité antigénique. Développer un vaccin qui induit des anticorps largement neutralisants (bnAbs) parallèlement à une large immunité des lymphocytes T peut être la stratégie la plus prometteuse pour lutter contre le VIH.

Une telle étude d’un vaccin contre le VIH a été publié aujourd’hui dans La science. Les chercheurs ont mené un premier test chez l’homme de la stratégie de ciblage de la lignée germinale en évaluant l’innocuité et l’efficacité de leur candidat vaccin, la nanoparticule eOD-GT8 60mer adjuvantée avec AS01B.

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Au cours de l’essai de phase 1, les participants ont reçu 2 doses de placebo, de vaccin à faible dose (20 mg) ou de vaccin à forte dose (100 mg) à 8 semaines d’intervalle. Les receveurs du placebo ont reçu 2 doses d’une solution saline, tandis que les deux cohortes eOD-GT8 60mer avaient un adjuvant ajouté à la deuxième injection de leurs doses de vaccin respectives.

Les chercheurs ont collecté des cellules immunitaires dans le sang et les ganglions lymphatiques des participants, effectuant un tri des cellules B spécifique à l’épitope, un séquençage des récepteurs des cellules B (BCR) et des analyses bioinformatiques et statistiques.

Les résultats suggèrent que le vaccin candidat contre le VIH a produit des réponses de classe VRC01 chez 97 % (35/36) des participants qui l’ont reçu. Les cellules B mémoire de l’immunoglobuline G avaient des fréquences moyennes de 0,1 % dans le sang. De plus, les précurseurs de bnAb partageaient des propriétés avec les bnAb et acquéraient une hypermutation somatique et une affinité lorsqu’une stratégie de rappel était mise en œuvre.

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Le profil de sécurité s’est avéré favorable. Tous les 48 participants à l’essai sauf un ont signalé des effets indésirables locaux ou systémiques, bien qu’ils aient généralement été d’une gravité légère à modérée. Les réactions fréquemment observées étaient des douleurs au site d’injection, des malaises et des céphalées ; la plupart de ces effets secondaires ont disparu en 1 à 2 jours.

Les auteurs de l’étude ont conclu que les résultats sont une preuve de concept clinique pour leur stratégie d’amorçage de conception de vaccins ciblant la lignée germinale. Ils ont recommandé le développement de régimes de rappel pour induire des réponses bnAb de classe VRC01 contre le VIH.

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