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Un traitement réduit de moitié le risque de décès d’un certain type de cancer du poumon après une opération : résultats impressionnants dévoilés à Chicago

Un traitement réduit de moitié le risque de décès d’un certain type de cancer du poumon après une opération : résultats impressionnants dévoilés à Chicago

Développé par AstraZeneca, ce traitement donne des résultats « impressionnants » qui ont été dévoilés à Chicago lors de la plus grande conférence annuelle de spécialistes du cancer.

Par Le Figaro avec AFP

Publié le 04/06/2023 à 20:00

Le cancer du poumon est celui qui cause le plus de décès, avec environ 1,8 million de morts chaque année dans le monde. Un comprimé a démontré réduire de moitié le risque de décès d’un certain type de cancer de poumon lorsqu’il est pris quotidiennement après une opération chirurgicale pour enlever la tumeur, selon les résultats « impressionnants » d’un essai clinique présenté dimanche.

Ils ont été dévoilés à Chicago lors de la plus grande conférence annuelle de spécialistes du cancer, organisée par la société américaine d’oncologie clinique (ASCO). Le cancer du poumon est le cancer qui cause le plus de décès, avec environ 1,8 million de morts déplorés chaque année dans le monde.

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Ce traitement développé par le groupe pharmaceutique AstraZeneca, l’osimertinib (commercialisé sous le nom de Tagrisso), vise un type particulier de cancer du poumon. Il concerne les patients atteints d’un cancer dit « non à petites cellules » (la forme la plus commune), et présentant un type particulier de mutation.

Ces mutations (sur ce qui est appelé le récepteur du facteur de croissance épidermique ou récepteur de l’EGF) concernent 10% à 25% des patients atteints d’un cancer du poumon aux États-Unis et en Europe, et 30% à 40% en Asie.

L’essai clinique comprenait quelque 680 participants atteints d’un stade précoce de la maladie (stades 1b à 3a) dans plus d’une vingtaine de pays. Ils devaient avoir été opérés pour enlever la tumeur, puis la moitié des patients ont pris le traitement quotidiennement, et l’autre un placebo. Résultat : la prise du comprimé a entraîné une réduction de 51% du risque de décès pour les patients traités, comparé au placebo. Au bout de cinq ans, 88% des patients ayant pris le traitement étaient toujours vivants, contre 78% des patients ayant pris le placebo.

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Ces données sont « impressionnantes », a déclaré dans un communiqué Roy Herbst de l’université Yale, qui les a présentées à Chicago. Le médicament permet « d’empêcher la maladie de se propager au cerveau, au foie et aux os », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse. Environ un tiers des cas de cancers « non à petites cellules » peuvent être opérés lorsqu’ils sont détectés, a-t-il précisé.

L’osimertinib est déjà autorisé dans des dizaines de pays et a déjà été donné à quelque 700 000 personnes, selon un communiqué d’AstraZeneca. Son autorisation aux États-Unis en 2020 pour l’indication concernée ici s’appuyait sur de précédentes données, ayant montré une amélioration de la survie des patients sans maladie, c’est-à-dire le temps vécu sans récidive du cancer.

Mais tous les médecins n’ont pas encore adopté le traitement et attendaient les données concernant la survie globale, présentées dimanche, a expliqué Roy Herbst. Il a souligné le besoin de « dépister les patients » pour savoir s’ils présentent la mutation du récepteur de l’EGF. « Sinon, nous ne pouvons pas utiliser ce nouveau traitement », a martelé l’oncologue. L’osimertinib, qui vise ce récepteur, entraîne des effets secondaires, a-t-il précisé, comme une grande fatigue, des rougeurs cutanées ou des diarrhées.
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