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Un peu fasciste et un salaud, les Russes l’appellent Hašek. Il les a mis en colère avec des mots sur Jaškin

Un peu fasciste et un salaud, les Russes l’appellent Hašek.  Il les a mis en colère avec des mots sur Jaškin

Le transfert de l’ailier de hockey tchèque Dmitri Yaškin à Saint-Pétersbourg a provoqué une grande réaction en Russie. Principalement à cause des paroles du légendaire Dominik Hašek, qui aurait interdit aux Tchèques de travailler dans le pays de l’Est.

Il y a un an, Jaškin a donné le ballon au Dynamo Moscou pour enfin percer dans la LNH nord-américaine. Il a signé un contrat d’un an avec l’Arizona pour 3,2 millions de dollars (environ 78 millions de couronnes).

Mais cela s’est avéré désastreux. Il a disputé seulement 12 matchs, marquant un seul point pour une passe décisive. Il a raté le reste de l’année avec une vilaine blessure au genou.

S’il le voulait, il pourrait rester dans la LNH et réessayer, mais dans des conditions financières bien pires. C’est pourquoi il a préféré signer à Saint-Pétersbourg, un club russe de premier plan dont l’entraîneur Roman Rotenberg, le fils de l’oligarque Boris Rotenberg, est aux commandes depuis la rotation. Cela attire beaucoup l’attention, car il n’a jamais joué au hockey et a peu d’expérience en tant qu’entraîneur.

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Selon le journal Sport-Express, Yashkin gagnera 60 millions de roubles par an à Saint-Pétersbourg, soit environ 25 millions de couronnes, soit un tiers de ce qu’il gagne en Arizona. Cependant, avec des bonus, il peut collecter plus de 100 millions de roubles.

Il est déjà le troisième Tchèque à rejoindre la KHL après l’invasion russe de l’Ukraine. Il a enchaîné avec l’attaquant Rudolf Červený et le défenseur Libor Šulák, mais il faut ajouter qu’il a prolongé son contrat avec Vladivostok en janvier avant la guerre.

Selon l’agent du joueur Gleb Chistyakov, Yashkin est heureux de revenir dans la compétition russe.

Dans la société tchèque, cependant, le rapport a provoqué un certain nombre de réactions négatives. “Je suis vraiment désolé. Le travail d’un citoyen tchèque en Russie est un soutien au régime russe”, elle a écrit par exemple, la légende du gardien de but Hašek avec une référence à la campagne militaire de Vladimir Poutine.

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“Cependant, je ne reproche ni au garçon ni à son agent, mais au gouvernement et au parlement tchèque de ne pas avoir adopté de loi interdisant cela”, a ajouté l’ancien gardien de but.

Ce n’était pas la première fois qu’il proposait des sanctions à cause de la guerre. Auparavant, il souhaitait que la LNH suspende les contrats de tous les joueurs de hockey russes, ou réclamait l’annulation du match d’octobre à Prague entre Nashville et San Jose si des Russes devaient y figurer.

Pour cette raison, il est devenu une cible fréquente de critiques aveugles en Russie. J’ai entendu dire que c’est “un nazi ordinaire” ou ça “souffrant probablement des effets d’une commotion cérébrale“.

L’évaluation du transfert de Jaškin n’est pas non plus restée sans réaction.

“Que puis-je dire, Hašek est tout simplement absent. Il souffre peut-être des conséquences du covid”, a déclaré l’agence d’État russe RIA Novosti citant l’ancien joueur de hockey sur glace et représentant soviétique Alexander Kozhevnikov. “Pour une raison quelconque, il change soudainement d’attitude dans sa vie. Il aimait rencontrer des Russes, jouait ici et tout allait bien. Maintenant, Hašek a changé. C’est un peu fasciste, un malade.”

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Outre les particuliers, la légende tchèque s’est également consacrée au site internet Championnatqui, comme Kozhevnikov, lui a rappelé son passage d’un an avec le Spartak Moscou à la fin de sa carrière.

“C’est un terrible hypocrite et un russophobe ouvert. Ce n’est plus une légende du hockey, mais un salaud plongé dans la politique”, lit-on dans le commentaire, où, comme dans d’autres textes russes sur le sujet, il n’est fait aucune mention de la guerre. Lorsque le conflit est déjà mentionné, ce n’est qu’une “opération spéciale”.

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