Nouvelles Du Monde

Thionville. Après la pandémie, les boîtes de nuit, comme Le Prince’s, revoient-elles le jour ?

Thionville. Après la pandémie, les boîtes de nuit, comme Le Prince’s, revoient-elles le jour ?

« Psychologiquement, c’était dur. On en reste meurtri. » Pascal Barilaro en a passé, des nuits blanches, ces deux dernières années. Les inquiétudes du patron de la discothèque Le Prince’s , seul phare qui éclaire encore les nuits thionvilloises jusqu’au petit matin, ont régulièrement noirci nos colonnes. Il faut avouer que sa branche avait du souci à se faire : pendant la crise du Covid, les boîtes de nuit ont fait mauvaise fortune. Classées comme sites à risque par les autorités, régulièrement écartées des phases de déconfinement , elles paraissaient promises à une fin inéluctable.

« Personnellement, je n’ai jamais songé à baisser le rideau. Même en cumulant vingt et un mois de fermeture. » Résiliant, le Thionvillois a renoué timidement avec les noctambules : « Lors de la réouverture, j’avais perdu 40 % de ma clientèle. La faute au pass sanitaire ». Puis les beaux jours sont revenus, tout comme le sourire. En juillet et août, Le Prince’s a retrouvé son affluence d’avant-crise avec des pics de fréquentation à 450 fêtards relevés les samedis : « Ça fait du bien. Mais on reste prudent, la situation peut vite se fragiliser. Il reste une appréhension qui tient, aussi, au contexte inflationniste du moment ».

Lire aussi  Étienne - Concarneau. Pape Ibnou Ba sur le banc, découvrez les compositions

Ce contenu est bloqué car vous n’avez pas accepté les cookies et autres traceurs.

En cliquant sur « J’accepte »les cookies et autres traceurs seront déposés et vous pourrez visualiser les contenus (plus d’informations).

En cliquant sur « J’accepte tous les cookies »vous autorisez des dépôts de cookies et autres traceurs pour le stockage de vos données sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment en consultant notre politique de protection des données.
Gérer mes choix


Les boîtes ont évité la casse

« Pour l’instant, on ne recense aucune fermeture de discothèques en Moselle. » L’homme derrière ce constat n’est autre que Christophe Periquet. Le vice-président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie de la Moselle (Umih 57) s’est fait un nom durant la pandémie. Son expertise le conduit à faire preuve de mesure : « Pour l’instant, la situation de ce secteur est pérenne. Les boîtes ont évité la casse. Les aides de l’État, à hauteur de 20 % de leurs chiffres d’affaires, ont permis de couvrir les frais énormes qui pèsent sur la profession. Le chômage partiel les a encore aidées à passer ce cap. Mais maintenant, une autre épreuve les, plutôt nous, attend tous. »

Lire aussi  Hulu acceptera un candidat politique et publiera des annonces

Paiement étalé sur dix ans ?

Christophe Periquet fait référence au tube du moment : le remboursement des prêts garantis par l’État. Les PGE pour les intimes. Le monde de la nuit y a eu massivement recours pour rester en éveil : « À titre personnel, cela représente 2 000 € de remboursement par mois », confesse celui qui tient, entre autres, l’Irish Pub à Metz. Pascal Barilaro évoque de son côté un prêt global avoisinant les 100 000 €.

« Actuellement, des négociations sont en cours pour étaler le paiement sur dix ans, et non plus cinq ans », indique le responsable de l’Umih 57. La mesure permettrait de rassurer les professionnels de la nuit. « Nous aurons plus de visibilité sur la survie de certaines discothèques ces six prochains mois », pronostique-t-il. Le temps d’apprécier les impacts du PGE, cet invité de dernière heure à qui les patrons de boîte ne peuvent pas refuser l’entrée…

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT