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Températures, ensoleillement, précipitations… Quel bilan météo cet été en Eure-et-Loir ?

Températures, ensoleillement, précipitations… Quel bilan météo cet été en Eure-et-Loir ?

La touffeur, incontestablement ; l’étuve, parfois ; mais jamais la fournaise. Cet été, en Eure-et-Loir, le mercure n’a pas franchi une seule fois le seuil symbolique des 40°, même s’il a flirté avec les 18 et 19 juillet (38,5°) à Chartres. Mais il a fait chaud, très chaud même, presque tout le temps, dans la totalité du département. À l’image du bilan météo enregistré sur l’ensemble du territoire national.

prime « Le temps a été très sec, très chaud, très ensoleillé… » en Eure-et-Loir

« Des chaleurs importantes. Environ trois degrés de plus par rapport aux normales saisonnières », souligne Franck Baraer, climatologue chez Météo France Grand Ouest. « Au niveau des températures, cet été 2022 figure dans le top 3 des étés les plus chauds de ces vingt dernières années en Eure-et-Loir. C’est beaucoup. On est au niveau de l’été 1976. »

À la deuxième place, très précisément, ces soixante dernières années, si l’on compare la température maximale estivale à la moyenne saisonnière.

1/ Températures : souvent très chaud, rarement caniculaire

Entre juin et août, cette valeur a excédé de 2,8° la moyenne saisonnière, à trois longueurs de “l’été de la canicule”, en 2003, (+3,1°) mais devant ce fameux été 1976, resté dans les mémoires (+2,7°).

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Par rapport à d’autres territoires comme le sud-est, écrasés sous « des bulles de chaleur » de plus de 40°, l’Eure-et-Loir a plutôt été épargné par ces pics de températures très élevées. Davantage que son intensité, c’est la persistance du phénomène qui classe le cru qui vient de s’achever dans la catégorie des étés moites et suffocants, comme le soulignent les relevés réalisés par Météo France.

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Du 1er juin au 5 septembre, sur un solde de 97 jours, les températures maximales ont été excédentaires durant 80 jours, par rapport aux normales saisonnières.

De la densité thermique, donc, durant cet été très chaud -un de plus- qui impose le constat du réchauffement climatique qu’accrédite l’évolution des chiffres. « C’est un fait », observe Franck Baraer. « Depuis ces trente dernières années, il y a de plus en plus d’étés chauds. Ce qui ne signifie pas qu’il n’y aura pas d’étés plus froids. »

Comme en 2021, par exemple, où les températures maximales ont perdu près d’un degré en Eure-et-Loir, par rapport à la moyenne saisonnière. Ou encore 2007, où ce débours tutoyait les 2°.

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2/ Ensoleillement : dix heures par jour sous les rayons

Qui dit chaleur suppose large période d’ensoleillement. Entre les mois de juin et août, le cumul d’ensoleillement en Eure-et-Loir a été compris entre 850 et 900 heures, soit une moyenne quotidienne d’environ dix heures. L’excédent de soleil sur le département, par rapport aux normales saisonnières, se loge dans une fourchette de 20 à 30 %.

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3/ Précipitations : une oasis de fraîcheur au milieu du désert

Un été chaud ne signifie pas nécessairement un été sec. Si la cuvée 2022 s’inscrit dans le trio de tête des étés les plus caniculaires de ces dernières années, elle n’a pas été la moins humide. Loin de là, même, avec un cumul de précipitations sur trois mois (juin, juillet, août) plutôt compris dans la moyenne saisonnière. Pourtant, estivants et autochtones s’en souviennent. Les mois d’août, et encore plus de juillet, ont été nettement déficitaires en Eure-et-Loir, avec des cumuls de précipitations inférieurs de moitié et plus par rapport aux moyennes des années précédentes.

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« Heureusement, il y a eu le mois de juin », analyse Franck Baraer, « avec deux fois plus de pluie que la normale. C’est sans doute ce qui a sauvé la récolte de céréales. Sans le cumul enregistré en juin, elle aurait été mauvaise. »

Une oasis de fraîcheur que ce mois de juin, dans un contexte de déficit pluviométrique général, qui frappe le département depuis le début de l’hiver 2021-2022, dans une proportion moindre, toutefois, que le déficit hivernal enregistré dans certaines régions limitrophes comme la Bretagne.

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Dans ce département d’Eure-et-Loir qui se réchauffe, ce mois a été, à l’aune des étés tempérés de plus en plus rares, l’exception.

Sébastien Couratin
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