O Tribunal suprême fédéral (STF) s’est prononcé sur la constitutionnalité de l’obligation pour les institutions financières de fournir les données de leurs clients aux autorités fiscales des États. De fausses nouvelles circulent sur Internet, prétendant faussement que la décision de la Cour suprême prendrait fin secret bancaire. En effet, la décision de la Cour suprême réaffirme le partage d’informations financières à des fins de contrôle fiscal, sans préjudice du secret bancaire, qui reste un droit fondamental.
Les ministres de la Cour ont décidé, dans l’arrêt du Plénière virtuelle vendredi dernier (06), en raison de la constitutionnalité du dispositif de partage d’informations, établi par le Accord Confaz-ICMS n°134signé en 2016. Le score final était de six voix contre cinq.
Ces informations sont partagées pour suivre les paiements du Taxe sur la circulation des biens et la prestation de services (ICMS).
L’action a été déposée par le Conseil National du Système Financier (Consif), qui a fait valoir que l’accord est inconstitutionnel, car il donnerait à la Confaz le pouvoir d’atténuer le secret bancaire des clients des institutions financières.
La ministre et rapporteur du dossier, Cármen Lúcia, a voté pour la validité de la règle, estimant qu’elle vise à améliorer l’activité d’inspection des fermes d’État, en plus du transfert de la responsabilité du maintien du secret des institutions vers l’administration fiscale.
« L’administration fiscale des États et du District fédéral a pour mission de conserver les données des personnes physiques et morales hors de portée des tiers, en les utilisant exclusivement pour l’exercice de leurs pouvoirs fiscaux », a déclaré Cármen Lúcia.
Le secret bancaire reste un droit
Le secret bancaire est un droit fondamental implicite dans Constitution fédéralelorsque le droit à l’intimité et à la vie privée est mentionné dans art. 5ème, articleen plus d’être protégé par des lois infraconstitutionnelles, telles que Loi complémentaire n° 105/2001.
Leonardo Roesler, avocat fiscaliste et associé chez RMS Advogados, souligne qu’il ne faut pas confondre la décision du STF avec la fin du secret bancaire, estimant que l’arrêt a seulement admis, conformément à la législation en vigueur, la possibilité pour les administrations fiscales des États d’avoir accès aux informations financières, pour autant que cela soit dans le but spécifique de contrôler le respect des obligations fiscales.
“Le transfert de ces données aux agences fiscales ne constitue pas une violation généralisée ou aveugle du secret bancaire, mais un mécanisme de contrôle légal et limité, préservant le secret au sein de l’administration fiscale et empêchant leur divulgation publique ou leur utilisation à des fins extérieures au contrôle fiscal”. » dit Roesler.
L’expert ajoute que la décision du STF ne permet pas un accès libre et illimité aux données bancaires des contribuables, mais plutôt un accès contrôlé, limité à l’administration fiscale et utilisé exclusivement à des fins fiscales.en plus d’être conforme à la propre jurisprudence de la Cour fondée sur l’arrêt du Appel extraordinaire 601.314.
Conformément au vote de la ministre Cármen Lúcia, Roesler souligne également que le Loi n° 5 172/1966, à l’article 198établit que les informations fiscales obtenues par Trésor Public doivent être protégées par le secret et la divulgation de ces données est interdite, sauf dans les cas expressément prévus par la loi.
Ainsi, selon l’expert, il n’y a pas de fin au secret bancaire ni au libre accès aux informations financières, mais plutôt la confirmation de la constitutionnalité d’une règle de flexibilité contrôlée.
L’ICMS est l’une des principales sources de recettes fiscales au niveau de l’État. S’agissant d’un impôt d’État, les États ont la responsabilité d’en assurer la perception et le contrôle.
Roesler souligne que l’utilisation croissante des méthodes de paiement électroniques, telles que Pix, cartes de crédit et débitla complexité du contrôle par les États s’est accrue, à mesure qu’ils tentent de lutter contre la fraude fiscale et l’évasion fiscale.
Risque de fuite de données
L’expert ajoute que le transfert de données bancaires, même au fisc, peut susciter des inquiétudes quant à la risque de fuite de données.
“Il est néanmoins nécessaire de souligner que la législation brésilienne, ainsi que la compréhension des tribunaux supérieurs, imposent une série de garanties et de sauvegardes juridiques qui visent précisément à atténuer ces risques, en garantissant la protection des données personnelles et le secret fiscal”, a déclaré le avocat .
Parmi eux, Roesler souligne le Loi complémentaire n° 105/2001qui réglemente le secret bancaire et soumet l’administration fiscale à de strictes obligations de secret et de protection de ces informations, notamment dans son article 1.
« Malgré les garanties légales, il est indéniable que le risque de fuite de données ou d’utilisation abusive de l’information par les agents publics existe. La jurisprudence STF, en permettant le partage de données financières à des fins de contrôle, impose une série de limites et de responsabilités à l’administration publique, précisément pour prévenir les abus », a-t-il ajouté.
*Stagiaire sous la supervision de Diogo Max