Home » Nouvelles » SNTE : Dissidence Magistrale au Siège National

SNTE : Dissidence Magistrale au Siège National

by Elodie Martin

Mexique : Des enseignants dissidents prennent d’assaut le siège du SNTE à Mexico

Mexico, Mexique – Des tensions vives ont éclaté ce jeudi à Mexico, alors que des enseignants dissidents, principalement issus du coordinateur d’État des travailleurs de l’éducation de l’État de Guerrero (Ceteg), ont pris d’assaut le siège du Syndicat National des Travailleurs de l’Éducation (SNTE). Cette action, qui s’inscrit dans le cadre d’une grève nationale, dénonce la corruption au sein du syndicat et les conditions de travail précaires des enseignants, notamment dans les zones rurales.

Escalade des tensions et affrontements

Les manifestants, dont beaucoup portaient des masques, ont tenté de démolir la porte principale du bâtiment du SNTE, utilisant des barres de fer et d’autres outils pour forcer l’accès. Après plus d’une heure d’affrontements, ils ont réussi à ouvrir les portes métalliques protégeant l’entrée. Des slogans dénonçant le secrétaire général du SNTE, Alfonso Cepeda Salas, ont résonné dans les rues : “EA, EA, EA, les Charros tombent !” et “SNTE CHARROS, le compte est en attente!”. Des objets symboliques, tels que des gilets arborant l’acronyme du SNTE, ont été incendiés, et une image de Cepeda Salas a été affichée sur un véhicule du Ceteg.

Revendications et contexte de la grève

Au-delà de la dénonciation de la corruption, les enseignants exigent l’abrogation de la loi sur l’Institut de sécurité sociale et des services des travailleurs de l’État (ISSSTE) et le rejet d’Alfonso Cepeda Salas. Cette grève s’inscrit dans un contexte plus large de revendications sociales au Mexique, où le système éducatif est confronté à des défis majeurs, notamment en matière d’inégalités et de qualité de l’enseignement. Le Ceteg dénonce un fossé croissant entre les privilèges des dirigeants syndicaux et les difficultés rencontrées par les enseignants sur le terrain, en particulier ceux travaillant dans les zones montagneuses et rurales.

Un mouvement social enraciné dans l’histoire

Les mouvements de contestation enseignante au Mexique ont une longue histoire, remontant aux années 1970. Le CNTE (Coordination Nationale des Travailleurs de l’Éducation), dont le Ceteg est une composante, est connu pour ses méthodes de protestation parfois radicales, incluant des occupations de routes et de bâtiments publics. Ces mouvements sont souvent motivés par la volonté de défendre les droits des enseignants, d’améliorer les conditions de travail et de lutter contre la privatisation de l’éducation. La situation actuelle reflète une crise de confiance profonde entre les enseignants et les autorités éducatives, exacerbée par des réformes controversées et des accusations de corruption.

Après avoir pénétré dans le bâtiment, les enseignants du Ceteg ont finalement décidé de se retirer, appelant leurs camarades à les rejoindre. La combustion d’objets extraits de l’intérieur du bâtiment, symbolisant la colère et le mécontentement des enseignants, a marqué la fin de cette journée de protestation. L’Assemblée nationale représentative (ANR) du Ceteg se réunira cet après-midi pour définir la suite de la grève nationale.

Restez connectés à nouvelles-du-monde.com pour suivre l’évolution de cette situation et les développements de la grève nationale des enseignants mexicains. Nous continuerons à vous fournir une couverture complète et impartiale de cette actualité urgente.

Accès principal du SNTE forcé

You may also like

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.