La semaine dernière, les délégués du syndicat Škoda KOVO MB ont réélu Povšík à leur présidence, jusqu’en 2026. “J’ai dit ouvertement aux délégués ce qui nous attend – les heures de travail, les dépenses sociales, les salaires, mais surtout une lutte acharnée pour l’emploi, les charges de travail, l’entretien des usines, les lieux de travail individuels », a déclaré Povšík.
Alors qu’en 2018 et 2019, Škoda a vendu un million et quart de voitures dans le monde et a continué à se fixer des objectifs ambitieux, depuis le déclenchement de la pandémie de covid-19, elle fait face à une forte baisse de ses ventes, qui a été exacerbée par la guerre en Ukraine. Cette année, de janvier à octobre, Škoda a vendu plus de six cent mille voitures, soit 19 % de moins d’une année sur l’autre.
Povšík rappelle que Škoda a perdu plus de vingt millions d’heures de travail au cours de la dernière période, c’est pourquoi elle n’a pas produit des centaines de milliers de voitures. Il évoque notamment “le risque de 12.400 emplois perdus”, selon lui, les salariés d’agence sont également à risque.
Mi-décembre, le conseil de surveillance de la société mère Volkswagen se réunira, qui pourrait décider des questions d’emploi, de la charge de travail des usines ou de l’emplacement d’une autre gigafactory, c’est-à-dire une usine de production de cellules de batterie pour voitures électriques, que Škoda s’efforce également d’obtenir.
Le président du conseil d’administration, Klaus Zellmer, a déjà indiqué dans une interview de novembre pour le journal E15 que l’année prochaine pourrait être difficile pour le constructeur automobile Mladá Boleslav. “L’intérêt des clients pour les véhicules Škoda est élevé, mais l’inflation, la crise énergétique et tous les défis qui continuent de faire surface auront un impact significatif sur les consommateurs et les entreprises. La première moitié de l’année prochaine sera encore passable pour nous. Nous avons un important carnet de commandes. Mais la seconde moitié de l’année sera beaucoup plus exigeante économiquement. Pour tout le monde”, a déclaré Zellmer.
Tout comme d’autres entreprises industrielles, Škoda souffre également d’une augmentation massive des coûts énergétiques, et depuis le déclenchement de la pandémie, les chaînes d’approvisionnement ne se sont pas encore ajustées et stabilisées. Škoda manque toujours, par exemple, de semi-conducteurs. Au cours des neuf premiers mois de cette année, le bénéfice d’exploitation de Škoda est tombé à 856 millions d’euros (21 milliards de couronnes) contre 900 millions l’an dernier.
