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Silence post-traumatique : santé et médecine

by Nouvelles

Le silence face au traumatisme de la Covid-19 : une nécessité de se souvenir pour guérir.

Il y a cinq ans, lors de la déclaration de l’état d’urgence qui nous a enfermés pendant des centaines de jours, un auteur proposa à son éditeur un roman d’amour sur le contexte de la pandémie. la réponse fut que le sujet était risqué tant que quelques années ne se seraient pas écoulées pour avoir une outlook claire. Étonnamment, alors que la fin officielle de la crise sanitaire date d’il y a moins de deux ans, il est rare de lire des récits qui mentionnent cette expérience collective aux allures dystopiques. Ce n’est pas non plus un sujet de conversation courant,bien que son impact émotionnel ait été indéniable. Un journaliste déconseillait aux romanciers d’aborder ce thème, compte tenu du stress post-traumatique qui affecterait auteurs et lecteurs. C’est peut-être la raison pour laquelle un événement d’une telle ampleur sociale occupe si peu de place dans notre conscience collective.

L’état de stress post-traumatique est souvent associé aux flashbacks, ces retours en arrière involontaires qui nous font revivre les événements de manière répétée, accompagnés de palpitations et de sueurs, que ce soit à l’état de veille ou pendant le sommeil. Cependant, la réaction à un événement traumatisant peut aussi prendre une forme opposée. Dans de nombreux cas, nous évitons de parler ou même de penser à ce que nous ne sommes pas capables de gérer émotionnellement. Nous pouvons même en arriver à oublier délibérément ce qui nous a traumatisés. dans ce cas, le corps continue de subir le stress post-traumatique, mais la cause reste cachée, ce qui nous empêche de traiter et de guérir ce que nous avons vécu.

Un hypnologue clinicien parle de « souvenir enkysté » et illustrait ce concept avec le cas d’une patiente souffrant d’agoraphobie sévère :

« J’ai traité une jeune femme d’une trentaine d’années qui souffrait d’agoraphobie depuis plusieurs années et ne pouvait plus sortir de chez elle. Elle évitait les endroits ouverts, où il y avait beaucoup de monde, ou marcher seule dans la rue. Elle travaillait dans un bureau et, pour s’y rendre, elle devait demander à sa mère de l’accompagner, car elle ne pouvait pas y aller seule. Cette jeune femme avait également un problème de relation avec les hommes (…) Lorsqu’un homme s’approchait d’elle, même s’il lui plaisait, elle finissait par le rejeter ».

Interrogée sur le moment où sa phobie avait commencé,la jeune femme expliqua que c’était un matin,en sortant de chez elle,lorsqu’elle avait vu dans la rue un homme portant un blouson de pilote marron. Bien qu’il n’y ait eu aucune interaction, une angoisse irrationnelle l’avait forcée à rentrer chez elle. Grâce à des exercices de régression, la patiente parvint à désenkyster l’expérience traumatique ravivée par ce passant et se souvint que, à l’âge de neuf ans, elle avait été agressée sexuellement dans un hall d’immeuble par un homme portant un blouson d’aviateur marron.

Incapable d’assimiler cette expérience, l’enfant l’avait bloquée dans sa mémoire comme si elle ne s’était jamais produite. Cependant, en voyant un homme adulte vêtu de manière similaire, son subconscient avait cherché à la protéger, déclenchant une phobie pour l’empêcher de sortir de chez elle et d’éviter ainsi de se retrouver dans la même situation douloureuse. la guérison n’est survenue qu’en se remémorant le terrible événement depuis sa perspective d’adulte, afin de l’assimiler et de commencer à reprendre une vie normale.

Ce cas individuel ne peut être comparé au traumatisme collectif vécu par l’humanité lors de la pandémie de Covid-19, mais en parler est le seul moyen de comprendre pour, à partir de là, nous débarrasser du stress et de la tristesse d’un souvenir enkysté.L’amnésie de la mémoire autobiographique est une solution à court terme, mais les conséquences de l’impact émotionnel se manifesteront sous forme de peurs qui semblent irrationnelles.

Aujourd’hui, la pandémie de Covid-19 nous semble lointaine, peut-être à cause de ce besoin inconscient de tourner la page. Nous vivons actuellement d’autres réalités désagréables, comme les guerres en Ukraine ou au Moyen-Orient, ainsi que la montée de l’extrême droite dans différentes parties du monde. Nous pouvons choisir de ne pas en parler comme protection psychologique, mais cela n’effacera pas le problème. Il continuera simplement à opérer en secret, à travers des phobies ou de l’anxiété.

Ficciones autour de la pandémie

Malgré certaines recommandations, il était inévitable que la Covid-19 s’invite dans les livres et sur les écrans. des récits ont émergé, explorant la vie à travers le prisme du confinement et les conséquences de la pandémie. Le cinéma n’est pas en reste, avec des thrillers explorant l’isolement et la peur.

Le Silence Face au Traumatisme de la Covid-19 : Se Souvenir pour Guérir

Introduction

La pandémie de Covid-19 a laissé des traces profondes, mais le silence semble prévaloir face à ce traumatisme collectif. Cet article explore les raisons de ce silence et souligne l’importance de se souvenir pour guérir.

Pourquoi le silence ?

Refus de parler : L’auteur note que les récits sur la pandémie sont rares, même après la fin de la crise sanitaire. Ce silence pourrait être une forme d’évitement pour gérer les émotions.

Stress post-traumatique : Le texte mentionne que parler de la pandémie pourrait générer du stress post-traumatique chez les auteurs et les lecteurs.

Les conséquences du silence

Souvenirs enkystés : Le texte parle de “souvenir enkysté”, similaire à l’exemple d’une patiente souffrant d’agoraphobie.

Peur et anxiété : L’amnésie de la mémoire autobiographique peut masquer le traumatisme, mais ses conséquences se manifestent sous forme de peurs ou d’anxiété.

Se souvenir pour guérir

Comprendre et traiter : L’auteur souligne que parler de la pandémie est le seul moyen de comprendre et de se libérer du stress et de la tristesse.

Regard sur l’avenir : Vivre avec d’autres réalités désagréables comme les guerres nous poussent à ne pas parler de la pandémie. ne pas aborder directement ce sujet n’effacera pas le problème.

FAQ

Pourquoi y a-t-il peu de récits sur la Covid-19 ?

Le sujet est considéré comme risqué à aborder pour éviter le stress post-traumatique.

Quelles sont les conséquences du silence sur le traumatisme ?

Le traumatisme refoulé peut entraîner des peurs et de l’anxiété.

Comment guérir du traumatisme lié à la Covid-19 ?

Il est essentiel d’en parler pour comprendre et traiter le traumatisme.

Tableau récapitulatif

| Aspect | Description | Conséquences | Solution |

| ————————— | ——————————————————————————————————————- | ———————————————— | ——————————————————————————————— |

| Silence | Évitement de parler de la pandémie, possiblement dû au stress post-traumatique. | Souvenirs enkystés, peurs, et anxiété. | Parler de la pandémie |

| Stress Post-Traumatique| Flashbacks ou réactions opposées comme l’oubli du traumatisme. | Le corps continue de subir le stress | Se souvenir et traiter ce qui a été vécu |

| Mémoire autobiographique | La nécessité de tourner la page peut mener à son amnésie | Peurs | Le besoin d’en parler et de comprendre afin de s’en défaire. |

Conclusion

Il est crucial de briser le silence entourant la pandémie de Covid-19. En parlant de cette expérience collective, nous pouvons entamer un processus de guérison et nous libérer des conséquences émotionnelles du traumatisme.

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