La notion de ‘rôle modèle’ est attribuée au sociologue Robert K. Merton qui la définit comme « une personne dont le comportement, l’exemple ou le succès est ou peut-être une stimulation pour d’autres personnes ».

Samy Zayn, lutteur canadien de 96 kg pour 1 m 85, pionnier de la profession d’origine syrienne, s’est efforcé d’apporter ce modèle positif à son jeune public dans le monde arabe. Il est fréquemment le “cheval fort” des compétitions sur grand écran. 

Un champion de stature mondiale

Samy a remporté la ceinture mondiale en simple à deux reprises et cinq fois la ceinture mondiale en double pour la PWG (Pro Wrestling Guerrilla).

Sa grande popularité auprès du public en général et arabe, en particulier, donne une raison supplémentaire à de nombreux jeunes Arabes de s’impliquer dans les paris sportifs pour gagner de l’argent réel.

Hors du ring, un homme secret

La famille de Rami Sebei a immigré de Homs, en Syrie, et il est né à Montréal, en 1983. Il parle couramment l’arabe, l’anglais et le français et pratique la lutte depuis l’âge de 18 ans. 

Rami Sebei, alias Samy Zayn, n’a jamais rien révélé du nom de ses parents, frères et sœurs, qui appartiennent à son jardin secret. Son épouse s’appelle Deeja, mais là aussi, il ne dévoile jamais rien. 

Comment se forger une image positive ?

Enfant et adolescent, Samy aimait regarder les spectacles organisés par World Wrestling Entertainment (WWE). Cette fédération dispose du monopole de l’organisation et de la diffusion des grandes rencontres de catch, avec 15 millions de téléspectateurs cumulés par semaine aux États-Unis.

Il lui était impossible de trouver un lutteur arabe à prendre comme exemple : Sami Zayn a fabriqué sur pièces le héros qui lui manquait ! C’est ce qui l’a personnellement motivé à tout faire pour devenir une source d’inspiration pour la jeunesse arabe.  

Une montée en puissance continue depuis 2002

Il a commencé sa carrière le 14 juillet 2002, avec l’International Wrestling Syndicate (IWS). Au début, il milite et soutient fortement son équipe de Pro Wrestling Guerrilla (PWG) : c’est un mélange de catch très professionnel géré par les catcheurs eux-mêmes et de grands moments d’humour. 

Avant de rejoindre la WWE, Zayn a joué sous le nom de ring d’El Generico, sur le circuit indépendant. Il était célèbre pour son slogan emblématique «Olé» et le masque qu’il portait depuis ses débuts en 2002 jusqu’en 2013. Mais, il l’a laissé tomber en entrant à la WWE. 

Des titres dans toutes les spécialités du catch professionnel

À la WWE, il est l’unique gagnant du Slammy Award, une récompense attribuée, dans ce sport, pour l’attrait du spectacle  : Il peut s’agir de récompenser le meilleur catcheur de l’année, ou de cibler un angle particulier : moment le plus surprenant, voire le plus choquant…

C’est un ancien champion du NXT, ayant régné en 2014 pendant 62 jours, lors de son début de seconde carrière WWE.

Entré à la WWE en 2014, il est le seul lutteur à avoir remporté tous les tournois PWG organisés chaque année.

Il a été vainqueur du King of Dramatic Dream Team Pro-Wrestling Openweight Championship au Japon et du WXW (Westside Xtreme Wrestling ) Unified World Wrestling Championship en Allemagne.

L’art de forcer le respect des meilleurs

Sami Zayn a également partagé l’anneau (la ceinture de champion du monde) avec de nombreux membres hauts placés de l’élite de la lutte, notamment The Undertaker, John Cena, Triple H, Seth Rollin et d’autres.

A ce stade de sa prestigieuse carrière, il aurait pu se retirer, et c’est ce qui a poussé la star John Cena à le respecter grandement, à le saluer, à lui serrer la main et à la lever en signe d’admiration pour lui. 

Vivre comme dans un rêve sans oublier ceux qui souffrent

Lorsqu’un site de spectacles de lutte gratuits aux Émirats arabes unis l’a interviewé, il a déclaré ne s’être jamais forcé à travailler. Pour lui, à partir du moment où il fait que ce qu’il aime, tout entraînement ou tout travail sur lui-même n’est jamais qu’un ajout de plaisir supplémentaire. Il n’est alors question que de perfectionner le talent qu’il exploite depuis tout jeune. 

Fidèle Musulman, c’est un fan de jeux vidéo, qui est aussi altruiste : il a créé en 2017 un Fonds Samy pour la Syrie et collecté plus de 85.000 $, cette année-là. Il est régulièrement basé à Orlando, en Floride. 

Des émules, on en trouve à présent, comme en Turquie pour les championnats du monde de lutte, ou au Maroc, qui collectionne les titres en MMA (Mixte Martial Arts)