Nouvelles Du Monde

“Rock, pop, wizz, quand la BD monte le son”, une expo qui explore les liens entre musique et bulles

“Rock, pop, wizz, quand la BD monte le son”, une expo qui explore les liens entre musique et bulles

L’exposition “Rock ! Pop ! Wizz ! Quand la BD monte le son” raconte l’histoire commune de deux domaines intimement liés : la BD et le rock. À découvrir à la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image d’Angoulême, du 25 janvier au 31 décembre 2023.

En 1968, Robert Crumb illustre l’iconique pochette de Big Brother and the Holding Company avec Janis Joplin, même s’il préfère déjà collectionner les 78 tours. Charles Burns s’occupera plus tard d’Iggy Pop. Elli Medeiros a hésité entre une carrière d’autrice de BD ou de musicienne. Elle a préféré la scène punk à ses aventures d‘Olga signées dans le magazine Métal Hurlant. Philippe Vuillemin, Frank Margerin, Dodo et Jean-Claude Denis ont eux aussi usé leurs crayons comme les planches de l’Olympia… La BD et le rock : un mix évident qui se découvre enfin pour la première fois à Angoulême, autour de 200 planches originales et parfois inédites, allant des comics aux mangas, mais aussi des carnets de croquis, des LP mythiques, des clips et des vidéos.

Lire aussi  Conor McGregor soutient les manifestants du mur est et critique Varadkar

Les premières salles respectent la chronologie, racontant comment, dans la BD à papa, la musique n’était qu’une bande-son, aux marges des cases, tout au mieux quelques notes illustrées dans un album des Schtroumpfs. Le souffle est venu de Californie, de la contre-culture des années 1970. Rockers et BD underground infusent et fusionnent en France dans les magazines Pilotepuis Métal Hurlant. On parle désormais de “BD Rock”. Les idoles punk deviennent les héros de récits fantasmés. La musique se ressent en image. Jean Solé, Philippe Druillet et Serge Clerc inventent la bande-son dessinée, quand ils n’illustrent pas des double-albums, comme celui de Jimi Hendrix en 1975. D’autres figures imaginaires entrent sur scène : le rocker Lucien de Frank Margerin ou les Fermergroupe fictif de Dodo et Ben Radis. Rock & Folk publie de la bande dessinée, la bulle grossit.

Quand l’autofiction prend le relais

Avec les années 1990 s’ouvre la seconde partie de l’exposition, plus thématique. L’autofiction a pris le relais, les dessinateur·trices s’invitent dans le récit. Les créations sont plus intimistes. Magali Le Huche se construit avec la musique dans Fille de nulle partAlfred (Fauve d’or 2014 à Angoulême) rencontre Daho : l’homme qui chante et Charles Berberian interroge Brigitte Fontaine. Nine Antico nous ouvre ses carnets et ses portraits fascinants du Velvet Underground, d’Ariel Pink, des White Stripes ou du Tigre. On suit Luz, reporter musical, embarqué avec lui en festival.

Lire aussi  "Search for Missing Young Man in Miranda do Douro Conducted by Firefighters and GNR"

Avant de reprendre son souffle sur un dancefloor (avec sa boule à facettes) où l’on s’enflamme aux côtés de Michael Jackson, Beyoncé, Lou Reed, Alpha Blondy, Iggy Pop, Grace Jones, Patti Smith, David Bowie, Donna Summer, Amy Winehouse… en versions animées. On en ressort de la musique plein les yeux.

À la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image à Angoulême, jusqu’au 31 décembre 2023.

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT