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Réforme des retraites : Des manifestants discutent avec des responsables locaux avant d’occuper les voies de la gare de Chartres.

Réforme des retraites : Des manifestants discutent avec des responsables locaux avant d’occuper les voies de la gare de Chartres.

La réforme des retraites a suscité une nouvelle manifestation dans les rues du centre-ville de Chartres, ce samedi, depuis 13 h 30.

Ils étaient plus de 1.000 manifestants, selon les syndicats, 600 selon la police, et 700 selon notre comptage. Dès le départ, place des Épars, les opposants ont donné de la voix, exhibé des banderoles et entonné des slogans antigouvernement.

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Les manifestants, encadrés par des policiers en civil et en uniforme, dont des policiers municipaux, ont volontairement simulé des directions de parcours, déviant au dernier moment, comme leur passage, ce qui est rare, dans la galerie de Monoprix. Cela a obligé les forces de sécurité à anticiper leurs déplacements.

Quelques commerçants ont préféré baisser le rideau de fer alors que la discipline était pourtant de mise jusqu’à présent.

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La gare de Chartres avait également été rendue inaccessible afin d’éviter de perturber la circulation des trains et de sécuriser l’accès aux rails que les manifestants auraient pu cibler. Mais vers 15 h 30, des manifestants ont réussi à s’introduire sur les rails.

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La manifestation se poursuit à la gare de Chartres @lecho_chartres @lecho_fr #Manifestations #retraites pic.twitter.com/bZ0cGXUNZY

— Thomas Desprez (@TomaDesprez)
18 mars 2023

Échanges avec des élus Chartrains

Le cortège est passé aussi par la cathédrale avant de s’arrêter place Billard, devant le commerce Artypik, de Mathilde de Gorges, la fille du maire de Chartres Jean-Pierre Gorges. Les manifestants ont alors donné de la voix devant l’établissement.

Mathilde Gorges est sortie, essuyant des salves de commentaires plutôt agressifs. Elle a gardé son calme, souriante, et a montré son incompréhension avec ses mains. Elle a engagé une conversation avec certains : “Mon père ne fait pas partie du gouvernement. Il fait tout ce qu’il peut pour que Chartres soit une belle ville.”

Franck Masselus, adjoint au maire de Chartres, également présent dans le commerce, a rejoint Mathilde Gorges pour une conversation frontale plus musclée avec certains.

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Jean-Pierre Gorges a aussi jailli de l’établissement. Les effectifs de police se sont rapprochés en nombre afin de parer à toute action d’agression sur la voie publique.

Bien que touché que l’on s’en prenne à sa fille, il a confié :  “Elle est courageuse. Elle n’a pas peur, elle va au contact pour échanger. Sur le fond de la réforme, j’ai écrit un bouquin. J’explique que la date de départ est stupide. Je dis que l’on devrait pouvoir partir de 50 à 75 ans. Celui qui est fatigué, usé par son métier, il part plus tôt, et celui qui veut rester plus longtemps, il reste.  Il est idiot de se battre pour 64 ans. Ils tous faux, la droite, la gauche. Personne ne se positionne sur le bon débat. Il faut réclamer une flexibilité.”

Les syndicats persistent

Le cortège a finalement reprit sa route. Chantal Lefèvre, secrétaire générale de l’union départementale CGT, en tête : ” L’État ne nous entend pas. C’est un gouvernement dictatorial. Pourtant, ils sont nombreux les politiciens à confirmer que cette réforme est injuste et inutile.”

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La syndicaliste a laissé entendre que la mobilisation allait se poursuivre. Une information confirmée par Pierre Licout, de la FSU : “Deux jours après le 49.3, nous sommes toujours là, et plus nombreux, en préparation du 23 mars. Il y aura des actions tous les jours, à 17 heures, à la préfecture d’Eure-et-Loir. Sans exclure d’autres villes, d’autres endroits. On décidera au jour le jour.”

Le syndicaliste revient sur la réforme : “L’utilisation du 49.3 confirme que cette réforme est minoritaire. Macron a choisi d’entrer dans une crise politique, par la force, de brutaliser la colère sociale et populaire. La démocratie est bien abîmée en ce 18 mars 2023.”

Thierry Delaunay

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