La science a toujours eu des ennemis, allant des simples crédules aux complotistes, en passant par des chefs religieux et des figures politiques imprudentes.
Un sondage récent du Pew Research Center révèle qu’un quart des Américains ne croit pas aux scientifiques. La science doit aussi se méfier de ses ennemis internes, plus dangereux que les externes. Il s’agit de scientifiques, de professeurs et d’éditeurs de revues scientifiques qui ont perdu le sens de l’éthique scientifique et de la rigueur de la preuve. Ces personnes, motivées par l’appât du gain, le carriérisme ou le désir de pouvoir académique, font un usage pervers de la pratique scientifique.
Leur nombre est non négligeable et les dommages causés sont considérables.La revue Nature estime qu’environ deux tiers des publications scientifiques rapportent des résultats non reproductibles.
L’embellissement des textes, la superficialité, le plagiat et l’invention pure et simple de données constituent un danger. Ces pratiques, facilitées par l’intelligence artificielle, minent la confiance du public envers la science.
Un essai aborde cette problématique à travers un dialog sur les dynamiques de la recherche et de sa publication.
Les facteurs qui ont contribué à faciliter la recherche et sa publication, mais aussi à en altérer les contenus, sont examinés. Cela inclut l’avènement d’internet et de ses applications de gestion des textes et de l’iconographie. La génération d’indices bibliométriques et leur usage biaisé, à commencer par le facteur d’impact, sont également analysés. L’accès libre et gratuit aux publications scientifiques est aussi abordé. Enfin,la pression exercée sur les chercheurs pour publier rapidement et en grande quantité est un facteur important. Cette pression conduit à des subterfuges et des tromperies, jusqu’à la production en série d’articles scientifiques frauduleux.
Un chiffre d’affaires de plusieurs milliards
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Des scientifiques et des éditeurs malhonnêtes ont mis en place un système estimé à plusieurs milliards de dollars par an. Comment combattre ce danger ?
Plusieurs actions sont possibles. Il faut renforcer la formation à l’éthique de la recherche dès le début de la carrière scientifique. Il est urgent de déplacer l’axe de la carrière du chercheur de la quantité vers la qualité des publications. il faut récompenser l’originalité et la pertinence des publications en termes d’impact sur les recherches des autres et sur le progrès général de la recherche. Il faut utiliser de manière sensée les nombreux facteurs qui composent cet impact, sans se fier exclusivement aux indices bibliométriques. Enfin, il faut essayer de remettre aux sociétés scientifiques à but non lucratif la majeure partie de l’édition scientifique. Il faut commencer par privilégier la publication des recherches dans les revues éditées par ces sociétés.
Les ennemis de la science : Une menace intérieure et extérieure
La science est attaquée de toutes parts. Si les ennemis externes, comme les complotistes et certains leaders, sont bien connus, une menace plus insidieuse émerge : les ennemis internes.
Comprendre les enjeux
Défiance du public: Un quart des Américains ne font plus confiance aux scientifiques.
La menace intérieure: Des scientifiques dénués d’éthique, motivés par l’appât du gain, le carriérisme ou le pouvoir.
Conséquences désastreuses: Résultats scientifiques non reproductibles (environ deux tiers des publications selon Nature).
Pratiques frauduleuses: Embellissement, superficialité, plagiat, invention de données, facilitées par l’IA.
Facteurs aggravants: Internet, indices bibliométriques biaisés (facteur d’impact), pression à publier, accès libre aux publications.
Un système lucratif: Un marché frauduleux de plusieurs milliards de dollars.
Comment lutter ?
Renforcer la formation à l’éthique de la recherche.
Privilégier la qualité à la quantité des publications.
Récompenser l’originalité et l’impact réel des travaux.
Utiliser les indices bibliométriques avec discernement.
* Soutenir les sociétés scientifiques à but non lucratif pour l’édition.
FAQ : Questions fréquentes sur les ennemis de la science
Q : Qui sont les ennemis de la science ?
R : Scientifiques malhonnêtes, éditeurs, complotistes, leaders peu scrupuleux.
Q : quelle est la menace la plus importante ?
R : les ennemis internes, ceux qui trahissent l’éthique scientifique.
Q : Quelles sont les pratiques frauduleuses ?
R : Embellissement, plagiat, fabrication de données, superficialité.
Q : qu’est-ce qui facilite ces pratiques ?
R : Intelligence artificielle, pression à publier, indices bibliométriques biaisés.
Q : Quelle est la solution ?
R : Éthique, qualité, impact, utilisation judicieuse des indices, soutien aux sociétés non lucratives.
Tableau récapitulatif : Menaces et solutions pour la science
| Menace | description | Solution |
| :————————- | :—————————————————————————- | :——————————————————————————————– |
| Défiance du public | Baisse de confiance envers les scientifiques. | Formation à l’éthique, transparence.|
| Ennemis internes | Scientifiques sans éthique (carriérisme, gain). | Qualité plutôt que quantité, récompenses basées sur l’impact réel. |
| Résultats non reproductibles | Manque de fiabilité des études publiées. | Rigueur, contrôle, reproduction des expériences. |
| Pratiques frauduleuses | Plagiat, falsification, embellissement. | renforcement de l’éthique, logiciels de détection, vérification. |
| Facteurs aggravants | Internet,IA,indices bibliométriques biaisés,pression à publier. | utilisation raisonnée des outils, mise en valeur de la recherche de qualité, soutenir les sociétés non lucratives. |