Le Franco-Marocain a commencé à tâter la balle orange à l’ADA Blois, à l’âge de 12 ans, avant d’intégrer le pôle espoir de Tours puis le centre de formation du Paris Saint-Germain omnisports sous l’ère Biétry (1). Moatassim Rhennam connaîtra une modeste carrière de joueur. « À part quelques sélections avec l’équipe du Maroc à la fin des années 90 avec une CAN disputée en Égypte, je n’ai évolué, au plus haut niveau, qu’en N2. Après être passé par Challans et Agen notamment, je me suis vraiment stabilisé à Aubenas. »
Moatassim Rhennam succède sur le banc à Sébastien Lambert
« Toujours eu cette fibre d’entraîner »
Tout en travaillant à la commune, il va se distinguer comme coach dans cette cité ardéchoise, plus connue pour sa production de châtaignes et son ancienne manufacture (royale) de la soie que pour la balle orange.
« Depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours entraîné en même temps que je jouais. Même quand j’étais espoir. J’ai toujours eu cette fibre. J’ai coaché dans toutes les catégories, de l’école de basket à seniors, filles comme garçons. C’est en 2011 que j’ai pris les rênes de l’US Aubenas jusqu’en 2018. Sur ces sept ans, j’ai amené deux fois le club en play-offs de N2 », commente celui qui vivra une montée historique en N1 à l’issue d’une saison 2016-2017 couronnée par une finale en Trophée Coupe de France (perdue face à Berck). Cette accession, cela faisait dix ans que la petite cité de l’Ardèche d’à peine 13.000 âmes l’attendait.
Deux montées en Nationale 1
Parvenu à maintenir l’USA Basket en N1 (14e d’une poule unique à 18 clubs), Rhennam retrouve, l’année suivante, le niveau N2 avec Pont-de-Chéruy.
« J’ai rejoint à l’été 2018 ce club isérois car il y avait un grand projet, l’amener en ProB à l’horizon 2023. Dès ma première année, on monte en N1 puis on termine 3e de ce championnat (2). »
Cette saison-là, 2019-2020, sera écourtée en raison du Covid-19. La formation pontoise sera même l’une des trois seules équipes à faire tomber Chartres, qui sera empêché de monter, la Fédération ayant gelé le championnat. « Déjà, après cette saison pourtant réussie, je me posais des questions de savoir si j’allais rester car les moyens, pour envisager la montée, commençaient à se réduire. J’ai quand même fait une deuxième année à Pont-de-Chéruy avant de partir à Lyon… »
Troisième de N1 avec le promu Lyon SO
C’est donc au Lyon SO, un club disposant d’une solide structure basket, avec un manager général, une soixantaine de partenaires privés apportant 80 % du budget, que Moatassim Rhennam débarque. En outre, le promu rhodanien est devenu un club satellite de l’ogre Asvel du président Tony Parker, qui a placé quelques billes au Lyon SO. Une nouvelle fois, Rhennam réalise une année exceptionnelle, amenant le promu aux play-offs, après avoir terminé 3e de sa poule juste derrière les deux grosses entités normandes, Le Havre et Caen, et devant son futur club, Chartres.
(1) Le journaliste, directeur des sports à Canal + (1984-1998), fut président du PSG omnisports de 1992 à 1998.
(2) Lors de cette saison 2019-2020, le championnat de N1 était divisé en deux poules géographiques.
En bio express :
Né le 27 janvier 1979 à Montbéliard (Doubs). International marocain. Ancien poste : ailier-fort. Marié, 2 enfants (12 et 15 ans).
Carrière joueur : formé à l’ADA Blois, Tours (pôle espoir), Paris SG (espoirs ProA), Challans, Agen, Aubenas (N2).
Carrière entraîneur : Paris SG, Challans, Agen, Aubenas (N2 puis N1), Pont-de-Chéruy (N2 puis N1), Lyon SO (N1).
Jean-Andre Provost
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