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Qui est encore à l’abri de la mobilisation ? La Russie cherche des soldats dans les régions pauvres

Qui est encore à l’abri de la mobilisation ?  La Russie cherche des soldats dans les régions pauvres

Images de parents en pleurs et de longues files d’attente devant des casernes militaires. La première mobilisation à grande échelle en Russie depuis la Seconde Guerre mondiale a un impact majeur sur la Russie.

Pas de coupe transversale

Mercredi, le président Poutine a annoncé une mobilisation partielle, avec environ 300 000 réservistes à signaler à l’armée. Ce sont des civils qui sont déjà engagés dans l’armée dans leur vie quotidienne et qui ont une expérience militaire. Certains d’entre eux seront déployés dans la guerre en Ukraine.

Pourtant, il semble que les réservistes rappelés ne soient en aucun cas un échantillon représentatif de la société russe.

Dans de nombreuses vidéos partagées sur les réseaux sociaux, le bus pour récupérer les réservistes n’est pas à Moscou, mais dans des endroits de l’Extrême-Orient russe et du Caucase du Nord. “Ici, c’est facile de recruter : beaucoup de choses tournent autour de l’argent. Ce sont des zones pauvres où il y a peu de travail, donc la récompense financière pour aller au front est la bienvenue ici”, explique Chris Colijn, expert Europe de l’Est chez RTL. Nouveaux.

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‘chair à canon’ de l’est

Les chiffres exacts sur le nombre de réservistes appelés à partir de quelle région de Russie ne sont pas connus. L’ordre aux dirigeants locaux vient de Moscou. Selon Colijn, c’est une excellente occasion pour ces dirigeants de faire bonne impression sur leurs patrons, en fournissant rapidement de nombreux nouveaux soldats.

Bouriatie, Yakoutie, Daghestan, ce sont des régions de la Fédération de Russie éloignées de Moscou. “Ces quartiers sont méprisés, il y a aussi une composante raciste en eux”, dit Colijn. Le fait que de nombreux réservistes semblent faire rapport ici maintenant ne signifie pas nécessairement que le soutien à la guerre contre l’Ukraine est plus important dans ces régions. S’il y a déjà des manifestations anti-guerre dans ces zones peu peuplées, elles passent souvent sur le radar moins rapidement que lorsqu’elles se produisent à Moscou, constate Colijn.

Mais cela ne signifie pas que les habitants de Moscou ou d’autres grandes villes ne sont pas convoqués. En fait, si vous vous opposez à la guerre, ou à la mobilisation, selon les organisations de défense des droits de l’homme, vous pouvez parfois être traité comme une punition avec un aller simple pour l’Ukraine.

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“Un aller simple pour l’Ukraine pour les manifestants”

Peu de temps après l’annonce de la mobilisation, des centaines de manifestants sont descendus dans les rues de Moscou et d’autres grandes villes. Selon l’organisation russe de défense des droits civiques OVD-Info, plus de 1 300 manifestants ont été arrêtés dans 32 villes. Mais pas seulement : selon OVD-Info, certains d’entre eux ont également reçu un appel des autorités pour se présenter à l’armée.

Il faut espérer pour ceux qui doivent se battre en Ukraine qu’ils soient bien armés. Selon Colijn, il reste à voir si la Russie dispose d’assez d’équipements décents, même si un important stock d’armes de l’ère soviétique est encore disponible. De plus, tous les réservistes ne vont pas au front, certains sont également utilisés pour des tâches logistiques.

En tout cas, il semble que de nombreux Russes essaient de rester à l’écart des autorités et tentent de s’en sortir en partant à l’étranger. Pendant des jours, il y a eu une ruée sur les billets d’avion de la Russie vers l’étranger. Il y a de longues files d’attente aux postes frontaliers, notamment avec la Géorgie et la Finlande.

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Qui obtient la danse?

Mais cela a des conséquences, car quiconque est pris en train d’éviter la mobilisation peut compter sur des années d’emprisonnement. Le meilleur moyen de ne pas être envoyé au front semble être d’avoir de bons contacts.

Un employé du chef de l’opposition détenu Navalny aurait appelé le fils du porte-parole de Poutine Peskov, se faisant passer pour un soldat qui lui a demandé de se présenter à l’armée. Le fils de Peskov a répondu que cela ne pouvait pas être vrai et qu’il résoudrait cela à un “niveau supérieur”.

Pendant ce temps, de nombreux Russes sont mis dans des bus. Et tout le monde n’est pas content de ça :

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