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Psychoses et attaques au couteau : l’exemple de Hambourg

Comment les psychoses peuvent mener à des attaques au couteau comme à Hambourg

VILLE – 9 Mai 2024 –

À Hambourg, une femme a attaqué au couteau, blessant plusieurs personnes, mettant en lumière le rôle des psychoses dans la violence. L’incident, survenu à la gare centrale, a impliqué une femme ayant des antécédents psychiatriques et récemment libérée d’un hôpital. L’événement met en avant les enjeux de l’évaluation des risques et de la prise en charge des patients souffrant de troubles mentaux.pour en savoir plus, poursuivez votre lecture.

Comment les psychoses peuvent mener à des attaques au couteau comme à Hambourg

L’attaque au couteau survenue à la gare centrale de Hambourg, qui a fait 15 blessés, met en lumière les liens complexes entre troubles mentaux et violence. L’auteure présumée, une femme de 39 ans, avait été internée en psychiatrie peu de temps avant l’incident. Cet événement tragique soulève des questions cruciales sur l’évaluation des risques et la prise en charge des patients souffrant de troubles psychotiques.

Le contexte de l’attaque

  • L’attaque : Vendredi soir,une femme a attaqué au couteau des passants à la gare centrale de Hambourg,blessant 15 personnes.
  • L’auteure : La femme de 39 ans avait été internée en psychiatrie en début de mois, après avoir été retrouvée dans un état hilflosen (démuni).
  • La libération : Elle a été libérée trois semaines plus tard, apparemment la veille de l’attaque, car il n’y avait pas de medizinischen Befund (constat médical) justifiant une prolongation de son séjour.

Le saviez-vous ?

Les actes de violence dans l’espace public peuvent avoir des motivations diverses, allant de l’idéologie politique aux troubles de la personnalité. cependant, dans certains cas, une maladie mentale sous-jacente peut jouer un rôle déterminant.

Les motifs de l’attaque restent inconnus

Bien que les motifs exacts de l’attaque restent flous, la police n’a trouvé aucune indication d’une motivation politique. Cependant, des antécédents de comportement agressif suggèrent un possible trouble mental. en février, elle aurait agressé une fillette de six ans sur une aire de jeux, ce qui avait conduit à une première hospitalisation en psychiatrie.En mars, elle aurait blessé une autre patiente.

Schizophrénie et risque de violence

Selon les médias, la femme souffrirait de schizophrénie, une maladie associée à un risque accru de violence. La psychiatre légale Nahlah Saimeh explique :

Personnes, die zum Beispiel unter Psychosen aus dem schizophrenen Formenkreis leiden, können sich wahnhaft verfolgt fühlen. Diese menschen entwickeln ein eigenes Bedrohungserleben: Sie stehen zum Beispiel unter dem Einfluss von Stimmen, die ihnen befehlen, ‚Verfolger’ abzuschütteln oder im schlimmsten Fall umzubringen.

Nahlah Saimeh, psychiatre légale

Elle ajoute que ces personnes peuvent développer un sentiment de menace et attaquer soudainement, sans signes avant-coureurs apparents.

Conseil pratique

Il est crucial de sensibiliser le public aux signes avant-coureurs des troubles mentaux et d’encourager les personnes concernées à rechercher une aide professionnelle. Un diagnostic précoce et une prise en charge adéquate peuvent réduire considérablement le risque de violence.

Les statistiques sur le risque de violence

Selon Saimeh, le risque de violence chez les personnes psychotiques est quatre fois plus élevé que chez les personnes saines. Pour les homicides, ce risque est multiplié par dix. Chez les femmes schizophrènes, le risque d’homicide est même multiplié par 23. La consommation d’alcool ou de drogues augmente encore ce risque.

La période critique après la sortie de l’hôpital psychiatrique

Saimeh souligne que la période suivant la sortie de l’hôpital psychiatrique est particulièrement critique. 25% des personnes schizophrènes ayant commis des actes de violence après une hospitalisation l’ont fait peu de temps après leur sortie. Le manque de suivi médical et la difficulté à gérer la médication peuvent contribuer à ce risque accru.

Nécessité d’une meilleure évaluation des risques

L’attaque de Hambourg soulève des questions sur l’évaluation des risques par les médecins traitants. Les patients ne peuvent être libérés que s’ils ne représentent pas un danger akute (aigu) pour eux-mêmes ou pour les autres. Cependant, il est difficile de maintenir un patient contre son gré. Le ministère de la Santé de Basse-Saxe a déclaré que les médecins n’avaient pas jugé nécessaire de maintenir la femme à l’hôpital et qu’elle n’avait pas souhaité poursuivre le traitement volontairement.

Des questions similaires se posent après d’autres attaques

Des questions similaires se sont posées après des attaques au couteau à Aschaffenburg et Wurtzbourg, où les auteurs avaient également des antécédents psychiatriques. Les psychiatres légaux plaident pour une meilleure évaluation du potentiel de dangerosité des patients en psychiatrie générale, comme c’est le cas en psychiatrie légale.

Appel à une meilleure prise en charge

Après l’attaque d’Aschaffenburg, la Société allemande de psychiatrie et de psychothérapie (DGPPN) a annoncé qu’elle élaborerait des propositions pour améliorer la prise en charge des personnes souffrant de troubles mentaux susceptibles de développer un potentiel de dangerosité.Cependant,ces propositions ne sont toujours pas finalisées.

FAQ

  • Quels sont les facteurs de risque de violence chez les personnes souffrant de troubles mentaux ?

    Les facteurs de risque incluent la schizophrénie, les psychoses, la consommation d’alcool ou de drogues, les antécédents de violence et le manque de suivi médical après la sortie de l’hôpital.

  • Comment peut-on améliorer la prise en charge des personnes souffrant de troubles mentaux ?

    Il est essentiel d’améliorer l’évaluation des risques, d’assurer un suivi médical adéquat après la sortie de l’hôpital et de sensibiliser le public aux signes avant-coureurs des troubles mentaux.

  • Que faire si je connais quelqu’un qui souffre de troubles mentaux et qui pourrait être dangereux ?

    Encouragez la personne à rechercher une aide professionnelle et contactez les services d’urgence si vous pensez qu’elle représente un danger immédiat pour elle-même ou pour les autres.

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