2024-09-12 19:00:00
L’effet “Ça arrive» créée involontairement par Mariah Carey est cyclique. Une fois passée la Toussaint en Espagne, ou la Toussaint au Mexique, les serveurs du moteur de recherche le plus utilisé au monde commencent à signaler une tendance. À ces dates, vous pouvez voir un clair pic de recherches pour la chanson “Tout ce que je veux pour Noël, c’est toi“, qui devient omniprésent jusqu’à Noël. Mais bien avant, Depuis septembre, les gens tapent « Noël » dans leur navigateur. Derrière ce comportement se cachent plusieurs phénomènes qui étonnent aussi bien les psychologues que les sociologues. Alors, comment Noël nous affecte-t-il ?
Lumières et ombres de Noël
C’est une tradition qu’à Noël, familles et amis se réunissent pour un repas ou pour passer quelques jours ensemble. Dans ces cas-là, voir nos proches peut transmettre des émotions très positives, comme la joie ou l’enthousiasme de rencontrer des gens qu’on n’a pas vus depuis longtemps. Mais cela peut aussi s’accompagner d’un grand stress. D’une part, toutes les réunions ne sont pas également agréables et, d’autre part, les attentes que nous nous imposons offrir les meilleurs cadeaux, ou donner constamment notre meilleure version, peut mettre fin déchirer notre expérience en morceaux à ces dates.
Or, selon une étude réalisée par l’Université du Pays Basque en 2011, Les émotions positives au cours de ces rendez-vous finissent généralement par l’emporter sur les émotions négatives.. Comme ils l’indiquent en discutant de leurs résultats, les expériences négatives au sein de la famille sont relativement rares dans la population générale. De plus, la participation à des rituels familiaux et amicaux est généralement corrélée à un meilleur équilibre émotionnel.
Pour arriver à ces résultats, ils ont comparé les groupes de personnes qui participaient le plus aux rassemblements sociaux avec ceux qui participaient le moins. Ils ont ainsi constaté que les premiers avaient tendance à se sentir moins seuls et, en général, à avoir une plus grande satisfaction dans la vie. Bien que cela puisse sembler une conclusion évidente, selon laquelle les personnes plus accompagnées ont tendance à se sentir moins seules, c’est une preuve intéressante de la composante sociale de l’espèce humaine et de l’importance de veiller à des relations durables pour notre propre bien-être. Mais un facteur clé de ce bien-être est que Nous devons non seulement vivre ces situations, mais nous devons les percevoir comme bonnes.
Le cadeau de Noël
Comme nous l’évoquions au début de l’article, les gens anticipent ces dates par jours, semaines ou mois. Et, en plus des événements sociaux, une autre des traditions de Noël est la échange de cadeaux, ce qui peut nécessiter une certaine planification. Selon les experts, planifier un don pourrait être considéré comme une forme de connaissance de soi, puisque les cadeaux peuvent être une expression symbolique de qui nous sommes ou de la façon dont nous nous percevons. Par conséquent, il a également été observé qu’offrir un cadeau procure généralement un plus grande satisfaction à celui qui le donne qu’à celui qui le reçoit.
Parfois, s’inquiéter de ne pas trouver le « cadeau parfait » pour l’autre personne peut être une énorme source de stress. Comme le disent les psychologues, notre propre anticipation est ce qui peut rendre les cadeaux amers et nous causer un sentiment de frustration ou d’échec lorsque nous ne trouvons pas exactement ce que nous recherchions. Dans ces cas-là, disent-ils, il vaut mieux intérioriser Le cadeau parfait n’existe pas et ce qui compte vraiment, c’est ce qu’il symbolise.
Or, comme le résume la phrase attribuée à Aristote et traduite en latin : Le juste milieu‘ ou “la vertu est au milieu”. Les excès comme le manque de cadeaux peuvent avoir un impact négatif sur notre bien-être et, surtout, utiliser les cadeaux pour rechercher l’approbation et se comparer aux autres, tant en personne que sur les réseaux sociaux.
Noël en santé
Et les réseaux sociaux sont l’un des facteurs qui peuvent le plus affecter la perception de notre propre Noël et affecter notre santé mentale. Comme l’a montré Peretti dans une étude portant sur 420 participants, l’un des facteurs les plus influents dans la dépression, accentuée à Noël, est la croyance que le reste du monde s’amuse sauf celui qui en souffre. De cette manière, le patient déprimé projette son désir de se sentir inclus ou d’entretenir des relations familiales affectueuses dans les comportements qu’il observe avec les autres. Dans ce cas, les réseaux sociaux, où seuls les bons moments sont habituellement exposés, pourraient intensifier ces sensations qui affectent profondément la personne déprimée.
Cependant, la gravité de cette maladie ne se manifeste généralement qu’après Noël. Selon deux études réalisées au Royaume-Uni sur des personnes ayant des pensées d’automutilation, les jeunes et les femmes de tous âges ont jusqu’à 60 % de moins de ce type de pensées et de comportements à ces dates. En fait, les données montrent, Le plus faible nombre d’hospitalisations pour automutilation est généralement enregistré entre le 19 et le 26 décembre..
Enfin, en analysant les données hospitalières et en effectuant des revues systématiques dans les centres de soins primaires, ils ont observé une tendance très claire. Le nombre de suicides diminue pendant les vacances de Noël et peut rebondir jusqu’à 40% aux dates ultérieures.
Conclusions de Noël
Pour comprendre un phénomène social, il faut commencer par prendre des données auprès d’une population représentative et, ensuite seulement, les extrapoler au reste de la population. Cette tâche, qui peut paraître simple, nécessite une planification exhaustive, à la fois pour créer une enquête collectant les données nécessaires, et pour évitez d’y inclure les préjugés du chercheur lui-même. Et cela est vital, car la manière dont une question est posée peut influencer la façon dont les gens y réagissent, contaminant ainsi les résultats.
Heureusement, c’est cette tâche titanesque dont sont responsables les personnes qui étudient le comportement humain et qui nous permet de refléter des réalités que parfois nous ne pouvons pas percevoir. Comme nous l’avons vu tout au long de cet article, ces réalités peuvent nous aider, de nous sentir bien dans notre peau, même si nous ne trouvons pas le cadeau parfait pour nos proches, à planifier les ressources du système de santé. Or, les résultats des mêmes enquêtes sociales pourraient varier à mesure que le comportement des nouvelles générations évolue. La seule information certaine est donc que Noël approche. Cela viendra. Et ça passera.
#Pourquoi #commenceton #penser #Noël #septembre
1726157182