2024-08-01 12:22:55
L’écrivain sud-africain JM Coetzee raconte que, durant ses années universitaires, il était attiré par la pureté des mathématiques, ainsi que par les symboles obscurs qu’elles expriment.
Cependant, les réglementations académiques ne permettaient pas d’étudier « exclusivement » les mathématiques pures, mais plutôt de combiner les mathématiques avec la physique. Ensuite, les choses se sont compliquées pour Coetzee, car, comme il le déclare dans ses mémoires, il lui manquait la sensibilité nécessaire pour saisir le poids et la mesure du monde réel.
Je ne comprendrais jamais la raison de certains phénomènes. Par exemple, je ne comprendrais jamais pourquoi une balle qui rebondit arrête de rebondir le moment venu. Ensuite, il y a eu les termes qui ont tant à voir avec l’énergie cinétique et qui deviennent des hypothèses analytiques à exprimer avec des symboles d’origine grecque. Toutes ces choses étaient trop hostiles à Coetzee. C’était autre chose ; Le fait est qu’il était très jeune et pas encore assez armé pour comprendre que la physique est bien plus qu’une série de formules qui expriment la réalité du monde. Ça arrive.
Pour percevoir la grandeur de la physique, il faut non seulement s’immerger dans le monde de la réalité, mais aussi découvrir ce qui la fait bouger, c’est-à-dire les lois et les principes qui régissent le comportement de la matière. Cela se passe de la même manière que dans les œuvres de fiction, où les personnages et leurs conflits, ainsi que l’intrigue, sont conditionnés par des causes différentes. Le plus important reste ce qu’on ne voit pas.
Sans aller plus loin, en enfer The Divine Comedylorsque Dante descendit au huitième cercle sur le dos de Géryon, il anticipa la loi galiléenne de l’invariance, comme le notait à l’époque le physicien Leonardo Rizzi, de l’Université de Trente, dans un article académique publié dans la revue Nature le 7 avril 2005.
Tout se passe lorsque Dante chevauche Géryon prêt à descendre vers le huitième cercle. Il panique, mais Virgile le serre dans ses bras pour calmer sa peur dans ce rite de passage. Et c’est ici, dans le Chant XVII, versets 115 à 117, qu’apparaît l’intuition de Dante, lorsqu’il dit : « Le monstre naviguait lentement, lentement ; “Parfois, ça montait, d’autres fois, ça descendait, mais je ne le remarque que lorsque le vent me frappe.”
Sans aucun doute, comme le souligne Leonardo Rizzi, il faut se rendre compte que Dante avait trois siècles d’avance sur ce qu’on appelle la relativité de Galilée, un principe qui fait que la perception et la mesure des grandeurs physiques varient en fonction du système de référence choisi. Par conséquent, lorsque nous volons dans un avion, nous avons l’impression de ne pas bouger. Galilée l’a exprimé depuis la mer, avec l’exemple d’un navire, mais Dante l’a récité en volant sur le dos d’une bête, accompagné de Virgile, avant de descendre au huitième cercle, où il ne percevait le mouvement que lorsque les courants d’air frappaient son visage. . Sans aucun doute, si Coetzee avait su ces choses, il aurait vu la physique avec des yeux différents.
Remarque : les mémoires de JM Coetzee ont été publiées en espagnol par Random House Mondadori sous le titre Scènes d’une vie provinciale.
La hache de pierre C’est une section où Montero Glezavec un désir de prose, exerce son siège particulier sur la réalité scientifique pour démontrer que la science et l’art sont des formes complémentaires de connaissance.
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