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Possible rewritten title:Des centaines de logements pourraient être remis en location suite au retrait d’annonces illégales sur Airbnb

Le phénomène de la location en ligne a explosé ces dernières années, en France comme dans le monde entier. Parmi les plateformes les plus populaires, Airbnb s’impose comme un leader incontesté de la location de courte durée. Toutefois, cette popularité n’est pas exempte de controverses et Airbnb a été récemment épinglé pour le retrait tardif d’annonces illégales. Une situation qui pourrait avoir des conséquences importantes sur le marché locatif français, avec des centaines de logements qui pourraient revenir sur le marché en toute légalité. Dans cet article, nous reviendrons sur les derniers développements de cette affaire et les enjeux associés pour les propriétaires, les locataires et les autorités compétentes.


Le retrait de l’ensemble des annonces illégales sur la plateforme de location Airbnb aujourd’hui pourrait entraîner le retour de plusieurs centaines d’appartements sur le marché de la location à long terme au Québec, alors que la crise du logement inquiète dans de nombreuses villes.

Ceci est ce qui s’est passé à Toronto, à Vancouver et dans d’autres endroits où des lois et règlements ont été mis en place pour limiter la location de courte durée, souligne Josephine Fueser, chercheuse torontoise membre du groupe Fairbnb Canada, qui lutte contre de telles plateformes en raison de leurs effets pervers sur le marché de l’habitation.

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« Le niveau d’activité d’Airbnb a un immense impact sur le marché locatif local », dit Mme Fuer.

A Toronto, un règlement a été adopté en 2017 pour mettre de l’ordre dans cette industrie, mais les autorités ont mis peu de moyens pour le faire respecter, selon la chercheuse. Ce n’est que depuis la pandémie que les effets se font sentir : en janvier 2020, 15 020 annonces de logements à court terme étaient actives quotidiennement sur Airbnb, alors qu’il y en a 4600 aujourd’hui, pour des logements disposant presque tous d’un permis, selon le site Inside Airbnb.

« En utilisant des techniques de reconnaissance d’images, nous avons identifié 3 476 annonces Airbnb qui ont été affichées pour de la location à long terme sur les plateformes Craigslist ou Kijiji entre mars et décembre 2020 », indique une étude faite pour la Ville de Toronto, publiée en février 2021 par un groupe de chercheurs en politique urbaine de l’Université McGill, dirigé par le professeur David Wachsmuth.

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L’étude souligne cependant que 8400 logements sont restés sur la plateforme Airbnb, mais pour des locations de plus de 28 jours, ce qui les soustrait aux règles sur les locations à court terme.

A Vancouver, il y avait 6000 appartements en location à court terme sur Airbnb en janvier 2018, peu avant que la Ville n’exige que la plateforme retire les annonces sans permis, ce qui a eu un effet immédiat. Aujourd’hui, 3500 logements sont annoncés en location de courte durée. L’équipe du professeur Wachsmuth a également réussi à retrouver environ 1310 logements précédemment annoncés pour la location à court terme qui étaient maintenant offerts en location à long terme.

Selon Murray Cox, fondateur du site Inside Airbnb, qui présente des données tirées de la plateforme de location pour de nombreuses villes dans le monde, le même phénomène devrait se produire au Québec.

« Je sais qu’à Montréal, il y a de nombreux secteurs où il est interdit de faire de la location de courte durée, comme le Vieux-Montréal, lieu de l’incendie mortel », dit-il en entrevue de l’État de New York. « Alors, ces personnes ne réussiront pas à s’enregistrer » et se tourneront vers le marché locatif traditionnel, selon lui.

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En décembre 2022 à Montréal, il y avait 13 913 annonces sur Airbnb, dont 7344 avaient été actives au cours de la dernière année, selon une compilation de La Presse à partir du site Inside Airbnb. Sur ces 7344 logements, 6400 n’étaient pas enregistrés auprès de la Corporation de l’industrie touristique du Québec (CITQ), soit 88 %, et étaient donc illégaux.

Selon M. Cox, il n’y a pas eu, ailleurs, de transfert d’annonces à court terme vers d’autres plateformes de location en ligne, comme Marketplace ou Kijiji. Mais c’est une possibilité, ce qui prouve l’importance pour le gouvernement du Québec de poursuivre sa loi de resserrement annoncée, même si Airbnb collabore, dit-il.

Un porte-parole d’Airbnb a déclaré qu’il était impossible de savoir combien d’annonces sans numéro d’enregistrement Airbnb seront retirées aujourd’hui. Cependant, les réservations déjà effectuées avant le 28 mars seront honorées, même s’il s’agit de logements dont les annonces disparaîtront.

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