Le gouvernement néerlandais, traditionnellement considéré comme un allié fidèle d’Israël au sein de l’Union Européenne, réclame un examen urgent de l’accord d’association UE-Israël, qui constitue la base de l’accord de libre-échange entre l’UE et Israël.
Cette demande intervient dans un contexte de vives préoccupations concernant la situation humanitaire à Gaza.
Le ministre néerlandais des Affaires étrangères a qualifié l’interdiction israélienne de l’acheminement de l’aide à Gaza de « catastrophique, vraiment désastreuse » et de violation flagrante du droit international humanitaire.
Il a adressé un courrier au chef du service extérieur de l’Union Européenne,demandant une révision urgente,estimant qu’israël viole désormais l’accord d’association.
L’UE est le principal partenaire commercial d’Israël. Le gouvernement néerlandais a par le passé mené des actions pour bloquer les discussions sur la suspension de l’accord d’association, un levier principalement défendu par l’Irlande et l’Espagne.
Le ministre a justifié sa position en déclarant : « On ne peut pas affamer la population de la bande de Gaza. C’est contraire au droit international. C’est moralement répréhensible. C’est dangereux.Je ne pense pas que ce soit dans l’intérêt d’Israël.»
Les chances d’un cessez-le-feu apparaissent « très, très minces », rendant la situation « insupportable ».
Le gouvernement néerlandais opposerait son veto à toute extension du plan d’action UE-Israël, l’accord mettant en œuvre l’accord d’association entré en vigueur en 2000.L’article 2 de l’accord d’association UE-Israël stipule que leurs relations sont fondées sur le respect des droits de l’homme et des principes démocratiques.
Des ONG ont exhorté à plusieurs reprises une UE divisée à adopter une position plus ferme, mais aucune mesure n’a été prise pour suspendre l’accord lors de sa réunion avec Israël en février dernier.
Dans sa lettre,le ministre a déclaré que le système de distribution de l’aide proposé par Israël semblait incompatible avec les « principes de neutralité,d’impartialité et d’indépendance ».
Il a ajouté que les Pays-Bas étaient « très préoccupés par la conduite actuelle de la guerre, en particulier depuis la fin du cessez-le-feu le 18 mars et le blocus de l’aide humanitaire ».
Il a également contesté les priorités du Premier ministre israélien, affirmant qu’un cessez-le-feu était le moyen le plus efficace d’obtenir la libération des otages.
« Les critiques en Israël s’intensifient contre le Premier ministre,qui ne donnerait pas suffisamment la priorité à la libération des otages,et il a maintenant déclaré qu’il ne donnait pas cette priorité absolue,mais qu’il donnait la priorité à la lutte contre le Hamas. »
« Maintenant, le Hamas doit libérer les otages dès que possible. Le Hamas doit déposer les armes.Le Hamas ne peut pas faire partie de la future gouvernance de la bande de Gaza »,a-t-il déclaré. « Je sais qu’il existe également des plans de l’Égypte, l’un des facilitateurs des pourparlers de cessez-le-feu, qui souhaite que les dirigeants du Hamas partent dans un pays tiers. »
Avec la Cour internationale de justice siégeant à La Haye, le gouvernement néerlandais estime qu’il a un devoir supplémentaire de faire respecter les arrêts de la CIJ.
« Je n’ai aucune illusion sur le fait que le Hamas appliquera un jour le droit international humanitaire,mais de la part d’une démocratie comme Israël,les démocraties se battent différemment,et Israël doit respecter le droit international humanitaire,et avec les dernières déclarations des ministres israéliens,comme le ministre Smotrich qui vise une destruction totale de la bande de Gaza,nous ne pouvons plus ignorer de telles déclarations. »
« Je dis cela en tant que personne qui se sent proche d’Israël, et en tant qu’ancien ambassadeur, ce n’est pas une politique durable d’Israël, et il est temps d’œuvrer pour la paix. »
Ces remarques, et leur impact potentiel sur l’Union Européenne, interviennent quelques jours avant le déplacement de Donald Trump au Moyen-Orient pour ses premières visites importantes à l’étranger depuis son investiture. Jusqu’à présent, Trump n’a pas critiqué la stratégie du Premier ministre israélien.
Pays-Bas et Israël : Un Changement de Position au Cœur de l’UE
Le gouvernement néerlandais, traditionnellement un allié d’Israël, appelle désormais à un examen urgent de l’accord d’association UE-Israël en raison de la situation humanitaire à Gaza. Cette prise de position marque un tournant significatif dans les relations bilatérales et au sein de l’Union européenne.
Principaux points :
Les Pays-Bas demandent une révision de l’accord d’association UE-Israël.
Cette demande est motivée par la situation humanitaire à Gaza et l’interdiction israélienne d’acheminer de l’aide.
Le ministre néerlandais des Affaires étrangères qualifie la situation de « catastrophique » et de violation du droit international.
Les Pays-Bas pourraient opposer leur veto à toute extension du plan d’action UE-Israël.
L’accord d’association est critiqué pour sa non-conformité aux principes de droits de l’homme et démocratiques.
Les Pays-Bas considèrent qu’Israël ne respecte pas le droit international humanitaire.
FAQ :
Q : Pourquoi les Pays-Bas demandent-ils un examen de l’accord UE-Israël ?
R : En raison de la situation humanitaire à Gaza et des violations présumées du droit international par Israël, notamment l’interdiction de l’aide.
Q : Quel est l’accord d’association UE-Israël ?
R : C’est un accord de libre-échange entre l’UE et Israël, basé sur le respect des droits de l’homme et des principes démocratiques.
Q : Quelle est la position du ministre néerlandais des Affaires étrangères ?
R : Il qualifie la situation de Gaza de « catastrophique » et de violation du droit international. Il soutient que l’aide humanitaire doit être acheminée.
Q : L’UE a-t-elle déjà suspendu l’accord d’association ?
R : Non, aucune mesure n’a été prise pour suspendre l’accord.
Q : Quel est le rôle des Pays-Bas dans l’UE concernant cet accord ?
R : Ils pourraient bloquer toute extension de ce dernier.
Q : Quel est l’impact potentiel de cette prise de position ?
R : Cela pourrait influencer les relations de l’UE avec Israël et exiger une action politique.
Récapitulatif :
| Aspect | Détails |
| ———————– | ———————————————————————————- |
| Position des Pays-Bas | Appellent à un examen de l’accord d’association UE-Israël |
| Raison principale | Situation humanitaire à Gaza et entrave à l’aide humanitaire par Israël |
| Critères évoqués | Violation du droit international, non-respect des droits de l’homme |
| Action potentielle | Veto à une extension de l’accord |
| Contexte international | Prochaine visite de Donald Trump au Moyen-Orient, qui n’a pas critiqué Israël |