Une table ronde autour des mythes et idées reçues concernant l’allaitement était organisée dimanche 23 octobre. Les sujets autour de la lactation, du sevrage ont été discutés. « La lactation peut tarder à débuter chez certaines mères. Chaque enfant et chaque maman est différent. Les problèmes de succion peuvent notamment retarder la lactation. Parfois, celle-ci peut également continuer, même après le sevrage », décrit Julie Grémillon, coordinatrice locale de la Grande tétée, aussi accompagnante périnatale et monitrice de portage.
« Je suis venue pour me renseigner et obtenir le plus d’informations possibles. Je suis enceinte de mon premier enfant. Immédiatement, j’ai su que je voudrais l’allaiter. Si des choses ne se déroulent pas comme je le souhaite, je veux être au courant des différentes situations pour ne pas trop stresser », confie Klara Douard, d’Illiers-Combray.
Son compagnon, Natogo Sylla, l’a accompagnée, « pour qu’elle se sente bien. C’est important pour elle, et donc aussi pour le bébé. Même en étant tous les deux auxiliaires de puériculture, nous voulions davantage d’indications ». « C’est un travail d’équipe, ce n’est pas la maman d’un côté et le papa de l’autre », estime une autre mère présente.
La Grande tétée pour normaliser l’allaitement, une première à Chartres
Un soutien nécessaire
« L’entourage ne doit pas faire culpabiliser une mère au sujet de ses choix. La maman doit être soutenue et pouvoir compter sur des “personnes-ressources” dans son entourage ou dans le corps médical ou associatif », ajoute Julie Guérillon.
Mathilde Roger, infirmière à Nogent-le-Rotrou, est venue grâce au bouche-à-oreille. « J’attends également mon premier enfant. Dans l’idéal, j’envisage une nutrition mixte, aussi pour faire participer monsieur. Je ne connaissais pas tout ce qui a été évoqué et cela me rassure. Il y a beaucoup de jugements sur l’allaitement. C’est le choix de chacune, il ne faut pas culpabiliser. Je ne me prends pas trop la tête, on s’adaptera. »
« Durant les premiers jours de vie du bébé, il peut perdre du poids, cela ne nécessite pas obligatoirement qu’il faut compléter la nutrition par du lait artificiel. Tous les cas sont différents », commente Cécile Mandras, présidente de l’association Ta Ouret, sur le portage des enfants.
Un atelier signes associé à la parole pour bébés et une découverte du portage physiologique étaient aussi proposés.
Thomas Desprez
