Journée mondiale de la tuberculose 2023
La Journée mondiale de la tuberculose, qui se tient chaque année le 24 mars, vise à sensibiliser le public aux conséquences sanitaires, sociales et économiques dévastatrices de la tuberculose et à intensifier les efforts pour mettre fin à l’épidémie mondiale de tuberculose.
Afin de lutter contre l’épidémie de tuberculose, le thème de cette année, “Oui ! Nous pouvons mettre fin à la tuberculose” vise à inspirer l’espoir et à promouvoir un leadership de haut niveau, un financement accru, une adoption plus rapide des nouvelles recommandations de l’OMS, l’adoption d’innovations, une action accélérée et une collaboration multisectorielle. Appelant les dirigeants gouvernementaux, les décideurs politiques, les agents de santé et la société civile, y compris les communautés touchées, à s’engager et à défendre le besoin urgent d’accélérer les progrès pour mettre fin à la tuberculose.
Arrière-plan
La tuberculose (TB) tue plus de personnes dans le monde que toute autre maladie infectieuse. En 2021, l’OMS a estimé qu’il y avait eu 86 000 décès dans la Région parmi les patients tuberculeux négatifs pour le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) (11 pour 100 000 habitants) et 2 800 décès parmi les patients tuberculeux séropositifs pour le VIH (0,37 pour 100 000 habitants) . La Région représente près de 8 % de tous les cas de tuberculose dans le monde et a connu une baisse marquée du nombre de personnes diagnostiquées avec la tuberculose entre 2019 et 2020 en raison de l’impact des perturbations liées au COVID sur les services antituberculeux essentiels. Cela a été suivi d’un rétablissement presque complet en 2021, et un total de 498 000 personnes ont été diagnostiquées avec la tuberculose et traitées.
Malgré les progrès réalisés et les mesures prises par les États membres de la Région, nous n’avons toujours pas atteint les objectifs et les cibles de la stratégie de lutte contre la tuberculose, et divers défis persistent qui doivent être relevés dans le cadre de la riposte régionale à la tuberculose. Plus important encore, dans la Région de la Méditerranée orientale, moins de 50 % des besoins de financement nationaux estimés sont couverts par des ressources nationales, et seulement 60 % environ du nombre estimé de patients tuberculeux ont été diagnostiqués et traités en 2021.
Pour mettre fin à la tuberculose dans notre Région, nous devons :
Renforcer les partenariats et la collaboration pour maximiser l’impact bénéfique des efforts de prévention et de soins de la tuberculose
Stimuler la recherche et l’innovation en matière de tuberculose pour relever les défis de la prévention et des soins de la tuberculose.
Accroître les investissements, compte tenu des limitations actuelles des ressources. Ceci pour accroître l’accès aux nouveaux diagnostics, traitements et traitements préventifs de la tuberculose.
Améliorer la collaboration multisectorielle pour renforcer les réponses visant à mettre fin à l’épidémie de tuberculose en mobilisant des ressources, en assurant la protection sociale des personnes atteintes de tuberculose et en s’attaquant aux déterminants sociaux de la tuberculose.
Messages clé
Grand public
- S’engager à atteindre les objectifs et les cibles de la stratégie de lutte contre la tuberculose.
- L’engagement politique pour mettre fin à la tuberculose doit se traduire par un investissement dans des ressources plus importantes.
- Faites des investissements plus importants et plus intelligents dans la lutte contre la tuberculose.
- Renforcer la collaboration multisectorielle et s’attaquer aux déterminants sociaux de la tuberculose, notamment la pauvreté et la dénutrition.
- Stimuler la recherche et l’innovation sur la tuberculose et accroître l’engagement de haut niveau à investir dans la recherche sur la tuberculose pour atteindre les objectifs de la stratégie de lutte contre la tuberculose.
Créateurs de politiques
- La tuberculose est évitable et guérissable et les services antituberculeux sont gratuits.
- Un diagnostic et un traitement rapides de la tuberculose sauvent des vies.
- Un diagnostic rapide de la tuberculose est disponible et recommandé.
- Le traitement préventif peut arrêter la progression vers la tuberculose.
- Le traitement de la tuberculose pharmacorésistante est maintenant de plus courte durée et utilise des agents oraux.
Agents de santé et responsables des programmes nationaux de lutte contre la tuberculose
- Utiliser de nouveaux diagnostics et améliorer l’accès aux services de prévention, de diagnostic et de traitement de la tuberculose.
- Élargir le diagnostic avec des tests pour les patients présumés tuberculeux : investir dans l’accès aux diagnostics recommandés par l’OMS.
- La couverture du traitement antituberculeux est actuellement d’environ 60 % dans la Région et moins de 15 % des personnes éligibles au traitement préventif antituberculeux en bénéficient.
- Les progrès dans la fourniture d’un traitement préventif contre la tuberculose sont insuffisants, seuls 10 % des personnes vivant avec le VIH et 25 % de tous les enfants de moins de 5 ans éligibles en bénéficient : le traitement préventif de la tuberculose peut réduire les taux de progression de l’infection à la tuberculose active.
- Des investissements plus importants sont nécessaires pour mettre fin à la tuberculose et sauver des vies.
Matériel de campagne
Aujourd’hui est la Journée mondiale de la tuberculose – un moment pour réfléchir à ce que nous pouvons faire pour mettre fin à la tuberculose (TB), qui tue plus de personnes dans le monde que toute autre maladie infectieuse. En 2020 et 2021, plus de 85 000 personnes sont décédées de la tuberculose dans la Région de la Méditerranée orientale. Mais les effets de la tuberculose ne se limitent pas à la santé ; son impact sur les sociétés et les économies est dévastateur.
Aujourd’hui, je crains que nous prenions du retard sur nos objectifs. Notre objectif régional était de réduire l’incidence de la tuberculose de 20 % entre 2015 et 2020, mais nous avons à peine atteint 5 %. Notre objectif était également de réduire les décès liés à la tuberculose de 35 % entre 2015 et 2020, mais nous n’avons réduit les décès que de 6 %. Alors j’appelle à l’action !
