Les pénuries d’essence et les files d’attente interminables aux stations-service font leur retour au Nigeria. Charles tente désespérément de remplir un jerricane dans une station de la compagnie nationale pétrolière, la NNPC, mais le prix a triplé. Il déclare : “Le prix ici est de 488 nairas par litre. C’est vraiment beaucoup. Nous sommes tous très choqués d’apprendre que c’est la fin des subventions sur l’essence. Nous savions que cela allait arriver, mais nous ne savions pas que cela se ferait si rapidement. La plupart des gens ne peuvent plus aller travailler en raison du coût du transport. Avant, on pouvait prendre un bus pour 100 nairas, mais maintenant c’est 200, 300…”. Tout a commencé avec une petite phrase du nouveau président Bola Ahmed Tinubu qui a déclaré “les subventions n’existent plus” lors de son discours d’investiture. Puis, la NNPC a augmenté le prix de l’essence de 184 nairas par litre à près de 500 nairas par litre. Cette hausse a des répercussions sur les prix des aliments, selon Ruth, une vendeuse de tomates, qui déclare : “Normalement, on achète un grand sac de tomates pour 20 000 nairas. Mais en ce moment, les prix sont extraordinairement élevés. Là, on paie près de 70 000 nairas pour un seul sac !”. Malgré le choc, les habitants de Lagos semblent s’être résignés face à la fin annoncée des subventions. Ils déclarent que les Nigérians s’adaptent toujours, quelle que soit la situation, mais ils prient pour une évolution positive. Cependant, la fin des subventions au Nigeria n’a pas encore été actée officiellement et elles sont toujours inscrites dans le budget de l’État jusqu’à la fin juin.
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