En France, plus de la moitié (57,3%) des personnes âgées de 65 ans et plus sont en surpoids, selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Chez les 18-24 ans, ce pourcentage s’élève à 23,2%. Cependant, l’obésité est un problème majeur de santé publique dont l’incidence augmente progressivement dans le monde entier. Entre 1975 et 2016, la prévalence du surpoids ou de l’obésité chez les enfants et les adolescents âgés de 5 à 19 ans a été multipliée par plus de quatre, passant de 4 % à 18 % dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Ainsi, de nombreuses recherches sont menées pour mieux comprendre les mécanismes de l’obésité et trouver des traitements plus efficaces. Récemment, des chercheurs ont découvert le rôle d’une protéine appelée MINAR2 dans le développement de l’obésité et du diabète. Jusqu’à présent, aucun lien n’avait été trouvé entre MINAR2 et ces deux pathologies. Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue Metabolism Molecular.
Selon Nader Rahimi, l’un des auteurs de l’étude, “cette découverte pourrait nous aider à comprendre de nouveaux mécanismes de l’obésité et du diabète et à développer de nouveaux traitements préventifs et curatifs”.
Pour étudier le rôle de MINAR2, les scientifiques ont testé cette protéine en laboratoire sur des modèles animaux. Ils ont annihilé la fonction de MINAR2 sur certains animaux pour que ces derniers soient déficients en cette protéine. Les résultats ont montré que lorsqu’ils étaient nourris avec un régime normal non riche en graisses, ces modèles animaux avaient davantage de graisse que les modèles témoins, dont la fonction de MINAR2 n’avait pas été altérée. D’autre part, lorsqu’ils étaient nourris avec un régime riche en graisses, ces animaux ont pris du poids plus rapidement que les modèles témoins. Ils ont également présenté des signes de diabète de type 2 liés à leur obésité.
Nader Rahimi indique que “les médicaments ciblant MINAR2 pourraient permettre de développer des traitements efficaces contre l’obésité”. Le contrôle de l’excès de graisse est l’un des plus grands défis scientifiques et médicaux de notre époque.
En France, selon le ministère des Solidarités et de la Santé, plus de 8 millions de personnes adultes soit 17% de la population sont obèses.
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