Facebook a acheté Whatsapp il y a dix ans pour 22 milliards de dollars, soit environ 20,43 milliards d’euros.
Désormais, WhatsApp commence enfin à devenir un véritable business pour sa société mère Meta.
C’est une victoire pour la stratégie plus large de Meta consistant à monétiser les messages directs sur ses applications.
Il y a dix ans, Meta a dépensé 22 milliards de dollars (près de 20,4 milliards d’euros) pour racheter WhatsApp. Aujourd’hui, le pari audacieux sur la messagerie commence enfin à porter ses fruits.
Lors de la conférence téléphonique sur les résultats du troisième trimestre, la société a déclaré que WhatsApp était le principal moteur d’une augmentation de 48 % d’une année sur l’autre des revenus non publicitaires de sa famille d’applications.
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Cette hausse est principalement due au produit de messagerie professionnelle de WhatsApp. Il permet aux entreprises de discuter avec des clients actuels ou potentiels moyennant des frais. Depuis le troisième trimestre 2022, Meta a cité à plusieurs reprises la messagerie professionnelle de WhatsApp comme une source clé de croissance des revenus. Mais ce n’était pas facile.
“C’est un très grand défi”, a déclaré Matt Idema, ancien vice-président de la messagerie professionnelle chez Meta, à propos de la monétisation de l’application dans une interview accordée à Business Insider en 2022. « Comment créer une entreprise à partir de ce produit de messagerie existant ? »
Depuis lors, la volonté de renforcer la messagerie professionnelle n’a cessé de croître en faveur de Meta.
Les revenus non publicitaires ne représentent qu’une petite fraction du gâteau global. Ils ont rapporté 434 millions de dollars (environ 403 millions d’euros) au troisième trimestre. En comparaison, les revenus publicitaires totaux de Meta s’élevaient à 39,9 milliards de dollars (environ 37 milliards d’euros). Mais leur croissance est deux fois plus rapide que celle de l’activité publicitaire de l’entreprise et constitue une opportunité.
Mark Mahaney est analyste technologique senior chez Evercore ISI. Il poursuit depuis plusieurs années la monétisation des produits de messagerie de Meta, notamment Whatsapp, Messenger et Instagram Direct.
“Ils possèdent les deux plus grandes applications de messagerie au monde et la monétisation en est encore à ses débuts”, a déclaré Mahaney à Business Insider. “Je suppose que cela représente désormais 10 pour cent de leur chiffre d’affaires total et qu’il croît probablement beaucoup plus rapidement que leurs deux actifs sur les réseaux sociaux.” Un porte-parole de Meta a refusé de commenter l’estimation de Mahaney.
La messagerie en général est « l’actif sous-monétisé le plus intéressant dont ils disposent », a ajouté Mahaney, en particulier compte tenu du grand nombre d’utilisateurs interagissant dans les messages directs.
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Les utilisateurs passent plus de temps dans les messages directs
En octobre, lors d’un événement à Austin, au Texas, le PDG de Facebook, Tom Alison, a déclaré que la société avait constaté une augmentation de 100 % d’une année sur l’autre du contenu partagé via des messages directs, ce que Meta appelle le « partage privé ».
En plus de la messagerie professionnelle sur Whatsapp, Meta génère des revenus publicitaires grâce aux messages sponsorisés dans l’onglet de discussion de son application Messenger et grâce aux publicités click-to-write que les utilisateurs envoient dans des messages directs sur Whatsapp, Messenger et Instagram.
“Maintenant, la question est la suivante : pouvez-vous augmenter la monétisation de WhatsApp ?”, souligne Mahaney. “Je pense qu’il devient de plus en plus clair qu’ils le peuvent.”
L’IA générative pourrait accroître l’efficacité de l’activité de messagerie de Meta à l’avenir, a déclaré le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, aux investisseurs en avril.
La technologie d’IA de Meta pourrait devenir une « affaire massive », a déclaré Zuckerberg. Il croit en « la mise à l’échelle de la messagerie professionnelle, l’introduction de publicités ou de contenus payants dans les interactions de l’IA, et la possibilité pour les paiements d’utiliser des modèles d’IA plus vastes et d’accéder à plus de puissance de calcul ».
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Transformer la messagerie en une source de revenus pourrait être une grande victoire pour Meta, qui a investi des milliards dans cette catégorie. Cela pourrait aussi être une nécessité commerciale. Parce que de plus en plus d’utilisateurs partagent du contenu dans des messages directs et non dans des flux intégrés à l’application sur Facebook ou Instagram.
“De plus en plus de partages passeront des formats basés sur les flux aux formats basés sur la messagerie”, a déclaré Adam Mosseri, PDG d’Instagram, dans une interview en juin.
En dehors d’Instagram et de Whatsapp, Meta ajoute davantage de fonctionnalités à son application de messagerie, telles que des discussions communautaires qui fonctionnent de la même manière qu’un canal Discord. Il souhaite offrir aux utilisateurs des « souvenirs » de photos partagées dans Messenger et d’autres outils d’IA.
Néanmoins, les produits de messagerie de Meta sont très différents quant à ceux qui les utilisent, où les gens les utilisent et comment Meta peut les monétiser.
“Les produits eux-mêmes ne sont pas intégrés, mais bon nombre des fonctionnalités que nous développons, nous les construisons en parallèle, dans la mesure où nous comprenons que les besoins des personnes sur le marché sont les mêmes”, a déclaré Loredana Crisan à Business Insider en octobre. Crisan surveille les produits de messagerie sur Facebook et Instagram.
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