Manuel Monsalve: Qui est l’ancien sous-secrétaire de l’Intérieur de Boric au Chili, arrêté pour viol

L’ancien sous-secrétaire devrait passer la nuit dans une cellule du PDI à Santiago du Chili et sera présenté vendredi matin devant le tribunal, a rapporté le média chilien La Tercera.

Lors de l’audience, prévue à 9h00, heure locale, au Centre de Justice, la légalité de sa détention sera évaluée et les accusations seront formalisées.

Selon La Tercera, il sera accusé des crimes de viol commis et de tentative de viol, et le parquet central nord demandera la détention préventive pour Monsalve.

Monsalve, considéré le principal représentant de la lutte contre le crime organisé au Chili, il a démissionné de son poste le 17 octobre, bien qu’il se soit déclaré innocent.

Mais qui est cet homme politique et quel est le problème ? Nous vous le disons.

Manuel Monsalve, 59 ans, est un Homme politique et médecin chilien avec une longue carrière au sein du Parti Socialiste (PS) et dans l’administration publique.

Originaire de Coronel, dans la région de Biobío, il a commencé sa carrière politique dans les années 90 comme conseiller municipal et a ensuite été élu député, poste qu’il a occupé pendant plusieurs périodes.

En 2010, il a été nommé secrétaire général du PS et s’est imposé comme une figure très influente au sein du parti.

Le président Boric l’a nommé sous-secrétaire à l’Intérieur en 2022. De cette position, Monsalve était responsable de la sécurité publique et a dirigé la politique de l’État chilien pour lutter contre les organisations criminelles.

Sa proximité avec le président et son rôle de premier plan au sein du cabinet ont fait de lui l’un des visages les plus visibles du gouvernement actuel.

L’accusation de viol portée contre lui par un conseiller du ministère de l’Intérieur a provoqué une crise au sein du gouvernement de gauche chilien.

Outre la gravité des événements rapportés, nombreux sont ceux qui ont souligné l’apparente dissonance de l’affaire avec le principes de défense des droits des femmes et le féminisme promu à la fois par le PS et le gouvernement Boric.

L’accusation contre Monsalve a généré une crise au cœur du gouvernementce qui a amené plusieurs ministres de haut niveau, dont la ministre de l’Intérieur Carolina Tohá, à s’exprimer publiquement sur cette affaire.

De son côté, Boric a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a révélé de prétendues irrégularités commises par Monsalve au cours de l’enquête, comme la demande de revoir les caméras de l’hôtel.

L’origine de l’affaire remonte à la nuit du 22 septembre, lorsque, selon la plaignante, le sous-secrétaire à l’Intérieur de l’époque l’a agressée sexuellement après un dîner à l’hôtel Panamericano de Santiago, où il séjournait pendant la semaine.

La victime présumée, 32 ans, a porté plainte en octobre l’accusant de viol.

Le 15 octobre, la Police d’Investigation (PDI) a informé la ministre de l’Intérieur, Carolina Tohá, d’une enquête préliminaire.

La même nuit, Tohá et le président Boric ont discuté de la question avec Monsalve, qui a mentionné que avait demandé à revoir les caméras de sécurité de l’hôtel quelques jours avant afin de confirmer les détails de la réunion.

Le lendemain, Monsalve s’est rendu dans sa région natale de Biobío, apparemment pour discuter de la situation avec sa famille, et est retourné à Santiago pour assumer ses responsabilités au milieu d’une controverse croissante.

La plainte a été rendue publique le 17 octobre, lorsqu’un média local a révélé que le bureau du procureur enquêtait sur cette accusation.

Le même jour Monsalve a annoncé sa démissionmême s’il prétendait être innocent.

“Je tiens à réaffirmer que je n’ai commis aucun comportement constitutif d’un crime, c’est pourquoi, dans le cadre de l’enquête, je prouverai mon innocence”, a-t-il déclaré.

Quelques jours plus tard, le parquet a ouvert une nouvelle enquête pour manipulation présumée de preuves en raison de l’accès de Monsalve aux enregistrements de sécurité.

Enfin, ce jeudi 14 novembre, l’ancien sous-secrétaire a été arrêté à son domicile de Viña del Mar et transféré à Santiago, où le processus judiciaire continue de se développer.

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