Dobrindt maintient sa position sur les refoulements malgré la controverse
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BERLIN – 15 Mai 2024 – Le ministre allemand de l’Intérieur, Alexander Dobrindt, persiste dans sa politique controversée de refoulements à la frontière, malgré une décision de justice défavorable. L’émission Maischberger a mis en lumière les arguments du ministre, justifiant cette pratique par des raisons juridiques, tout en faisant face aux critiques de son approche. Cette affaire relance le débat sur la politique migratoire allemande et ses implications légales, sociales et politiques. Pour comprendre les enjeux de cette controverse, lisez la suite.
Maischberger : Dobrindt persiste malgré la controverse sur les refoulements à la frontière
Le contexte : une décision de justice contestée
Malgré une décision du tribunal administratif de Berlin déclarant illégaux les refoulements de demandeurs d’asile à la frontière allemande, le ministre fédéral de l’Intérieur, Alexander Dobrindt, maintient sa position. Lors de son passage à l’émission de Sandra Maischberger,il a justifié cette pratique par des arguments juridiques complexes,tout en reconnaissant certains manquements.
La position de Dobrindt : “Le droit doit être rétabli”
Interrogé par Sandra Maischberger sur la politique migratoire du gouvernement fédéral, M. Dobrindt a affirmé que son action ne constituait pas une violation du droit, mais visait à das Recht wieder durchzusetzen in Europa
(“rétablir le droit en Europe”). Il a précisé que les demandes d’asile devaient être déposées dans le premier pays européen où le demandeur arrive. Dans le cas spécifique de trois Somaliens, il a supposé qu’ils avaient wahrscheinlich mehrere EU-Staaten durchreist
(“probablement traversé plusieurs États de l’UE”), ce qui leur aurait permis de déposer plusieurs demandes. Selon lui, ces individus ont tenté de franchir illégalement la frontière allemande les 2 et 3 mai, ce qui a justifié leur refoulement.
Les suites de la décision de justice
Selon M. Dobrindt, la décision du tribunal de Berlin oblige désormais le gouvernement à déterminer quel État est responsable du traitement de la demande d’asile des Somaliens. Das ist der Auftrag des Verwaltungsgerichts. Dem kommen wir selbstverständlich nach
(“C’est la mission du tribunal administratif. Nous allons bien sûr nous y conformer”), a-t-il assuré. Il a également souligné que le tribunal avait reconnu que le gouvernement fédéral appliquait le droit national en matière de refoulements, en s’appuyant sur une exception du droit européen. Cependant, une justification suffisante de cette exception fait encore défaut. wir haben einen Auftrag, wir müssen diese Begründung entsprechend liefern
(“Nous avons une mission, nous devons fournir cette justification en conséquence”), a expliqué le ministre.
Les deux piliers de la politique migratoire
M. Dobrindt a insisté sur la nécessité de fonder les futures décisions en matière de politique migratoire sur deux piliers. D’une part,il s’agit de renforcer le Système européen commun d’asile (GEAS) au niveau international. D’autre part, des mesures nationales doivent être prises pour réduire l'”effet d’attraction” de l’Allemagne. Il a ajouté,dans une phrase complexe,que Wenn ich jedes Mal erkläre,warum wir nicht mehr in der Lage sind,als Deutschland zu handeln,Regeln zur Anwendung zu bringen,die so ein Migrationsgeschehen auch neu ordnen können,dann geht die Polarisierung in der Gesellschaft weiter,dann gewinnen die Populisten
(“Si j’explique à chaque fois pourquoi nous ne sommes plus en mesure d’agir en tant qu’Allemagne,d’appliquer des règles qui peuvent aussi réorganiser un tel événement migratoire,alors la polarisation dans la société continue,alors les populistes gagnent”).
Réactions du panel : populisme et critiques
Certains membres du panel ont accusé M. Dobrindt de populisme. Florian Schroeder a estimé qu’il avait stark populistische Züge
(“de fortes tendances populistes”) et que sa politique de sécurité au nom de la politique migratoire était du billigster populismus
(“populisme bon marché”). Il a dénoncé le fait de faire croire à un état d’urgence inexistant,alors que les chiffres sont en baisse et que la police fédérale est nécessaire ailleurs. Il a qualifié la décision du tribunal administratif de Klatsche mit Ansage
(“gifle annoncée”), prédisant que d’autres tribunaux prendraient des décisions similaires.
Nena Brockhaus s’est montrée plus indulgente, affirmant que M. dobrindt n’avait natürlich nicht gescheitert
(“bien sûr pas échoué”). Elle a souligné que même le président de la police fédérale avait qualifié les contrôles aux frontières de durchhaltbar
(“tenables”), ce qui correspond à la volonté de la majorité. wir nennen es wieder Populismus, wenn die Union macht, was die Bürger wollen
(“Nous appelons cela à nouveau du populisme lorsque l’Union fait ce que les citoyens veulent”), a-t-elle ajouté. Ulrike Herrmann, quant à elle, a dénoncé un System
(“système”) de Merz et Dobrindt consistant à annoncer des mesures illégales, comparant cela au Mautdebakel
(“fiasco du péage”) et à Donald Trump, qui ne se soucie pas de la loi et se place au-dessus de la justice en tant que président.
L’exil d’un philosophe américain
La politique de Donald Trump a également incité le philosophe américain Jason Stanley à s’exiler à Toronto, au Canada. Il a affirmé que le président américain était natürlich
(“naturellement”) un fasciste, dont l’idéologie, comprenant la xénophobie, la suprématie blanche et le patriarcat, est omniprésente et s’attaque aux institutions démocratiques telles que la presse et les universités. Niemand weiß, wer sicher ist
(“Personne ne sait qui est en sécurité”), a déploré le professeur de Yale, qualifiant cette idéologie de rechtsradikale Ideologie
(“idéologie d’extrême droite”).
Stanley a également critiqué l’utilisation de l’antisémitisme comme prétexte pour attaquer la démocratie, en référence à l’argument de Trump de réduire les fonds des universités comme Harvard en raison de l’antisémitisme qui y règne. Es gibt keine Universitäten mit meinungsfreiheit unter Autokraten
(“Il n’y a pas d’universités avec la liberté d’expression sous les autocrates”), car elles les menacent. Selon lui, le président américain souhaite réprimer les protestations étudiantes à la manière de la Hongrie ou de la Russie. Interrogé sur la possibilité que les États-Unis se dirigent vers un faschistischen Staat
(“État fasciste”) dans les quatre prochaines années, Stanley a répondu : Vier Jahre? Niemand glaubt, dass Trump nach vier Jahren freiwillig weggeht
(“Quatre ans ? Personne ne croit que Trump partira volontairement après quatre ans”).
Le saviez-vous ? Le Système européen commun d’asile (SECA) vise à harmoniser les procédures d’asile dans l’Union européenne, mais sa mise en œuvre reste un défi en raison des divergences entre les États membres.
conseil pratique : Si vous êtes un demandeur d’asile, il est crucial de connaître vos droits et les procédures à suivre dans le pays où vous vous trouvez.N’hésitez pas à solliciter l’aide d’organisations spécialisées.
Question pour les lecteurs : Selon vous, quelles sont les solutions les plus efficaces pour gérer les flux migratoires tout en respectant les droits fondamentaux ?
FAQ
Qu’est-ce que le GEAS ?
Le GEAS, ou Système européen commun d’asile, est un ensemble de lois européennes visant à harmoniser les procédures d’asile dans l’Union européenne.
Pourquoi la décision du tribunal de Berlin est-elle importante ?
Elle remet en question la légalité des refoulements de demandeurs d’asile à la frontière allemande, obligeant le gouvernement à justifier sa pratique.
Quelles sont les critiques formulées à l’encontre de la politique de Dobrindt ?
il est accusé de populisme et de ne pas respecter le droit international en matière d’asile.